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Details
GÉRARD, abbé Armand de (? - ?). La Philosophie des gens de cour. Paris: Estienne Loyson, 1680.
In-12 (163 x 92 mm). Frontispice, gravé par Robert Bonnart, élève de Van der Meulen, représentant deux personnages devisant dans un bosquet titré Les Entretiens de Philemon & de Theandre, sur la Philosophie des gens de Cour. (Mouillures intérieures.) Reliure de l'époque aux armes, plein maroquin rouge, dos à cinq nerfs avec caissons fleurdelysés, armes de Louis de Bourbon au centre des plats avec fleur de lys aux angles et encadrement de trois filets dorés croisés aux angles, dentelle intérieure, dentelle dorée sur les coupes, tranches dorées.
ÉDITION ORIGINALE DANS UNE BELLE RELIURE DE L'ÉPOQUE AUX ARMES DE LOUIS DE BOURBON, COMTE DE VERMANDOIS.
Bien plus qu'un manuel de savoir-vivre ou une étude des moeurs à la cour, cet ouvrage allie une grande piété à un maniement assez alerte des conceptions philosophiques de l'époque et indique dans le troisième de ses sept entretiens que "Les Dames doivent s'appliquer à l'étude de la Philosophie". Il fut dédié par son auteur, l'Abbé Gérard - auquel on doit aussi Le Caractère de l'honnête homme dédié au roi en 1682 - à Louis de Bourbon, comte de Vermandois (1667-1683), alors âgé de 13 ans. Cela explique le sens, dans l'Epistre liminaire, de l'émerveillement de l'auteur selon lequel "toute la Cour [...] trouve en Vôtre altesse dans un âge si tendre, le modèle d'un Prince accompli."
Légitimé à l'âge de deux ans par son père Louis XIV et fait dans la même année amiral de France, le jeune Louis de Bourbon subit, très jeune, l'influence de Philippe de France, duc d'Orléans et frère du roi, qui l'entraîna dans la "confrérie des italianisants" terme pudique masquant l'organisation d'orgies homosexuelles.
Ces penchants, condamnables aux yeux du roi, entraînèrent la disgrâce du jeune prince qui, espérant se racheter aux yeux du monarque, prit part à la guerre de Flandres contre le royaume d'Espagne et mourut des suites d'une maladie contractée pendant le siège de Courtrai à l'âge de 16 ans.
EXEMPLAIRE DE DÉDICACE.
Il est tout à fait surprenant de noter que, dans les armes dorées sur les plats, un lambel a été gratté, tandis que le bâton en barre semble avoir été ajouté après coup. Or, avec le lambel en chef et sans bâton en barre, ce ne sont plus les armes de Louis de Bourbon, mais celles du duc d'Orléans qui orneraient cette reliure. On peut donc légitimement penser qu'il s'agit en fait de l'exemplaire du duc d'Orléans regravé aux armes du jeune Louis de Bourbon.
In-12 (163 x 92 mm). Frontispice, gravé par Robert Bonnart, élève de Van der Meulen, représentant deux personnages devisant dans un bosquet titré Les Entretiens de Philemon & de Theandre, sur la Philosophie des gens de Cour. (Mouillures intérieures.) Reliure de l'époque aux armes, plein maroquin rouge, dos à cinq nerfs avec caissons fleurdelysés, armes de Louis de Bourbon au centre des plats avec fleur de lys aux angles et encadrement de trois filets dorés croisés aux angles, dentelle intérieure, dentelle dorée sur les coupes, tranches dorées.
ÉDITION ORIGINALE DANS UNE BELLE RELIURE DE L'ÉPOQUE AUX ARMES DE LOUIS DE BOURBON, COMTE DE VERMANDOIS.
Bien plus qu'un manuel de savoir-vivre ou une étude des moeurs à la cour, cet ouvrage allie une grande piété à un maniement assez alerte des conceptions philosophiques de l'époque et indique dans le troisième de ses sept entretiens que "Les Dames doivent s'appliquer à l'étude de la Philosophie". Il fut dédié par son auteur, l'Abbé Gérard - auquel on doit aussi Le Caractère de l'honnête homme dédié au roi en 1682 - à Louis de Bourbon, comte de Vermandois (1667-1683), alors âgé de 13 ans. Cela explique le sens, dans l'Epistre liminaire, de l'émerveillement de l'auteur selon lequel "toute la Cour [...] trouve en Vôtre altesse dans un âge si tendre, le modèle d'un Prince accompli."
Légitimé à l'âge de deux ans par son père Louis XIV et fait dans la même année amiral de France, le jeune Louis de Bourbon subit, très jeune, l'influence de Philippe de France, duc d'Orléans et frère du roi, qui l'entraîna dans la "confrérie des italianisants" terme pudique masquant l'organisation d'orgies homosexuelles.
Ces penchants, condamnables aux yeux du roi, entraînèrent la disgrâce du jeune prince qui, espérant se racheter aux yeux du monarque, prit part à la guerre de Flandres contre le royaume d'Espagne et mourut des suites d'une maladie contractée pendant le siège de Courtrai à l'âge de 16 ans.
EXEMPLAIRE DE DÉDICACE.
Il est tout à fait surprenant de noter que, dans les armes dorées sur les plats, un lambel a été gratté, tandis que le bâton en barre semble avoir été ajouté après coup. Or, avec le lambel en chef et sans bâton en barre, ce ne sont plus les armes de Louis de Bourbon, mais celles du duc d'Orléans qui orneraient cette reliure. On peut donc légitimement penser qu'il s'agit en fait de l'exemplaire du duc d'Orléans regravé aux armes du jeune Louis de Bourbon.
Brought to you by
Clémentine Robert