Lot Essay
C'est en 1904 qu'Etienne Dinet décide de s'installer définitivement dans le Sud algérien, à Bou-Saâda. Guidé par son ami Sliman Ben Ibrahim, il va approfondir sa connaissance des Arabes sahariens en s'imprégnant de leurs récits et de leurs légendes. Le Sahara semble véritablement envoûter l'artiste qui illustre en 1908 Le Désert ouvrage qui traduit sa grande connaissance de l'Algérie.
Cette passion et cette grande connaissance de l'Afrique du Nord se traduisent dans ce portrait par une description précise de la tension qui anime le visage de l'homme aux aguets. C'est un instant précis qui est saisi par l'artiste, celui de la suspension du temps d'un chasseur aux aguets. Tous les muscles de son visage semblent tendus sous l'effet d'une concentration intense. L'ombre tranchante du soleil saharien vient renforcer ces contrastes en creusant les arêtes du visage du guetteur. La peinture de Dinet se veut ainsi ethnographique et dénuée de tout artifice, ce qui fit dire au peintre s'adressant alors à un autre artiste venu en Afrique du Nord : 'Vous n'y arriverez jamais. Vous n'aimez pas l'arabe. Vous ne voyez en lui que de beaux effets de burnous' (D.R. 128-9, in François Pouillon, Les deux vies d'Etienne Dinet, p. 15). Ce Guetteur, par sa pose, montre bien cette volonté de réalisme caractéristique de Dinet au moment où il est en Algérie. Ainsi Claude-Maurice Robert écrit 'Sa passion c'est l'homme, l'homme innombrable et un, l'homme infime et sublime, avec ses deuils, ses joies, son mystère intérieur qui scrute et divulgue par le truchement du facis, le pli d'une bouche et d'un front, le trouble, la langueur ou le feu d'un regard, la tension d'un nerf ou la saillie d'un muscle.'(Claude-Maurice Robert, 'Dinet Nacer ed-Dine, peinture musulmane française' in Algeria, no. 16, 1950, pp. 40-48).
Cette passion et cette grande connaissance de l'Afrique du Nord se traduisent dans ce portrait par une description précise de la tension qui anime le visage de l'homme aux aguets. C'est un instant précis qui est saisi par l'artiste, celui de la suspension du temps d'un chasseur aux aguets. Tous les muscles de son visage semblent tendus sous l'effet d'une concentration intense. L'ombre tranchante du soleil saharien vient renforcer ces contrastes en creusant les arêtes du visage du guetteur. La peinture de Dinet se veut ainsi ethnographique et dénuée de tout artifice, ce qui fit dire au peintre s'adressant alors à un autre artiste venu en Afrique du Nord : 'Vous n'y arriverez jamais. Vous n'aimez pas l'arabe. Vous ne voyez en lui que de beaux effets de burnous' (D.R. 128-9, in François Pouillon, Les deux vies d'Etienne Dinet, p. 15). Ce Guetteur, par sa pose, montre bien cette volonté de réalisme caractéristique de Dinet au moment où il est en Algérie. Ainsi Claude-Maurice Robert écrit 'Sa passion c'est l'homme, l'homme innombrable et un, l'homme infime et sublime, avec ses deuils, ses joies, son mystère intérieur qui scrute et divulgue par le truchement du facis, le pli d'une bouche et d'un front, le trouble, la langueur ou le feu d'un regard, la tension d'un nerf ou la saillie d'un muscle.'(Claude-Maurice Robert, 'Dinet Nacer ed-Dine, peinture musulmane française' in Algeria, no. 16, 1950, pp. 40-48).