Lot Essay
Cet épagneul, vu de face et se retournant vers la gauche, se retrouve sur au moins deux tableaux de Desportes, le premier, Chien gardant du gibier, signé et daté 1713 (Londres, Christie's, 28 avril 1972, lot 59), le second, de format ovale, Chien, gibier mort et fruits, signé et daté 1725 (Paris, Galliera, 9 décembre 1961, lot 16). Cette façon de réutiliser à plusieurs années de distance et dans des compositions différentes des animaux dans une même position est loin d'être exceptionnelle dans l'oeuvre de Desportes. L'artiste, sans aucun doute, se servait pour ce faire des nombreuses huiles sur papier qu'il avait auparavant réalisées, le plus souvent sur le vif, et qu'il utilisait comme une sorte de livre de modèles.
A la mort de l'artiste, en 1743, un grand nombre de ces huiles sur papier ont été léguées à son fils, puis passèrent à son neveu en 1774. Dix ans plus tard, le comte d'Angiviller acquit, pour le compte de la manufacture de Sèvres, un très grand nombre de ces études afin de servir de modèles pour les décors sur porcelaine (L'atelier de Desportes. Dessins et esquisses conservées par la Manufacture nationale de Sèvres, cat. expo., Paris, musée du Louvre, 1982-3). Une petite partie, dont le présent dessin, échappa à l'achat royal. Souvent, ces huiles sur papier portent un numéro d'ordre dont l'absence sur le présent dessin pourrait s'expliquer par le fait qu'il faisait probablement partie, à l'origine, d'une plus large feuille.
L'artiste a rapidement fixé sa composition à l'aide de larges coups de pinceaux, puis a retravaillé avec plus de minutie la gueule de son modèle. Tout en s'attachant à étudier avec acuité les effets d'ombre et de lumière, Desportes réussit admirablement à décrire l'animal en mouvement, à le rendre vivant.
A la mort de l'artiste, en 1743, un grand nombre de ces huiles sur papier ont été léguées à son fils, puis passèrent à son neveu en 1774. Dix ans plus tard, le comte d'Angiviller acquit, pour le compte de la manufacture de Sèvres, un très grand nombre de ces études afin de servir de modèles pour les décors sur porcelaine (L'atelier de Desportes. Dessins et esquisses conservées par la Manufacture nationale de Sèvres, cat. expo., Paris, musée du Louvre, 1982-3). Une petite partie, dont le présent dessin, échappa à l'achat royal. Souvent, ces huiles sur papier portent un numéro d'ordre dont l'absence sur le présent dessin pourrait s'expliquer par le fait qu'il faisait probablement partie, à l'origine, d'une plus large feuille.
L'artiste a rapidement fixé sa composition à l'aide de larges coups de pinceaux, puis a retravaillé avec plus de minutie la gueule de son modèle. Tout en s'attachant à étudier avec acuité les effets d'ombre et de lumière, Desportes réussit admirablement à décrire l'animal en mouvement, à le rendre vivant.