Lot Essay
Représentant les mois de Janvier et de Février de la suite des Douze Mois Grotesques. Le mois de Janvier est symbolisé par la divinité Flore et le symbole du Capricorne. Le mois de Février par la déesse Junon et le symbole du Verseau.
Claude Audran le Jeune (mort en 1734) a réalisé cette série entre 1708 et 1709 alors qu'il exécutait la décoration des appartements du Dauphin, futur roi Louis XV, au château de Meudon. Une entrée dans les Comptes des Bâtiments indique la création de cette série : Année 1709. Maison Royales-Peinture: à Claude Audran, autre peintre, pour un tableau representant un bureau où des singes sont à table; posé à Marly en 1708 et 1709, pour le nouveau batiment de Monseigneur à Meudon 495 livres.
C'est à cette époque que le jeune Antoine Watteau (mort en 1721), alors âgé de 23 ans, travaillait pour Audran. Il est probable qu'ils aient collaboré sur ce projet, tandis qu'Alexandre-François Desportes (mort en 1743) a fourni les figures animalières.
L'ensemble tissé pour le Dauphin, qui contenait des fils d'or et d'argent, était divisé en trois parties, l'une comprenant six panneaux et les deux autres comprenant trois panneaux chacune. Cette suite est aujourd'hui conservée au Mobilier National à Paris, à l'exception des petits panneaux représentant les mois d'Octobre, Novembre et de Décembre, qui étaient déjà manquants en 1830.
L'ensemble des Mois Grotesques réalisé pour le Dauphin est le seul ensemble représentant ce sujet enregistré dans le registre officiel de la Manufacture Royale des Gobelins, mais d'autres tissages, exécutés dans les ateliers privés des tisserands des Gobelins, sont connus.
Maurice Fenaille dans son Etat Général des Tapisseries de la Manufacture des Gobelins, Paris, 1904, vol. III, p. 73-80, en mentionne quelques-uns, notamment deux ensembles plus tardifs présentant des dimensions approximativement similaires à l'ensemble du Dauphin et deux ensembles qui sont identiques aux gravures de Jean Audran. Les deux ensembles de taille comparable mesurent chacun 330 cm de haut. Fenaille indique que le premier ensemble est conservé dans les collections du Prince Giovanelli à Venise. L'autre ensemble, comprenant seulement trois pièces, est lui situé dans les collections du duc de Doudeauville à Paris.
Les deux ensembles de plus petite taille mesurent 285 cm de haut et sont ornés d'une étroite bordure de feuillages. L'un, que Fenaille décrit comme conservé dans les collections de M. Bischoffsheim, contient des fils d'or et d'argent, tandis que le deuxième ensemble provenant de la collection du Baron de Gunzbourg ne semble pas avoir tissé avec des fils métalliques et est probablement l'ensemble vendu anonymement lors de la vente Christie's Londres, 21 juin 2000, lot 180 (344,750 avec frais).
Un autre ensemble des Mois Grotesques qui est presque assurément de la plus petite dimension est conservé dans la Chambre Jaune du Palazzo Doria Pamphilij à Rome (H. Göbel, Die Wandteppiche und ihre Manufakturen in Frankreich Italien Spanien und Portugal, Leipzig, 1928, vol. II, fig. 132).
La présence de fils métalliques ainsi que les dimensions de ce lot laissent supposer qu'il appartient à un ensemble plus tardif, non décrit par Fenaille ou Göbel.
Claude Audran le Jeune (mort en 1734) a réalisé cette série entre 1708 et 1709 alors qu'il exécutait la décoration des appartements du Dauphin, futur roi Louis XV, au château de Meudon. Une entrée dans les Comptes des Bâtiments indique la création de cette série : Année 1709. Maison Royales-Peinture: à Claude Audran, autre peintre, pour un tableau representant un bureau où des singes sont à table; posé à Marly en 1708 et 1709, pour le nouveau batiment de Monseigneur à Meudon 495 livres.
C'est à cette époque que le jeune Antoine Watteau (mort en 1721), alors âgé de 23 ans, travaillait pour Audran. Il est probable qu'ils aient collaboré sur ce projet, tandis qu'Alexandre-François Desportes (mort en 1743) a fourni les figures animalières.
L'ensemble tissé pour le Dauphin, qui contenait des fils d'or et d'argent, était divisé en trois parties, l'une comprenant six panneaux et les deux autres comprenant trois panneaux chacune. Cette suite est aujourd'hui conservée au Mobilier National à Paris, à l'exception des petits panneaux représentant les mois d'Octobre, Novembre et de Décembre, qui étaient déjà manquants en 1830.
L'ensemble des Mois Grotesques réalisé pour le Dauphin est le seul ensemble représentant ce sujet enregistré dans le registre officiel de la Manufacture Royale des Gobelins, mais d'autres tissages, exécutés dans les ateliers privés des tisserands des Gobelins, sont connus.
Maurice Fenaille dans son Etat Général des Tapisseries de la Manufacture des Gobelins, Paris, 1904, vol. III, p. 73-80, en mentionne quelques-uns, notamment deux ensembles plus tardifs présentant des dimensions approximativement similaires à l'ensemble du Dauphin et deux ensembles qui sont identiques aux gravures de Jean Audran. Les deux ensembles de taille comparable mesurent chacun 330 cm de haut. Fenaille indique que le premier ensemble est conservé dans les collections du Prince Giovanelli à Venise. L'autre ensemble, comprenant seulement trois pièces, est lui situé dans les collections du duc de Doudeauville à Paris.
Les deux ensembles de plus petite taille mesurent 285 cm de haut et sont ornés d'une étroite bordure de feuillages. L'un, que Fenaille décrit comme conservé dans les collections de M. Bischoffsheim, contient des fils d'or et d'argent, tandis que le deuxième ensemble provenant de la collection du Baron de Gunzbourg ne semble pas avoir tissé avec des fils métalliques et est probablement l'ensemble vendu anonymement lors de la vente Christie's Londres, 21 juin 2000, lot 180 (344,750 avec frais).
Un autre ensemble des Mois Grotesques qui est presque assurément de la plus petite dimension est conservé dans la Chambre Jaune du Palazzo Doria Pamphilij à Rome (H. Göbel, Die Wandteppiche und ihre Manufakturen in Frankreich Italien Spanien und Portugal, Leipzig, 1928, vol. II, fig. 132).
La présence de fils métalliques ainsi que les dimensions de ce lot laissent supposer qu'il appartient à un ensemble plus tardif, non décrit par Fenaille ou Göbel.