Office de la semaine sainte, latin & français, à l'usage de Rome & de Paris. Avec l'explication des cérémonies de l'Église. Nouvelle édition. Paris : Antoine Dezallier, 1712.
Office de la semaine sainte, latin & français, à l'usage de Rome & de Paris. Avec l'explication des cérémonies de l'Église. Nouvelle édition. Paris : Antoine Dezallier, 1712.

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Office de la semaine sainte, latin & français, à l'usage de Rome & de Paris. Avec l'explication des cérémonies de l'Église. Nouvelle édition. Paris : Antoine Dezallier, 1712.

In-8 (192 x 125 mm). Maroquin rouge mosaïqué de l'époque, filets dorés et en pointillé en encadrement, le décor est constitué de pièces de maroquin citron et lavallière ornées aux petits fers, stries et roulettes, grandes palmes en écoinçons, cartouches chantournés de formes diverses, armoiries centrales sur un cartouche de pièces mosaïquées de maroquin brun, le tout sur fond orné de petits fers et points dorés, dos à cinq nerfs orné mosaïqué, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures (3 infimes restaurations aux pièces).

L'office de la semaine sainte est le bréviaire contenant la liturgie des cérémonies de la dernière semaine du carême. Cette semaine commence avec le dimanche des rameaux et s'achève par la messe de la résurrection célébrée le dimanche de Pâques. La présente édition a été SUPERBEMENT ÉTABLIE DANS UNE RELIURE MOSAÏQUÉE ATTRIBUÉE À AUGUSTIN DUSEUIL QUI CONSTITUE UNE OEUVRE MAJEURE POUR LE RENOUVELLEMENT DES DÉCORS DE RELIURES AU XVIIIe SIÈCLE. Louis-Marie Michon, Les Reliures mosaïquées du XVIIIe siècle (pp. 21-23), mentionne cet exemplaire sous le n° 141bis, et décrit cette reliure comme "le premier essai du style nouveau qui devait être amélioré par la suite" (p. 22). Très proche de celle représentée en planche II de ce même ouvrage, sa composition est caractéristique des premières reliures conçues par l'atelier novateur d'Augustin Duseuil au début du XVIIIe siècle : armoiries de la famille d'Orléans au centre des plats, écu et couronne, entourées d'un cartouche, feuillages mosaïquées aux angles, nervures dorées, fonds pointillés d'or, dos divisé en compartiments ornés de motifs mosaïqués dont la roue à rayons courbes; le "très petit fer en forme de calice avec un long pistil doré" est également caractéristique de ce groupe de reliures. Cet ensemble de reliures (réalisées vers 1716) fut remarqué par le duc d'Orléans qui, dès 1717, nomma Duseuil "relieur ordinaire du roi": "cette charge, dans laquelle il ne remplace personne, semble avoir été créée pour lui". Augustin Duseuil, relieur du Régent, ne signait jamais ses reliures ; il était le gendre de Philippe Padeloup, et le cousin germain d'Antoine-Michel Padeloup ; ce dernier utilisa à ses débuts le décor et l'outillage de Duseuil, et ensemble, ils développèrent "ces reliures"à compartiments"d'un style si nouveau".
Reliure aux armes de Charlotte-Élisabeth de Bavière (1652-1722), princesse palatine : elle fut la seconde épouse de Philippe de France, duc d'Orléans, dit Monsieur (après la mort d'Henriette d'Angleterre en 1670); elle fut la mère du Régent, à la mort de Louis XIV. Convertie au catholicisme, allemande de coeur, elle était d'un esprit mordant peu apprécié à la cour ; son importante correspondance avec sa famille est une source de renseignements précieux.
UN PETIT BIJOU DE RELIURE MOSAÏQUÉE DU XVIIe SIÈCLE OÙ LE SAVOIR-FAIRE DANS LA RELIURE AUX ARMES TENDAIT À LA PERFECTION.
Exemplaire réglé. Olivier, pl. 2564.

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Clémentine Robert
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