Lot Essay
Cette scène de chasse représentant Un cerf aux abois fait partie d'une commande de sept tableaux passée par le duc d'Antin, directeur des Bâtiments du roi, aux deux peintres de chasses royales sous Louis XV: Jean-Baptiste Oudry et François Desportes.
Ces toiles ornaient le Cabinet des Oiseaux situé au troisième étage du Château de Versailles, derrière la voûte de la Galerie des Glaces. Donnant sur la cour des Cerfs, cette pièce faisait partie des appartements privés de Louis XV, dont l'ensemble des décors était dévolu à la chasse, passe-temps favori du jeune roi. Ce cabinet, qui prenait la place de la Volière d'Oiseaux, fut réaménagé lors du chantier de 1728, durant lequel il fut enrichi d'un lambris sculpté en bois et en plâtre par l'équipe de sculpteurs ornemanistes menée par Du Goullon. Leblanc fournit des bras et des chenets de bronze doré. C'est en 1729 que les deux peintres furent convoqués pour le décor pictural. François Desportes réalisa quatre toiles: Un cerf aux abois, ici présenté, Un sanglier coiffé par deux lévriers, Un retour de chasse et Un loup attaqué par six chiens; tandis qu'Oudry peignit trois toiles illustrant entre autres Une chasse au renard et le Portrait du cerf du Gange. D'après l'Etat des tableaux faits pour le Roy depuis 1722 pour le château de Versailles jusqu'à 1732, notre tableau mesurait trois pieds de haut sur trois pieds un pouce de large. S'il est à l'heure actuelle de forme rectangulaire et de plus grandes dimensions que dans les mémoires, il était à l'origine de forme chantournée, car très certainement destiné à un dessus-de-porte ou de cheminée.
Malgré les destructions révolutionnaires, le décor du Cabinet des Oiseaux a survécu. Les oeuvres de Desportes furent déplacées à la demande de Louis-Philippe, quand il décida de créer le Musée dédié 'A toutes les gloires de la France'. Le Cerf aux abois, ainsi que deux autres tableaux de Desportes, le Loup attaqué par six chiens et le Retour de chasse passèrent alors dans la collection de Charles Laffitte, neveu de Jacques Laffitte, banquier et ministre des Finances sous Louis-Philippe. Ces trois tableaux, mis en vente dans la succession de Charles Laffitte en janvier 1877, furent acquis par la famille Piérard. A la vente après-décès de la Baronne Piérard en 1897, notre tableau fut vendu à part; tandis que les deux autres chasses furent vendues en tant que pendants. D'après la reproduction du catalogue de cette vente, notre tableau avait alors déjà été agrandi et mis au format rectagulaire qu'il a conservé depuis.
Le Docteur Pierre Jacky a mis en rapport avec le présent tableau une étude à l'huile sur papier de Deux têtes de cerf, conservée à la Manufacture nationale de Sèvres réalisée vers 1692-1700.
Ce tableau sera inclus au catalogue raisonné de Desportes que prépare actuellement le Docteur Pierre Jacky.
Ces toiles ornaient le Cabinet des Oiseaux situé au troisième étage du Château de Versailles, derrière la voûte de la Galerie des Glaces. Donnant sur la cour des Cerfs, cette pièce faisait partie des appartements privés de Louis XV, dont l'ensemble des décors était dévolu à la chasse, passe-temps favori du jeune roi. Ce cabinet, qui prenait la place de la Volière d'Oiseaux, fut réaménagé lors du chantier de 1728, durant lequel il fut enrichi d'un lambris sculpté en bois et en plâtre par l'équipe de sculpteurs ornemanistes menée par Du Goullon. Leblanc fournit des bras et des chenets de bronze doré. C'est en 1729 que les deux peintres furent convoqués pour le décor pictural. François Desportes réalisa quatre toiles: Un cerf aux abois, ici présenté, Un sanglier coiffé par deux lévriers, Un retour de chasse et Un loup attaqué par six chiens; tandis qu'Oudry peignit trois toiles illustrant entre autres Une chasse au renard et le Portrait du cerf du Gange. D'après l'Etat des tableaux faits pour le Roy depuis 1722 pour le château de Versailles jusqu'à 1732, notre tableau mesurait trois pieds de haut sur trois pieds un pouce de large. S'il est à l'heure actuelle de forme rectangulaire et de plus grandes dimensions que dans les mémoires, il était à l'origine de forme chantournée, car très certainement destiné à un dessus-de-porte ou de cheminée.
Malgré les destructions révolutionnaires, le décor du Cabinet des Oiseaux a survécu. Les oeuvres de Desportes furent déplacées à la demande de Louis-Philippe, quand il décida de créer le Musée dédié 'A toutes les gloires de la France'. Le Cerf aux abois, ainsi que deux autres tableaux de Desportes, le Loup attaqué par six chiens et le Retour de chasse passèrent alors dans la collection de Charles Laffitte, neveu de Jacques Laffitte, banquier et ministre des Finances sous Louis-Philippe. Ces trois tableaux, mis en vente dans la succession de Charles Laffitte en janvier 1877, furent acquis par la famille Piérard. A la vente après-décès de la Baronne Piérard en 1897, notre tableau fut vendu à part; tandis que les deux autres chasses furent vendues en tant que pendants. D'après la reproduction du catalogue de cette vente, notre tableau avait alors déjà été agrandi et mis au format rectagulaire qu'il a conservé depuis.
Le Docteur Pierre Jacky a mis en rapport avec le présent tableau une étude à l'huile sur papier de Deux têtes de cerf, conservée à la Manufacture nationale de Sèvres réalisée vers 1692-1700.
Ce tableau sera inclus au catalogue raisonné de Desportes que prépare actuellement le Docteur Pierre Jacky.