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Details
BAUDELAIRE, Charles. Lettre autographe signée à Auguste Poulet-Malassis, 2 pages in-8 sur une feuille pliée (198 x 130 mm), datée mardi 13 avril 1858, avec le timbre-poste. (Traces de pliures.)
BELLE ET LONGUE LETTRE DU POÈTE À SON ÉDITEUR RÉDIGÉE PEU APRÈS LEUR CONDAMNATION SUITE À LA PUBLICATION DES FLEURS DU MAL.
Baudelaire et Poulet-Malassis furent tous deux collectionneurs -- le premier avait une passion pour les gravures, le second aimait les autographes. "J'ai reçu à Corbeil votre lettre. Je n'ai trouvé aucune gravure à Paris; c'est un paquet égaré dans une gare. Quant aux autographes je me propose depuis longtemps de mettre tous mes papiers en ordre, et alors vous donnerai tous ce que voudrez". Ensuite le poète évoque le procès qui suivit la publication des Fleurs du mal et leur condamnation. "Avez-vous été gratifié d'une diminution d'amende ? Rapetti ne s'est il pas occupé de cela ?" En effet, Baudelaire avait obtenu une diminution de son amende et ne dut finalement payer que 50 francs au lieu des 300 réclamés initialement. En revanche, Poulet-Malassis n'obtint pas gain de cause et dut payer la totalité de l'amende de 100 francs. Baudelaire termine la lettre en donnant des indications sur ses affaires en cours et mentionne également les exemplaires des Fleurs du mal saisis. "L'Arthur Gordon Pym est au brochage - si toutefois vous vous intéressez encore aux livres qui ne sont pas à vous. J'ai eu hier à L'Intérieur une conversation relative aux 270 exemplaires. Ça se présente mal. Je vous raconterai cela".
Cette lettre a été publiée dans le premier tome de la Correspondance, pp. 492-493 (Bibliothèque de la Pléiade, 1973).
BELLE ET LONGUE LETTRE DU POÈTE À SON ÉDITEUR RÉDIGÉE PEU APRÈS LEUR CONDAMNATION SUITE À LA PUBLICATION DES FLEURS DU MAL.
Baudelaire et Poulet-Malassis furent tous deux collectionneurs -- le premier avait une passion pour les gravures, le second aimait les autographes. "J'ai reçu à Corbeil votre lettre. Je n'ai trouvé aucune gravure à Paris; c'est un paquet égaré dans une gare. Quant aux autographes je me propose depuis longtemps de mettre tous mes papiers en ordre, et alors vous donnerai tous ce que voudrez". Ensuite le poète évoque le procès qui suivit la publication des Fleurs du mal et leur condamnation. "Avez-vous été gratifié d'une diminution d'amende ? Rapetti ne s'est il pas occupé de cela ?" En effet, Baudelaire avait obtenu une diminution de son amende et ne dut finalement payer que 50 francs au lieu des 300 réclamés initialement. En revanche, Poulet-Malassis n'obtint pas gain de cause et dut payer la totalité de l'amende de 100 francs. Baudelaire termine la lettre en donnant des indications sur ses affaires en cours et mentionne également les exemplaires des Fleurs du mal saisis. "L'Arthur Gordon Pym est au brochage - si toutefois vous vous intéressez encore aux livres qui ne sont pas à vous. J'ai eu hier à L'Intérieur une conversation relative aux 270 exemplaires. Ça se présente mal. Je vous raconterai cela".
Cette lettre a été publiée dans le premier tome de la Correspondance, pp. 492-493 (Bibliothèque de la Pléiade, 1973).
Further details
Long letter by Baudelaire to the editor Auguste Poulet-Malassis with details on the seized edition of Fleurs du mal.