Lot Essay
Nous remercions le Docteur Edgar Munhall d'avoir confirmé l'attribution du tableau sur photographies. Le Docteur Munhall nous a aimablement addressé la notice qui suit.
Ce portrait d'une jeune femme est un très bel exemple de la production de portraits de Greuze vers la fin de sa vie, dans les années 1790 à 1805. Longtemps après avoir cessé de peindre des sujets élaborés, le peintre âgé se tourna vers une production plus lucrative de petits portraits. Beaucoup de ces portraits étaient, comme ici, sur panneau, dont la surface polie permettait de mieux refléter la lumière. Un très bel exemple est le Portrait de Jeanne-Philiberte Ledoux (Musée de Durham, Caroline du Nord), coiffée comme notre modèle, et dont la douceur des yeux, de la bouche et des drapés est aussi fort proche. Mais le parallèle le plus évident avec notre tableau en termes de douceur de regard et d'effets de peinture est celui qui peut être fait avec le Portrait de Charles-Anasthase, Baron Wacklenaer, fils naturel du notaire de Greuze, Duclos-Dufresnoy, et ardent collectionneur de ses peintures (collection privée, Paris). Bien que sur toile, ce dernier tableau est presque identique en taille, pose et rendu, en particulier les rehauts dans les yeux, et le haut des lèvres. Les deux oeuvres pourraient presque former une paire, même si le portrait de Wacklenaer date de 1788.
La robe à taille haute et le décoletté sont semblables à ceux de la femme dans Le départ pour la chasse (Musée du Louvre) daté vers 1800. Cette mode des robes à l'antique persista quelques années - Boilly en particulier représentera les femmes de toutes couches de la société dans ces robes. Il semble que la tendance soit apparue dans les gravures de mode des années 1790 et dans les portraits de David, Ingres, Gérard, Girodet des années 1795 à 1809 (voir A. Ribeiro, The art of Dress, New Haven et Londres, 1995, figs. 97, 120, 122-126). La ruche autour du cou est un accessoire moins fréquent bien que Boilly l'ait utilisé pour Madame Houdon dans le célèbre Houdon dans son atelier (Paris, Musée des Arts Décoratifs).
Une inscription au dos du tableau indique que le tableau aurait fait partie de la collection de la Princesse Woronzow. Le portrait ne figure pas dans le catalogue de sa vente après décès ni dans celui de la vente après décès de son fils, Nicolas Stolypine (qui mentionne trois autres tableaux par Greuze). Le contenu de ces ventes ne concernait cependant que leur villa de Florence et pas leurs résidences russes.
Ce portrait d'une jeune femme est un très bel exemple de la production de portraits de Greuze vers la fin de sa vie, dans les années 1790 à 1805. Longtemps après avoir cessé de peindre des sujets élaborés, le peintre âgé se tourna vers une production plus lucrative de petits portraits. Beaucoup de ces portraits étaient, comme ici, sur panneau, dont la surface polie permettait de mieux refléter la lumière. Un très bel exemple est le Portrait de Jeanne-Philiberte Ledoux (Musée de Durham, Caroline du Nord), coiffée comme notre modèle, et dont la douceur des yeux, de la bouche et des drapés est aussi fort proche. Mais le parallèle le plus évident avec notre tableau en termes de douceur de regard et d'effets de peinture est celui qui peut être fait avec le Portrait de Charles-Anasthase, Baron Wacklenaer, fils naturel du notaire de Greuze, Duclos-Dufresnoy, et ardent collectionneur de ses peintures (collection privée, Paris). Bien que sur toile, ce dernier tableau est presque identique en taille, pose et rendu, en particulier les rehauts dans les yeux, et le haut des lèvres. Les deux oeuvres pourraient presque former une paire, même si le portrait de Wacklenaer date de 1788.
La robe à taille haute et le décoletté sont semblables à ceux de la femme dans Le départ pour la chasse (Musée du Louvre) daté vers 1800. Cette mode des robes à l'antique persista quelques années - Boilly en particulier représentera les femmes de toutes couches de la société dans ces robes. Il semble que la tendance soit apparue dans les gravures de mode des années 1790 et dans les portraits de David, Ingres, Gérard, Girodet des années 1795 à 1809 (voir A. Ribeiro, The art of Dress, New Haven et Londres, 1995, figs. 97, 120, 122-126). La ruche autour du cou est un accessoire moins fréquent bien que Boilly l'ait utilisé pour Madame Houdon dans le célèbre Houdon dans son atelier (Paris, Musée des Arts Décoratifs).
Une inscription au dos du tableau indique que le tableau aurait fait partie de la collection de la Princesse Woronzow. Le portrait ne figure pas dans le catalogue de sa vente après décès ni dans celui de la vente après décès de son fils, Nicolas Stolypine (qui mentionne trois autres tableaux par Greuze). Le contenu de ces ventes ne concernait cependant que leur villa de Florence et pas leurs résidences russes.