Lot Essay
Le château de Neuilly, fut bâti en 1741 par Pierre Voyer d'Argenson, chancelier du duc d'Orléans, sur les plans de l'architecte Cartaud. Situé sur la rive droite de la Seine, le château édifié sur des terrasses surplombant le fleuve était de style ionique et un péristyle de quatre colonnes en formait l'entrée. Après le décès de Monsieur d'Argenson, son fils vendit Neuilly en 1766 à Radix de Sainte Foix,
surintendant du Comte d'Artois qui le revendit vingt-six ans après à Madame de Montesson. En 1794 le chateau devint la propriété de Monsieur Delannoy et Madame Vanderberghe qui le revendirent à Joachim Murat en 1804. Murat fit exécuter d'importants travaux par l'architecte Fontaine et réaliser des plantations sur les terrains de Villiers qu'il ajouta au domaine. Lorsqu'il devint roi de Naples ses biens furent réunis au domaine de la couronne. Napoléon Ier fit alors don de Neuilly à sa soeur la Princesse Borghèse. Après l'Empire, le chateau revint dans le domaine privé de la couronne. Louis XVIII l'échangea à la famille d'Orléans en 1819 et le château devint la propriété de Louis-Philippe, H. Corbel, Le château de Neuilly, Tours, 1923, pp. 69-74.
Sous l'administration de Louis-Philippe, Neuilly devint une résidence magnifique et son 'refuge' préféré. Louis-Philippe peupla le parc d'essences rares, dessina des allées qui menaient toutes à un pavillon. Il fit réaliser des digues qui rattachèrent le parc du château à l'île du Pont, à celle de la Jatte et de l'autre côté à l'île de Puteaux et rendit naviguable le 'petit bras de la Seine' (représenté sur le présent tableau). Un pont de fer fut construit par les frères Séguin pour relier le parc de Neuilly à l'île de la Jatte.
Le 25 février 1848, Louis-Philippe dut fuir Neuilly devant les insurgés qui pillèrent et brûlèrent le chateau dans la nuit. Seule l'aile édifié par Fontaine pour Murat résista à l'incendie. Elle est actuellement occupée, après quelques remaniements, par les soeurs hospitalières de Saint-Thomas de Villeneuve.
Particulièrement fier de ses aménagements dans le parc du chateau, Louis-Philippe commanda à des artistes comme Théodore Gudin, Guillaume-Frédéric Ronmy, Charles-Jean Guérard et Robert-Léopold Leprince, d'exécuter des peintures de sa demeure et de son parc afin d'orner sa résidence. Ces tableaux se retrouvent dans la vente après décès. Une étiquette au dos du présent tableau 'N.93 Domaine privé/Neuilly' atteste peut-être d'une localisation particulière de celui-ci dans l'une des salles du château.
Robert-Léopold Leprince appartient à une dynastie d'artistes: il fut d'abord l'élève de son père Anne-Pierre Leprince et de son frère Xavier avant de devenir le maître de son frère Gustave Leprince. Né à Paris en 1800, il se retira très tôt à Chartres où il décèda en 1847. Il exposa néanmoins régulièrement au Salon de 1822 à 1844, obtenant une médaille de première classe en 1824. Il exposa également dans les Salons du Nord de la France, à Douai, Valenciennes et Lille. Robert-Léopold Leprince travaillait essentiellement en plein air, utilisant souvent la technique de l'huile sur papier. Il fut un paysagiste apprécié de ses contemporains et ses oeuvres furent régulièrement achetées par les Société des Amis des Arts Régionales. Ses thèmes de prédilection étaient des souvenirs de ses voyages dans les Alpes, ou de la campagne des environs de Paris et de Chartres. Paysages purs ou animés de travaux des champs ou de scènes pittoresques, toutes ses oeuvres révèlent un attachement aux subtilités de la lumière et une 'quête du sentiment de la nature'. Une Vue de la Forêt de Fontainebleau fut acquise par le Musée du Louvre en 1997.
A la vente après décès de la collection de Louis-Philippe en 1851, le présent tableau fut acheté par sa fille, Marie Clémentine Caroline Léopoldine Clothilde d'Orléans, Princesse Clémentine (Paris 1817-Vienne 1907).
surintendant du Comte d'Artois qui le revendit vingt-six ans après à Madame de Montesson. En 1794 le chateau devint la propriété de Monsieur Delannoy et Madame Vanderberghe qui le revendirent à Joachim Murat en 1804. Murat fit exécuter d'importants travaux par l'architecte Fontaine et réaliser des plantations sur les terrains de Villiers qu'il ajouta au domaine. Lorsqu'il devint roi de Naples ses biens furent réunis au domaine de la couronne. Napoléon Ier fit alors don de Neuilly à sa soeur la Princesse Borghèse. Après l'Empire, le chateau revint dans le domaine privé de la couronne. Louis XVIII l'échangea à la famille d'Orléans en 1819 et le château devint la propriété de Louis-Philippe, H. Corbel, Le château de Neuilly, Tours, 1923, pp. 69-74.
Sous l'administration de Louis-Philippe, Neuilly devint une résidence magnifique et son 'refuge' préféré. Louis-Philippe peupla le parc d'essences rares, dessina des allées qui menaient toutes à un pavillon. Il fit réaliser des digues qui rattachèrent le parc du château à l'île du Pont, à celle de la Jatte et de l'autre côté à l'île de Puteaux et rendit naviguable le 'petit bras de la Seine' (représenté sur le présent tableau). Un pont de fer fut construit par les frères Séguin pour relier le parc de Neuilly à l'île de la Jatte.
Le 25 février 1848, Louis-Philippe dut fuir Neuilly devant les insurgés qui pillèrent et brûlèrent le chateau dans la nuit. Seule l'aile édifié par Fontaine pour Murat résista à l'incendie. Elle est actuellement occupée, après quelques remaniements, par les soeurs hospitalières de Saint-Thomas de Villeneuve.
Particulièrement fier de ses aménagements dans le parc du chateau, Louis-Philippe commanda à des artistes comme Théodore Gudin, Guillaume-Frédéric Ronmy, Charles-Jean Guérard et Robert-Léopold Leprince, d'exécuter des peintures de sa demeure et de son parc afin d'orner sa résidence. Ces tableaux se retrouvent dans la vente après décès. Une étiquette au dos du présent tableau 'N.93 Domaine privé/Neuilly' atteste peut-être d'une localisation particulière de celui-ci dans l'une des salles du château.
Robert-Léopold Leprince appartient à une dynastie d'artistes: il fut d'abord l'élève de son père Anne-Pierre Leprince et de son frère Xavier avant de devenir le maître de son frère Gustave Leprince. Né à Paris en 1800, il se retira très tôt à Chartres où il décèda en 1847. Il exposa néanmoins régulièrement au Salon de 1822 à 1844, obtenant une médaille de première classe en 1824. Il exposa également dans les Salons du Nord de la France, à Douai, Valenciennes et Lille. Robert-Léopold Leprince travaillait essentiellement en plein air, utilisant souvent la technique de l'huile sur papier. Il fut un paysagiste apprécié de ses contemporains et ses oeuvres furent régulièrement achetées par les Société des Amis des Arts Régionales. Ses thèmes de prédilection étaient des souvenirs de ses voyages dans les Alpes, ou de la campagne des environs de Paris et de Chartres. Paysages purs ou animés de travaux des champs ou de scènes pittoresques, toutes ses oeuvres révèlent un attachement aux subtilités de la lumière et une 'quête du sentiment de la nature'. Une Vue de la Forêt de Fontainebleau fut acquise par le Musée du Louvre en 1997.
A la vente après décès de la collection de Louis-Philippe en 1851, le présent tableau fut acheté par sa fille, Marie Clémentine Caroline Léopoldine Clothilde d'Orléans, Princesse Clémentine (Paris 1817-Vienne 1907).