Lot Essay
Au sein du royaume Kongo, les sceptres dont l'extrémité supérieure était finement sculptée, faisaient partie des oeuvres d'art les plus prestigieuses. Tenus par des hommes de haut rang, différentes typologies existent bien que peu d'exemplaires furent produits du fait de leur exclusivité. Selon Bernard de Grunne dans son étude sur un autre haut de sceptre (voir Pierre Bergé & Associates, Bruxelles, 9 décembre 2009, lot 15), parmi ce corpus restreint, il existe seulement dix sceptres ayant été réalisés par le même atelier que celui proposé ici, dont les manches en ivoire représentent une figure humaine aux lèvres arquées, aux dents limées et aux yeux incrustés.
Parmi ces oeuvres, M. Felix (op.cit.) dans son étude sur les ivoires Kongo, en a identifié quatre dont celle présentée ici comme ayant été sculptées par la même main. Il décrit cet artiste comme "le maître des cercles concentriques frontaux" du fait de l'utilisation importante des motifs de cercles et de points. L'autre caractéristique est la coiffure striée et mise en arrière formant alors un 'V' sur la nuque. Les trois autres se trouvent respectivement au Musée Dapper à Paris (inv. n 0588, Felix cat.no.861) ; dans la collection Malcom (cat.no.859); et dans l'ancienne collection de Jacques Kerchache (cat.no.862).
L'utilisation de sceptre au sein de la haute société du royaume Kongo s'appuie sur le mythe fondateur selon lequel il fallait avoir en sa possession les neuf sceptres des neuf clans originels pour gouverner. Ils étaient utilisés ostensiblement pendant les rituels dès le XIVème siècle au moment où plusieurs royaumes se sont consolidés, royaumes qui plus tard se sont dissous au cours du XVIIIème siècle en plusieurs clans avec l'arrivée des portugais et la traite des esclaves, ainsi que d'autres changements majeurs. Matriliénaires, les Kongo choisissent le plus souvent une figure féminine en ivoire pour sujet principal. Le sceptre est quant à lui considéré comme un lien entre le royaume terrestre et le monde des ancêtres. La base est souvent faite de métal pour mieux s'ancrer dans le sol. La figurine féminine fait référence au rôle de la femme qui permet la perpétuité du clan (Austin in MRAC, 1996, pp.292 et 294). Pour ce qui est de la figure présentée ici, on reconnait son rang de par sa posture assise, et de par son corps charnel et fertile au dos droit orné de parures importantes et de tatouages en cercles concentriques sur le corps.
Parmi ces oeuvres, M. Felix (op.cit.) dans son étude sur les ivoires Kongo, en a identifié quatre dont celle présentée ici comme ayant été sculptées par la même main. Il décrit cet artiste comme "le maître des cercles concentriques frontaux" du fait de l'utilisation importante des motifs de cercles et de points. L'autre caractéristique est la coiffure striée et mise en arrière formant alors un 'V' sur la nuque. Les trois autres se trouvent respectivement au Musée Dapper à Paris (inv. n 0588, Felix cat.no.861) ; dans la collection Malcom (cat.no.859); et dans l'ancienne collection de Jacques Kerchache (cat.no.862).
L'utilisation de sceptre au sein de la haute société du royaume Kongo s'appuie sur le mythe fondateur selon lequel il fallait avoir en sa possession les neuf sceptres des neuf clans originels pour gouverner. Ils étaient utilisés ostensiblement pendant les rituels dès le XIVème siècle au moment où plusieurs royaumes se sont consolidés, royaumes qui plus tard se sont dissous au cours du XVIIIème siècle en plusieurs clans avec l'arrivée des portugais et la traite des esclaves, ainsi que d'autres changements majeurs. Matriliénaires, les Kongo choisissent le plus souvent une figure féminine en ivoire pour sujet principal. Le sceptre est quant à lui considéré comme un lien entre le royaume terrestre et le monde des ancêtres. La base est souvent faite de métal pour mieux s'ancrer dans le sol. La figurine féminine fait référence au rôle de la femme qui permet la perpétuité du clan (Austin in MRAC, 1996, pp.292 et 294). Pour ce qui est de la figure présentée ici, on reconnait son rang de par sa posture assise, et de par son corps charnel et fertile au dos droit orné de parures importantes et de tatouages en cercles concentriques sur le corps.