Lot Essay
Louis Finson naquit à Bruges. On ignore le moment de son arrivée en Italie, mais il dut passer par Rome dans les premières années du XVIIème siècle où il découvrit l'art du Caravage dont il devint un disciple fervent et un copiste. Entre 1604 et 1612, il vécut à Naples en compagnie du peintre Abraham Vinck, ami du Caravage. Entre 1613 et 1615, il vécut et travailla en Provence où la nouveauté de son style lui attira de nombreuses commandes dans les villes de Marseille, Aix-en-Provence, Arles, Montpellier. Après un bref passage à Paris, il s'installa à Amsterdam où il mourut en 1617.
La présente composition est également connue comme L'Annonciation des Pinchinats. Comme de nombreuses oeuvres de l'artiste, elle est signée et datée sur un cartouche en parchemin en latin et en trompe l'oeil. La date mentionnée, a été retouchée mais il est probable qu'il s'agisse de 1612, comme l'avait lue P. de Chennevières lorsqu'il examina la toile avant restauration en 1847. L'inscription indique que le tableau fut peint à Naples, peut-être pour la famille dont les armoiries, malheureusement effacées aujourd'hui, sont représentées au centre du tapis.
Finson reu le 23 août 1613 de la Cour des Comptes du Parlement de Provence un mandat de 300 livres pour deux tableaux dont une "Annonciade pour la chapelle de la chambre". Bodart, dans son catalogue raisonné pense probable qu'il s'agisse du présent tableau, D. Bodart, op. cit., p. 80.
L'Annonciation de la collection Aubanel est au XIXème siècle au Grand séminaire d'Aix-en-Provence avant d'être transférée à la résidence d'été des séminaristes au Pavillon de Lenfant, hameau des Pinchinats où elle est mentionnée en 1847. Le tableau passe ensuite dans les collections Vermond et Guaspin à Aix-en-Provence et entre dans la collection Aubanel d'Avignon en 1962-63, D. Bodart, op. cit., p. 80-81.
Cette composition est une réduction en format horizontal, avec de légères variantes dans l'attitude de la Vierge et supprimant la partie supérieure où figuraient dieu le Père et les anges, d'une importante Annonciation, exécutée par Finson en 1612 conservée à Naples au Musée de Capodimonte. Cette composition dut connaître un succès considérable si l'on en juge par le nombre de versions qu'en exécuta l'artiste dans les années qui suivirent. En dehors du présent tableau, deux Annonciations sur ce modèle ont été retrouvées: l'une au Musée du Prado, une autre réalisée pendant le séjour de l'artiste à Arles en 1614, aujourd'hui à l'Eglise Saint Trophime d'Arles.
Tandis que, dans la version verticale du Musée de Capodimonte de Naples, la partie supérieure est inspirée des Oeuvres de Miséricorde du Caravage; dans toutes les versions en largeur, Finson retrouve une iconographie et une mise en page inspirées des maîtres flamands. En effet, l'attention portée aux lignes, aux plis cassants, la virtuosité déployée dans les détails témoignent d'un métier attaché à la tradition nordique. C'est ce mélange entre les nouveautés ténébristes et la sobriété flamande qui fascinèrent ses contemporains et qui assurèrent son succès à Louis Finson.
La présente composition est également connue comme L'Annonciation des Pinchinats. Comme de nombreuses oeuvres de l'artiste, elle est signée et datée sur un cartouche en parchemin en latin et en trompe l'oeil. La date mentionnée, a été retouchée mais il est probable qu'il s'agisse de 1612, comme l'avait lue P. de Chennevières lorsqu'il examina la toile avant restauration en 1847. L'inscription indique que le tableau fut peint à Naples, peut-être pour la famille dont les armoiries, malheureusement effacées aujourd'hui, sont représentées au centre du tapis.
Finson reu le 23 août 1613 de la Cour des Comptes du Parlement de Provence un mandat de 300 livres pour deux tableaux dont une "Annonciade pour la chapelle de la chambre". Bodart, dans son catalogue raisonné pense probable qu'il s'agisse du présent tableau, D. Bodart, op. cit., p. 80.
L'Annonciation de la collection Aubanel est au XIXème siècle au Grand séminaire d'Aix-en-Provence avant d'être transférée à la résidence d'été des séminaristes au Pavillon de Lenfant, hameau des Pinchinats où elle est mentionnée en 1847. Le tableau passe ensuite dans les collections Vermond et Guaspin à Aix-en-Provence et entre dans la collection Aubanel d'Avignon en 1962-63, D. Bodart, op. cit., p. 80-81.
Cette composition est une réduction en format horizontal, avec de légères variantes dans l'attitude de la Vierge et supprimant la partie supérieure où figuraient dieu le Père et les anges, d'une importante Annonciation, exécutée par Finson en 1612 conservée à Naples au Musée de Capodimonte. Cette composition dut connaître un succès considérable si l'on en juge par le nombre de versions qu'en exécuta l'artiste dans les années qui suivirent. En dehors du présent tableau, deux Annonciations sur ce modèle ont été retrouvées: l'une au Musée du Prado, une autre réalisée pendant le séjour de l'artiste à Arles en 1614, aujourd'hui à l'Eglise Saint Trophime d'Arles.
Tandis que, dans la version verticale du Musée de Capodimonte de Naples, la partie supérieure est inspirée des Oeuvres de Miséricorde du Caravage; dans toutes les versions en largeur, Finson retrouve une iconographie et une mise en page inspirées des maîtres flamands. En effet, l'attention portée aux lignes, aux plis cassants, la virtuosité déployée dans les détails témoignent d'un métier attaché à la tradition nordique. C'est ce mélange entre les nouveautés ténébristes et la sobriété flamande qui fascinèrent ses contemporains et qui assurèrent son succès à Louis Finson.