Lot Essay
La fileuse ici représentée par Marie Lucas-Robiquet est une étude pour Intérieur à Beni-Ounif (fig.1), grande composition où l'on retrouve des femmes tissant sur un métier aux côtés de la jeune Tahedat, fileuse de laine.
Si le thème de la fileuse rappelle Clotho, la plus jeune des Parques, qui tient le fil des destinées humaines, Marie Lucas-Robiquet s'attache avant tout dans cette Tahedat filant à représenter une activité de la vie quotidienne qu'elle a pu observer en Algérie.
La jeune fileuse s'offre au regard du spectateur qui pénètre alors dans un intérieur algérien où 'les femmes cardaient la laine, la filaient, la tissaient, pour fabriquer des vêtements, tapis, couvertures, accessoires de toutes sortes' (Marion Vidal-Bué, L'Algérie des peintres, 1930-1960, 2002, p.248).
Ce geste féminin, qui a tant inspiré les peintres, évoque l'Antiquité, une Antiquité perdue que certains peintres orientalistes tentent de retrouver en Afrique du Nord. Le thème de la fileuse était particulièrement cher aux artistes orientalistes qui l'ont souvent représenté. En 1870, Barrias réalise La jeune fille de Mégare, sculpture en marbre, et quelques années plus tard, Guillaumet représente Les Tisseuses de Bou-Saâda. Lucas-Robiquet poursuit cette tradition iconographique tout en la renouvelant par la modernité de sa touche.
Si le thème de la fileuse rappelle Clotho, la plus jeune des Parques, qui tient le fil des destinées humaines, Marie Lucas-Robiquet s'attache avant tout dans cette Tahedat filant à représenter une activité de la vie quotidienne qu'elle a pu observer en Algérie.
La jeune fileuse s'offre au regard du spectateur qui pénètre alors dans un intérieur algérien où 'les femmes cardaient la laine, la filaient, la tissaient, pour fabriquer des vêtements, tapis, couvertures, accessoires de toutes sortes' (Marion Vidal-Bué, L'Algérie des peintres, 1930-1960, 2002, p.248).
Ce geste féminin, qui a tant inspiré les peintres, évoque l'Antiquité, une Antiquité perdue que certains peintres orientalistes tentent de retrouver en Afrique du Nord. Le thème de la fileuse était particulièrement cher aux artistes orientalistes qui l'ont souvent représenté. En 1870, Barrias réalise La jeune fille de Mégare, sculpture en marbre, et quelques années plus tard, Guillaumet représente Les Tisseuses de Bou-Saâda. Lucas-Robiquet poursuit cette tradition iconographique tout en la renouvelant par la modernité de sa touche.