Lot Essay
Au Salon de 1840, Chassériau s'est vu refuser son tableau Diane surprise par Actéon (voir lot 71) au grand dam de la critique. Il présente cette même année un grand tableau représentant Jésus au Jardin des Oliviers. Commandé par la direction des Beaux-Arts du Ministère de l'intérieur pour la décoration de l'église de Saint-Jean d'Angely (Charente-Maritime), il remporte quant à lui un immense succès.
Jésus-Christ est présenté dans le jardin de Gethsémani la veille de sa crucifixion, alors qu'un ange lui apparaît avec le calice de l'agonie rempli du vin qui lui révélera les péchés du monde. Le présent tableau est soit une esquisse, soit une reprise, pour le deuxième ange figurant dans le tableau final qui, mains jointes, semble prier pour la résurrection. La présence de la signature de Chassériau montre qu'il considérait cette oeuvre comme achevée en comparaison avec deux autres esquisses à l'huile qui ne sont pas signées. L'une d'elles est conservée dans les collections du musée des Beaux-Arts de Lyon (inv. 1986-199), l'autre dans une collection privée. Il existe une étude au crayon pour l'ange aux mains jointes (musée du Louvre, RF 25895 Recto).
L'aspect féminin de l'ange avec ses longs cheveux en formes de flammes et un profil presque antique est très caractéristique de l'oeuvre de Chassériau.
Comme l'indique Stéphane Guégan, le sujet choisi par Chassériau, Jésus dans un moment de suprême résignation, n'est pas une coïncidence. Certes il s'accorde parfaitement à la décoration de l'église de Saint-Jean d'Angely mais il représente aussi l'opportunité d'explorer ce moment psychologique, la mort et la rédemption des péchés, qui s'accorde à l'état d'âme romantique qui fascinait Chassériau. Cet ange ainsi que le tableau final de Saint-Jean d'Angely confirme l'alliance historique entre le renouveau de la peinture sacrée et la méditation romantique sur le siècle déicide (Stéphane Guégan, Chassériau: Un autre romantisme, Paris, 2002, p. 93-94).
Jésus-Christ est présenté dans le jardin de Gethsémani la veille de sa crucifixion, alors qu'un ange lui apparaît avec le calice de l'agonie rempli du vin qui lui révélera les péchés du monde. Le présent tableau est soit une esquisse, soit une reprise, pour le deuxième ange figurant dans le tableau final qui, mains jointes, semble prier pour la résurrection. La présence de la signature de Chassériau montre qu'il considérait cette oeuvre comme achevée en comparaison avec deux autres esquisses à l'huile qui ne sont pas signées. L'une d'elles est conservée dans les collections du musée des Beaux-Arts de Lyon (inv. 1986-199), l'autre dans une collection privée. Il existe une étude au crayon pour l'ange aux mains jointes (musée du Louvre, RF 25895 Recto).
L'aspect féminin de l'ange avec ses longs cheveux en formes de flammes et un profil presque antique est très caractéristique de l'oeuvre de Chassériau.
Comme l'indique Stéphane Guégan, le sujet choisi par Chassériau, Jésus dans un moment de suprême résignation, n'est pas une coïncidence. Certes il s'accorde parfaitement à la décoration de l'église de Saint-Jean d'Angely mais il représente aussi l'opportunité d'explorer ce moment psychologique, la mort et la rédemption des péchés, qui s'accorde à l'état d'âme romantique qui fascinait Chassériau. Cet ange ainsi que le tableau final de Saint-Jean d'Angely confirme l'alliance historique entre le renouveau de la peinture sacrée et la méditation romantique sur le siècle déicide (Stéphane Guégan, Chassériau: Un autre romantisme, Paris, 2002, p. 93-94).