Lot Essay
Cette table par la perfection de sa fabrication et de son mécanisme, l'élégance et la pureté de ses lignes est incontestablement l'oeuvre de Jean-François Oeben, qui en tant qu'ébéniste privilégié de la Couronne n'était pas contraint d'apposer son estampille.
Jean-François Oeben (1721-1763), d'origine allemande s'installa à Paris rue du Faubourg Saint Antoine. Il fit son apprentissage chez le plus jeune des fils d'André-Charles Boulle. Dès 1752, il fournit le marchand-mercier Lazare Duvaux, lui même fournisseur de Madame de Pompadour et dès 1754 son nom apparaît dans le journal du Garde-Meuble de la Couronne.
Il se spécialisa dans la fabrication de meubles mécaniques munis de systèmes ingénieux et ainsi revêtus de multiples fonctions. C'est le cas de cette table à coulisses dont le plateau mobile dissimule une tablette à écrire elle-même coulissante. Ce modèle apparaît dès 1754 puisqu'il est représenté sur le célèbre portrait de Madame de Pompadour et de sa fille Alexandrine que Guérin peignit cette année-là.
Jean-François Oeben déclina ce modèle combinant la table à écrire et la coiffeuse sur plusieurs exemples ornés de marqueterie, la plupart conservés dans des musées tels que Le Musée du Louvre à Paris, le J.Paul Getty Museum en Californie, le Metropolitan Museum of Art à New York, le Musée de la Résidence à Munich, Le Musée Calouste Gulbenkian à Lisbonne.
La table que nous présentons aujourd'hui est un des rares exemples connus que cet ébéniste ait exécuté en acajou. En effet, à sa mort, en 1763, la mode des meubles d'acajou ne faisait que débuter. Madame de Pompadour fut une des premières à adopter ce nouveau goût notamment pour le château de Ménars dont elle fit l'acquisition en 1760. Entre 1761 et 1763, elle avait réglé à son ébéniste attitré 17400 livres comme acompte sur des meubles à fournir pour ses différents maisons et au même moment, elle faisait acheter par Jean-François Oeben trente-quatre madriers de bois d'acajou pour être employés à faire des meubles pour les différentes maisons de la dite dame. Et dans l'inventaire après décès du Marquis de Marigny dressé en 1781, on trouve plusieurs tables à écrire en acajou situées au pavillon de Bercy et au château de Ménars.
Une table d'un modèle proche aux proportions plus larges et munie d'une manivelle permettant d'actionner le plateau, estampillée de Jean-François Oeben, provenant de la collection de Karl Lagerfeld a été vendue par Christie's Monaco, le 29 avril 2000, lot 374.
Jean-François Oeben (1721-1763), d'origine allemande s'installa à Paris rue du Faubourg Saint Antoine. Il fit son apprentissage chez le plus jeune des fils d'André-Charles Boulle. Dès 1752, il fournit le marchand-mercier Lazare Duvaux, lui même fournisseur de Madame de Pompadour et dès 1754 son nom apparaît dans le journal du Garde-Meuble de la Couronne.
Il se spécialisa dans la fabrication de meubles mécaniques munis de systèmes ingénieux et ainsi revêtus de multiples fonctions. C'est le cas de cette table à coulisses dont le plateau mobile dissimule une tablette à écrire elle-même coulissante. Ce modèle apparaît dès 1754 puisqu'il est représenté sur le célèbre portrait de Madame de Pompadour et de sa fille Alexandrine que Guérin peignit cette année-là.
Jean-François Oeben déclina ce modèle combinant la table à écrire et la coiffeuse sur plusieurs exemples ornés de marqueterie, la plupart conservés dans des musées tels que Le Musée du Louvre à Paris, le J.Paul Getty Museum en Californie, le Metropolitan Museum of Art à New York, le Musée de la Résidence à Munich, Le Musée Calouste Gulbenkian à Lisbonne.
La table que nous présentons aujourd'hui est un des rares exemples connus que cet ébéniste ait exécuté en acajou. En effet, à sa mort, en 1763, la mode des meubles d'acajou ne faisait que débuter. Madame de Pompadour fut une des premières à adopter ce nouveau goût notamment pour le château de Ménars dont elle fit l'acquisition en 1760. Entre 1761 et 1763, elle avait réglé à son ébéniste attitré 17400 livres comme acompte sur des meubles à fournir pour ses différents maisons et au même moment, elle faisait acheter par Jean-François Oeben trente-quatre madriers de bois d'acajou pour être employés à faire des meubles pour les différentes maisons de la dite dame. Et dans l'inventaire après décès du Marquis de Marigny dressé en 1781, on trouve plusieurs tables à écrire en acajou situées au pavillon de Bercy et au château de Ménars.
Une table d'un modèle proche aux proportions plus larges et munie d'une manivelle permettant d'actionner le plateau, estampillée de Jean-François Oeben, provenant de la collection de Karl Lagerfeld a été vendue par Christie's Monaco, le 29 avril 2000, lot 374.