FLACON DE PARFUM EN VERRE MOULE DE COULEUR AMBRE, MONTURE EN ETAIN A PAS DE VIS, ATELIER DE BERNARD PERROT, DE LA FIN DU XVIIEME-DEBUT DU XVIIIEME SIECLE
No VAT will be charged on the hammer price, but VA… Read more COLLECTION DU DOCTEUR JACQUES BENARD DE VERRES DE BERNARD PERROT ET SUIVEURS Les premiers maîtres verriers en France étaient des italiens voyageant vers le Nord. Ils établissaient ainsi des verreries et approvisionnaient la population aussi bien en objets utiles qu'en objets luxueux. La pluplart venaient d'Altare, en Ligurie, centre verrier qui concurrençait Venise, non pas par sa taille mais par sa connaissance du verre et sa capacité créative. Cette cité était fière de dispenser son savoir dans toute l'Europe grâce à ses artisans, politique inverse de celle de Venise qui les confinait sur l'île de Murano. Bernard Perrot (de son vrai nom Bernardo Perrotto) naît dans une famille de maîtres verriers à Altare en 1619. Il grandit tout en suivant son père dans les différents grands centres verriers, comme Liège, où son oncle Jean Castellan s'était installé en 1638. Castellan, qui avait de bons contacts en France, forme, avec Perrot une alliance dans les années 1640. Leur premier succès est à Nevers où ils rouvrent une verrerie qui avait été fermée. En 1656, ils obtiennent des lettres patentes qui leur accordent le droit de produire du verre dans la région. En 1659, l'acquisition par Louis XVI du Duché de Nevers renforce les liens qu'ils peuvent avoir avec la royauté, et, en 1661, le Cardinal Mazarin accorde à Castellan le monopole de la verrerie pour toute la région de la Loire (de Nevers à Poitiers), pour une période de trente ans; privilège que même les verriers parisiens ne purent faire annuler. En 1662, Castellan et Perrot établissent leur première verrerie à Orléans, rue des Fourneaux à côté de la rue Notre Dame de Recouvrance, endroit déjà réputé pour la fabrication de céramiques et de verres. Perrot obtient un brevet pour l'utilisation d'un combustible sans fumée pour ses fourneaux et, en 1666, Philippe, Duc d'Orléans, lui accorde la nationalité française, sous réserve qu'il continue à se servir de ce combustible. Il est également anobli, la même année, devenant ainsi seigneur de Beauvoir. En 1671, son usine est détruite par un incendie et il emménage alors dans de nouveaux locaux dans le quartier des Remparts Saint Euverte, probablement rue des Bouteilles qui, par son nom, suggère la préexistence d'une industrie verrière. En 1672 et en 1673, ses privilèges et lettres pattentes qui lui autorisaient la production de verre rouge rubis et l'utilisation d'émaux sur métal sont prolongés pour une période de vingt ans pour l'ensemble du territoire français puis ratifiés par le Parlement. Perrot devenu ainsi un maître verrier bien établi, portant un titre et possédant le domaine du Château de Beauvoir, peut également, grâce au privilège royal, porter des armoiries. Il choisit un écu bleu orné d'un lion doré. Cette image ainsi que d'autres motifs héraldiques rappelant la maison d'Orléans et la famille royale de France se retrouvent fréquemment sur ses oeuvres. Un oiseau jaune, ou de couleur, se retrouve également très souvent, est-ce un jeu de mot sur son nom, ou tout simplement un rappel des armes de Jean Castellan, un aigle doré ? D'autres symboles apparaissent sur ses oeuvres notamment des motifs religieux rappelant son saint patron, Saint Bernardin de Sienne, dont le monogramme IHS est surmonté d'une croix flammée, aujourd'hui symbole de l'Ordre des Jésuites. Les aigles à deux têtes qui apparaissent sur les flacons à parfum moulés étaient quant à eux destinés aux étudiants allemands travaillant à Orléans. Les oeuvres de Perrot sont rares et n'apparaissent sur le marché qu' occasionnellement. L'amateur qui a rassemblé la collection présentée ici, le Docteur Jacques Bénard, a passé de longues années à la constituer tout en accumulant de nombreux renseignements sur ce verrier. Tout ce savoir a été rassemblé autour d'une publication en 1989, réalisée avec l'aide de Bernard Dragesco, marchand parisien réputé et grand connaisseur. Elle a permit de confirmer l'attribution de certaines pièces à Perrot, lui en attribuant également d'autres et surtout permettant la publication du premier catalogue reconnu sur le sujet. Cette rétrospective du travail de Perrot s'est montrée déterminante dans la révélation de cet artisan et de son travail dans le monde entier. Il est dorénavant réputé pour avoir créé un verre rouge rubis utilisant des oxydes d'or, mais aussi pour avoir réalisé des émaux sur cuivre, incrusté du verre de couleur sur du métal, développé un verre blanc opaque de bonne qualité ("porcelaine de verre ") et inventé un procédé de "coulage" pour fabriquer des miroirs. Cette invention créa des conflits avec les autres fabricants de miroirs, notamment ceux qui détenaient le monopole à Paris. Ce procédé a été particulièrement utilisé pour la production de ses fameux camées moulés, dont les plus connus sont les très rares portraits de Louis XIV, et dont un exemplaire a été vendu le 18 décembre 1995 chez Christie's à Londres, lot 116. On doit également à Bernard Perrot la réintroduction de la production de verre soufflé (pour la première fois depuis les Romains), technique largement représentée dans cette vente avec les nombreux flacons à parfum. Autres objets typiques de Perrot, les candélabres en forme de dauphins (une paire est également présente dans cette vente) qui ont un charme et une personnalité qui leur est propre. Perrot meurt en 1709, veuf, sans enfant, laissant son domaine et ses affaires aux mains de nombreux héritiers. La verrerie d'Orléans revient à deux neveux de sa femme, Jean-Baptiste Perrot et Jacques Jourdan qui perpétuent la production sur le site original ainsi qu'à Fay-aux-Loges. Après 1715, plus personne portant le nom de Perrot n'est associé aux affaires. L'ensemble est vendu à de nouveaux partenaires en 1738 et la production se prolonge jusqu'en 1754, date de la fermeture définitive des ateliers. Cette collection est probablement le groupe d'objets le plus complet proposé à la vente depuis de nombreuses années. Le dévouement du Docteur Jacques Bénard et sa connaissance du travail de Perrot permettent de présenter cet artiste comme un artiste important, un pionnier dans son domaine et surtout le père de la fabrication moderne du verre français. The first glass-makers in France were immigrant Italians, travelling northwards to establish glass-houses and thereby supply the population with the both useful and luxury glass goods that they required. Many of these makers came from Altare, in Liguria, a glass-making centre which rivalled Venice not in size, but in expertise and innovation. Altare prided herself on disseminating her knowledge via her craftsmen throughout Europe, having the opposite policy to that of Venice, who confined her glassmakers to Murano. Bernard Perrot (originally, Bernardo Perrotto) was born into a glassmaking family in Altare in 1619. He grew up travelling with his father Francisco to other important glass-making centres, such as Liège, where his uncle, Jean Castellan, had gone in 1638. Castellan had important connections in France. He and Perrot formed an alliance in the 1640s, and their first success was in Nevers, where they re-established a glasshouse which had closed. By 1656, they obtained joint letters patent for the privileged production of glass in the area. In 1659 Louis XIV's acquisition of the Duchy of Nevers reinforced the royal connection, and in 1661 Cardinal Mazarin granted Castellan the glass-making monopoly for the entire Loire area, from Nevers to Poitiers, for a thirty-year period, a privilege which not even the Parisian glassmakers had the power to overturn. In 1662, Castellan and Perrot established their first glasshouse in Orléans, in rue des Fourneaux near rue Notre Dame de Recouvrance, which was an already-established area for the production of ceramics and glass. Perrot filed a patent ('brevet') for the use of a smokeless fuel for his furnaces, and in 1666, Philippe, Duc d'Orléans, granted him naturalised French nationality and a thirty-year monopoly in the area, provided he continued to use his smokeless fuel. He was also enobled in that year, becoming the 'Seigneur de Beauvoir'. In 1671 the factory was destroyed by fire and he moved to new premises in the area of the 'Remparts Saint Euverte', perhaps in the 'Rue de Bouteilles' which by its very name, suggests an already-established relationship with the glass-making industry. In 1672 and 1673 his privileges and letters patent for his specialised productions of ruby glass and enamel on metal were extended for twenty years throughout the whole of France, and ratified by the French parliament. Perrot had become a wealthy gentleman glassmaker, with a title, and his country estate at the Château of Beauvoir; and his Royal privileges gave him the right to bear arms. He chose a blue-ground shield emblazoned with a golden lion. This and other heraldic motifs linked with Orléans and the Royal House of France often figure on his productions. A yellow or coloured bird is also an often-recurring motif, perhaps a play on the meaning of his own name, or perhaps relating to Jean Castellan's arms, which figured a golden eagle. Other symbols incorporated into his work included religious motifs connected with his patron saint, Saint Bernardine of Sienna, whose symbol was the IHS monogram and flaming cross, now associated with the Jesuitical order. The two-headed eagles which appear on moulded scent-flasks were intended for the German students studying in Orléans. Works by Perrot are generally rare, and do not come onto the market very often. The owner of the collection offered here for sale, Dr Jacques Bénard, spent many long years building not noky this collection but also his knowledge of the glassmaker that culminated in the publication of his collection by Les Amis du Musée d'Orléans in 1989. The publication was written in collaboration with Bernard Dragesco, the renowned Parisian dealer and connoisseur. The exhibition confirmed attributions of certain objects to Perrot, attributed new pieces to him, and published the first scholarly catalogue on the subject. It proved highly significant in revealing Perrot and his pioneering work to the world. He is credited with developing a ruby-coloured glass coloured with gold oxides; carrying out enamelling on copper and inlaying coloured glass into metal; developing good-quality opaque-white glass ('porcelaine de verre'); and inventing a process of 'coulage' (running molten glass onto flat surfaces) for making mirror-glass. This invention caused disputes with other mirror-makers, notably those who held monopolies in Paris. This process was also related to his development of moulded profile 'cameo' portraits, of which the most famous are the extremely rare and important portraits of Louis XIV (see the example sold at Christie's London, 18th December 1995, lot 116). He is also credited with re-introducing the production of mould-blown glass (for the first time since Roman times), and many scent-bottles produced by this technique are featured in this sale. His mould-blown dolphin candlesticks (a pair is also featured in this sale) are iconic Perrot objects, and have a charm and character all of their own. Perrot died in 1709, having been predeceased by his wife, who bore him no children, with the result that the estate and business passed into the hands of a group of beneficiaries. The Orléans glasshouse passed into the hands of two of his wife's nephews, Jean-Baptiste Perrot and Jacques Jourdan, who continued the business between the original site and another at Fay-Aux-Loges, although after 1715 no-one called Perrot was associated with the business. It was sold to new partners in 1738, and production continued until it finally closed in 1754. This collection is probably the most substantial group of this type of glass to be offered in many years. Dr Bénard's dedication to the work of Bernard Perrot, and his scholarship, reveal him as a truly important artist, scientist, a pioneer in the field, and the father of modern French glass-making.
FLACON DE PARFUM EN VERRE MOULE DE COULEUR AMBRE, MONTURE EN ETAIN A PAS DE VIS, ATELIER DE BERNARD PERROT, DE LA FIN DU XVIIEME-DEBUT DU XVIIIEME SIECLE

Details
FLACON DE PARFUM EN VERRE MOULE DE COULEUR AMBRE, MONTURE EN ETAIN A PAS DE VIS, ATELIER DE BERNARD PERROT, DE LA FIN DU XVIIEME-DEBUT DU XVIIIEME SIECLE
En forme de coquillage, le dos godronné, la face moulée d'un soleil rayonnant, éclat à l'extrémité
Longeur: 7,5 cm. (3 in.)
Literature
Jacques Bénard et Bernard Dragesco, Bernard Perrot et les verreries royales du duché d'Orléans 1662-1754, Orléans, 1989, ill. 14. Voir aussi Jacqueline Bellanger, Verre d'usage et de prestige, France 1500-1800, les Editions de l'Amateur, Paris, 1988, p.213, pour un example conservé au Musée des Arts décoratifs à Paris.
Special notice
No VAT will be charged on the hammer price, but VAT payable at 19.6% (5.5% for books) will be added to the buyer’s premium which is invoiced on a VAT inclusive basis
Further details
A MOULDED AMBER-GLASS SCENT-FLASK WITH PEWTER MOUNT, LATE 17TH/EARLY 18TH CENTURY

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