Lot Essay
Tirée des Métamorphoses d'Ovide, l'histoire d'Apollon et Clytie évoque l'amour entre le dieu soleil et la belle nymphe, fille du dieu océan. Supplantée par sa jeune soeur Leucothoé dans le coeur d'Apollon, terriblement jalouse, elle dénonce cette liaison à son père. Informé de cet affront, fou de rage, il enterre vive sa fille cadette. Malgré ses efforts Apollon ne parvient pas à la secourir. Trahi, il abandonne Clytie qui se laisse dépérir, observant tous les jours la course du char du soleil. Emu, Apollon la métamorphose en tournesol lui permettant ainsi de toujours être tournée vers le soleil.
La tenture des Amours des Dieux, comptant neuf tapisseries, évoque avec grâce le goût du roi Louis XV et de Madame de Pompadour en ce milieu de XVIIIe siècle. Fondée en 1664 par Jean-Baptiste Colbert, afin de concurrencer les tapisseries des Flandres, la manufacture de Beauvais parvient à réaliser des oeuvres d'une qualité exceptionnelle, proche de celle des Gobelins. Sous la direction de Jean-Baptiste Oudry, Beauvais demande au peintre François Boucher, favori de Madame de Pompadour, de lui fournir des cartons. Celui-ci s'exécute en livrant l'histoire des Amours des dieux dès 1747.
Loin de la solennité louis-quatorzienne, Boucher y présente des oeuvres d'un grand raffinement, dans une atmosphère de scène galante, les dieux s'adonnant à un libertinage courtois. Les naïades dénudées, évoquent le modèle des figures des jeunes parisiennes que le peintre expose dans ses nombreuses toiles. Tandis que derrière le visage de Clytie pourrait se cacher celui de madame Boucher.
La tenture des Amours des dieux devint alors l'une des plus populaires de la manufacture, André-Charlemagne Charron réalisant huit livraisons de celle-ci.
Le présent lot, ainsi qu'un écran en tapisserie signé Neilson et deux oeuvres de François Boucher, furent prêtés par Maurice Fenaille pour l'exposition de l'Art Français au XVIIIe Siècle organisée à Copenhague en 1935 (au Comité d'Honneur de laquelle figurait le collectionneur).
La tenture des Amours des Dieux, comptant neuf tapisseries, évoque avec grâce le goût du roi Louis XV et de Madame de Pompadour en ce milieu de XVIIIe siècle. Fondée en 1664 par Jean-Baptiste Colbert, afin de concurrencer les tapisseries des Flandres, la manufacture de Beauvais parvient à réaliser des oeuvres d'une qualité exceptionnelle, proche de celle des Gobelins. Sous la direction de Jean-Baptiste Oudry, Beauvais demande au peintre François Boucher, favori de Madame de Pompadour, de lui fournir des cartons. Celui-ci s'exécute en livrant l'histoire des Amours des dieux dès 1747.
Loin de la solennité louis-quatorzienne, Boucher y présente des oeuvres d'un grand raffinement, dans une atmosphère de scène galante, les dieux s'adonnant à un libertinage courtois. Les naïades dénudées, évoquent le modèle des figures des jeunes parisiennes que le peintre expose dans ses nombreuses toiles. Tandis que derrière le visage de Clytie pourrait se cacher celui de madame Boucher.
La tenture des Amours des dieux devint alors l'une des plus populaires de la manufacture, André-Charlemagne Charron réalisant huit livraisons de celle-ci.
Le présent lot, ainsi qu'un écran en tapisserie signé Neilson et deux oeuvres de François Boucher, furent prêtés par Maurice Fenaille pour l'exposition de l'Art Français au XVIIIe Siècle organisée à Copenhague en 1935 (au Comité d'Honneur de laquelle figurait le collectionneur).