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Details
Paul VERLAINE. Correspondance originale à propos de Quinze jours en Hollande. Paris: 25 octobre 1892-25 avril 1895. Ensemble de 60 pages de Verlaine, 3 de Zilcken et une probablement de l'éditeur Blok; l'ensemble monté sur onglets en un volume in-4 (250 x 170 mm). Bradel cartonnage, chemise et étui signés Honegger.
RÉUNION DE 28 LETTRES ET BILLETS, 19 CARTES AUTOGRAPHES SIGNÉES DONT 4 PAGES AVEC DES DESSINS À LA PLUME DE VERLAINE, DE 2 CONTRATS dont l'un autographe non signé, l'autre non autographe mais signé, d'une enveloppe autographe, AINSI QUE D'UN BILLET ET D'UNE CARTE AUTOGRAPHES SIGNÉS DE PHILIPPE ZILCKEN.
CETTE CORRESPONDANCE ORIGINALE À PHILIPPE ZILCKEN, QUOIQUE PUBLIÉE, RESTE CEPENDANT ENCORE RÉVÉLATRICE À PLUSIEURS TITRES. Elle contient des passages inédits -- omis, mal lus ou écartés de la version publiée -- qui donnent au texte un sens nouveau, des documents annexes inédits en relation avec l'ouvrage ainsi que QUATRE PAGES DE DESSINS ORIGINAUX À LA PLUME DE VERLAINE JAMAIS REPRODUITS.
Vifs et spirituels, ceux-ci traduisent avec optimisme des moments heureux de la vie du poète. L'écriture souvent défaite, tracée par un homme malade dans des conditions difficiles, probablement sur un lit d'hôpital, donne quelquefois l'impression émouvante que la pensée elle aussi se défait. Qu'il affirme une foi inébranlable dans l'avenir, qu'il subisse déréliction ou souffrance physique, Verlaine offre toujours de lui-même un portrait véridique.
À l'invite du peintre Philippe Zilcken, chez qui il habita pendant son séjour à La Haye, le poète fit une tournée de conférences en Hollande en novembre 1892. Il y obtint un vif succès et fut ravi de son périple. En remerciement, il composa un sonnet pour la fille de son hôte et un poème À mes amis de là-bas, tous deux réunis dans Dédicaces. À la demande de Blok, un libraire de La Haye qui avait contribué à organiser les conférences, Verlaine entreprit ensuite le récit de ses impressions de voyage, destinées à être imprimées aux Pays-Bas. D'après Philippe Zilcken, Verlaine envoya des pages "très illisiblement écrites". Aucun typographe local ne pouvant les déchiffrer, Zilcken proposa à l'éditeur de les transcrire et, avec l'assentiment de celui-ci, conserva ensuite les autographes. Verlaine n'envoya plus rien pendant de longs mois et il fallut attendre son hospitalisation à Broussais, en juillet 1893, et les loisirs forcés qui s'ensuivirent pour qu'il reprît la rédaction. Les feuillets parvinrent alors à Zilcken sans trop d'intermittences et Quinze jours en Hollande parut au début de novembre 1893.
Cette exceptionnelle correspondance témoigne en une soixantaine de pages des relations qui s'établirent alors entre l'auteur et le transcripteur. Tandis qu'il demande de nombreuses informations sur les Pays-Bas pour étoffer son texte, Verlaine livre sur sa vie toutes sortes de renseignements. Leur relation amicale continua après la publication du livre, ce dont attestent huit lettres envoyées à Philippe Zilcken après la parution, la dernière deux mois seulement avant la mort du poète (7 novembre 1895). C'est, avec celles du 13 décembre 1892 et du 19 juin 1894, l'une des trois inédites.
Les manuscrits ont été collationnés sur la seconde édition du texte parue à Paris en 1922, corrigée et plus complète. Ils font apparaître des variantes orthographiques, de forme, ainsi que des mots ou phrases oubliés (disponibles sur demande).
On a relié avec cette correspondance DEUX EXEMPLAIRES DU CONTRAT POUR QUINZE JOURS EN HOLLANDE PASSÉ ENTRE VERLAINE ET LE LIBRAIRE-ÉDITEUR BLOK, DE LA HAYE: le brouillon au crayon de la main de Verlaine, un feuillet oblong non signé (80 x 203 mm) et le contrat définitif écrit à l'encre, sans doute par Blok, signé et daté par les deux parties, "La Haye, 24 août 1893" et "Paris, 25 août 1893". Une clause est modifiée et une autre apparaît.
La correspondance comprend également une carte autographe signée inédite de Philippe Zilcken au libraire Louis Dorbon aîné à Paris. L'une des enveloppes des envois de Verlaine, avec suscription autographe, a été conservée.
L'ENSEMBLE CONTIENT 4 DESSINS ORIGINAUX À LA PLUME :
-- Verlaine termine la lettre du 15 janvier 1893 par ces mots: "Je griffonne parfois des bonshommes à la marge de mes brouillons de vers. Voici un spécimen de mon beau talent, ci-joint!!"
En marge d'un manuscrit de quinze lignes, soigneusement raturées mais où l'on distingue encore le texte d'une ligne: "Et qui s'en raille il a tort", le poète a dessiné à la plume trois sujets l'un au-dessus de l'autre, avec légende au bas de la page:
1. "Une visite à Broussais". [Femme en pied de profil à gauche aux formes opulentes et tenant un parapluie].
2. "Le Sâr (Joséphin Péladan) au bord de la mer". [Le sâr de profil à gauche barbu, grand chapeau, cape au vent, avec bateaux à voile et à vapeur dans le fond].
3. "Le sâr dans la cathèdre". [Le sâr de face à mi-corps émerge d'une chaire sur un ambon entre quatre cierges].
-- Le nom du "sâr" revient sous la plume du poète dans la lettre du 12 juillet 1893: "Dans quel local Péladan a-t-il parlé?" Et c'est l'occasion d'un nouveau croquis montrant le sâr orateur en robe de croisé toujours entre quatre cierges.
-- En marge de la lettre du 27 septembre 1893 Verlaine illustre son propos d'une scène burlesque, oblongue et dessinée à la plume. Trois hommes aux mines inquiétantes: "Lavage sous-cutané" brandissant une seringue, "Bistouri" armé d'un grand couteau et "Reportage" grimant un sourire, entourent Verlaine alité et coiffé d'un bonnet pointu qui dit: "M...! c'est la 22e!"
-- Les trois mêmes personnages réapparaissent dans une lettre datée "Octobre 1893" qui commence ainsi: "Oui, cher Mr Zilcken, guéri!" Verlaine s'est représenté debout, en bonnet et chemise de nuit, la jambe gauche bandée et l'index pointé intimant: "à la porte" aux trois personnages grimaçants "Reporter", "Bistouri" et "Lavage sous-cutané". Au-dessous il a encore écrit "Victoire!".
Signature au crayon du peintre Philippe Zilcken sur la garde.
[On joint du même:] -- Contrat original d'édition, passé entre l'auteur et M. Blok, relatif à Quinze jours en Hollande, signé et daté par Verlaine. Paris: 25 août 1893. Une page in-8 (250 x 170 mm) sur feuille de papier timbré (cachet à sec). Verlaine s'engage notamment à remettre le manuscrit de Quinze jours en Hollande au libraire, en toute propriété, pour la somme totale de mille francs, dont deux cents payés d'avance.
Paul Verlaine & Philippe Zilcken. Lettres à propos de "Quinze jours en Hollande" et documents inédits. Paris: sans nom, 1922.
RÉUNION DE 28 LETTRES ET BILLETS, 19 CARTES AUTOGRAPHES SIGNÉES DONT 4 PAGES AVEC DES DESSINS À LA PLUME DE VERLAINE, DE 2 CONTRATS dont l'un autographe non signé, l'autre non autographe mais signé, d'une enveloppe autographe, AINSI QUE D'UN BILLET ET D'UNE CARTE AUTOGRAPHES SIGNÉS DE PHILIPPE ZILCKEN.
CETTE CORRESPONDANCE ORIGINALE À PHILIPPE ZILCKEN, QUOIQUE PUBLIÉE, RESTE CEPENDANT ENCORE RÉVÉLATRICE À PLUSIEURS TITRES. Elle contient des passages inédits -- omis, mal lus ou écartés de la version publiée -- qui donnent au texte un sens nouveau, des documents annexes inédits en relation avec l'ouvrage ainsi que QUATRE PAGES DE DESSINS ORIGINAUX À LA PLUME DE VERLAINE JAMAIS REPRODUITS.
Vifs et spirituels, ceux-ci traduisent avec optimisme des moments heureux de la vie du poète. L'écriture souvent défaite, tracée par un homme malade dans des conditions difficiles, probablement sur un lit d'hôpital, donne quelquefois l'impression émouvante que la pensée elle aussi se défait. Qu'il affirme une foi inébranlable dans l'avenir, qu'il subisse déréliction ou souffrance physique, Verlaine offre toujours de lui-même un portrait véridique.
À l'invite du peintre Philippe Zilcken, chez qui il habita pendant son séjour à La Haye, le poète fit une tournée de conférences en Hollande en novembre 1892. Il y obtint un vif succès et fut ravi de son périple. En remerciement, il composa un sonnet pour la fille de son hôte et un poème À mes amis de là-bas, tous deux réunis dans Dédicaces. À la demande de Blok, un libraire de La Haye qui avait contribué à organiser les conférences, Verlaine entreprit ensuite le récit de ses impressions de voyage, destinées à être imprimées aux Pays-Bas. D'après Philippe Zilcken, Verlaine envoya des pages "très illisiblement écrites". Aucun typographe local ne pouvant les déchiffrer, Zilcken proposa à l'éditeur de les transcrire et, avec l'assentiment de celui-ci, conserva ensuite les autographes. Verlaine n'envoya plus rien pendant de longs mois et il fallut attendre son hospitalisation à Broussais, en juillet 1893, et les loisirs forcés qui s'ensuivirent pour qu'il reprît la rédaction. Les feuillets parvinrent alors à Zilcken sans trop d'intermittences et Quinze jours en Hollande parut au début de novembre 1893.
Cette exceptionnelle correspondance témoigne en une soixantaine de pages des relations qui s'établirent alors entre l'auteur et le transcripteur. Tandis qu'il demande de nombreuses informations sur les Pays-Bas pour étoffer son texte, Verlaine livre sur sa vie toutes sortes de renseignements. Leur relation amicale continua après la publication du livre, ce dont attestent huit lettres envoyées à Philippe Zilcken après la parution, la dernière deux mois seulement avant la mort du poète (7 novembre 1895). C'est, avec celles du 13 décembre 1892 et du 19 juin 1894, l'une des trois inédites.
Les manuscrits ont été collationnés sur la seconde édition du texte parue à Paris en 1922, corrigée et plus complète. Ils font apparaître des variantes orthographiques, de forme, ainsi que des mots ou phrases oubliés (disponibles sur demande).
On a relié avec cette correspondance DEUX EXEMPLAIRES DU CONTRAT POUR QUINZE JOURS EN HOLLANDE PASSÉ ENTRE VERLAINE ET LE LIBRAIRE-ÉDITEUR BLOK, DE LA HAYE: le brouillon au crayon de la main de Verlaine, un feuillet oblong non signé (80 x 203 mm) et le contrat définitif écrit à l'encre, sans doute par Blok, signé et daté par les deux parties, "La Haye, 24 août 1893" et "Paris, 25 août 1893". Une clause est modifiée et une autre apparaît.
La correspondance comprend également une carte autographe signée inédite de Philippe Zilcken au libraire Louis Dorbon aîné à Paris. L'une des enveloppes des envois de Verlaine, avec suscription autographe, a été conservée.
L'ENSEMBLE CONTIENT 4 DESSINS ORIGINAUX À LA PLUME :
-- Verlaine termine la lettre du 15 janvier 1893 par ces mots: "Je griffonne parfois des bonshommes à la marge de mes brouillons de vers. Voici un spécimen de mon beau talent, ci-joint!!"
En marge d'un manuscrit de quinze lignes, soigneusement raturées mais où l'on distingue encore le texte d'une ligne: "Et qui s'en raille il a tort", le poète a dessiné à la plume trois sujets l'un au-dessus de l'autre, avec légende au bas de la page:
1. "Une visite à Broussais". [Femme en pied de profil à gauche aux formes opulentes et tenant un parapluie].
2. "Le Sâr (Joséphin Péladan) au bord de la mer". [Le sâr de profil à gauche barbu, grand chapeau, cape au vent, avec bateaux à voile et à vapeur dans le fond].
3. "Le sâr dans la cathèdre". [Le sâr de face à mi-corps émerge d'une chaire sur un ambon entre quatre cierges].
-- Le nom du "sâr" revient sous la plume du poète dans la lettre du 12 juillet 1893: "Dans quel local Péladan a-t-il parlé?" Et c'est l'occasion d'un nouveau croquis montrant le sâr orateur en robe de croisé toujours entre quatre cierges.
-- En marge de la lettre du 27 septembre 1893 Verlaine illustre son propos d'une scène burlesque, oblongue et dessinée à la plume. Trois hommes aux mines inquiétantes: "Lavage sous-cutané" brandissant une seringue, "Bistouri" armé d'un grand couteau et "Reportage" grimant un sourire, entourent Verlaine alité et coiffé d'un bonnet pointu qui dit: "M...! c'est la 22e!"
-- Les trois mêmes personnages réapparaissent dans une lettre datée "Octobre 1893" qui commence ainsi: "Oui, cher Mr Zilcken, guéri!" Verlaine s'est représenté debout, en bonnet et chemise de nuit, la jambe gauche bandée et l'index pointé intimant: "à la porte" aux trois personnages grimaçants "Reporter", "Bistouri" et "Lavage sous-cutané". Au-dessous il a encore écrit "Victoire!".
Signature au crayon du peintre Philippe Zilcken sur la garde.
[On joint du même:] -- Contrat original d'édition, passé entre l'auteur et M. Blok, relatif à Quinze jours en Hollande, signé et daté par Verlaine. Paris: 25 août 1893. Une page in-8 (250 x 170 mm) sur feuille de papier timbré (cachet à sec). Verlaine s'engage notamment à remettre le manuscrit de Quinze jours en Hollande au libraire, en toute propriété, pour la somme totale de mille francs, dont deux cents payés d'avance.
Paul Verlaine & Philippe Zilcken. Lettres à propos de "Quinze jours en Hollande" et documents inédits. Paris: sans nom, 1922.
Special notice
ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5%
inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer.
It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot
outside the European Union within the legal time limit.
(Please refer to section VAT refunds)
Further details
Set of autograph pages by Verlaine, Zilcken and probably by Blok. All bound in one volume. Contains, among others, 28 autograph letters signed and 4 pages of original drawings by Verlaine.