Spatule à chaux de Mutuaga
Lime spatula by Mutuaga
ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a c… Read more
Spatule à chaux de Mutuaga Lime spatula by Mutuaga

AIRE MASSIM, PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE

Details
Spatule à chaux de Mutuaga
Lime spatula by Mutuaga
Aire Massim, Papouasie-Nouvelle-Guinée
Longueur: 39.5 cm. (15½ in.)
Provenance
Collectée par W.D. Cross de la compagnie maritime Burns-Philp, inspecteur d'une succursale en Papouasie et aux Iles Salomon, avant 1920
Par descendance à sa fille
Galleries Primitif, Sydney, acquise auprès de cette dernière
Harry Beran, acquise auprès de cette dernière, 1993
Marcia et John Friede, Collection Jolika, acquise auprès de ce dernier, 2005
Collection privée
Special notice
ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds)
Further details
Pig-handled spatula
By Harry Beran

This Massim lime spatula with the handle carved as a pig, which can be attributed to Mutuaga on stylistic grounds. It is illustrated in Beran (1996, Plate 104) and Meyer (1995, Fig. 731). Other pig-handled spatulas by Mutuaga are illustrated in my book on Mutuaga of 1996, in Chauvet (1930, Fig. 223) and Beran (1988, Fig. 33), Firth (1936: 55), Guiart (1963: 318), and Newton (1975, Fig. 15).
Mutuaga lived in Dagodagoisu Village, located opposite Suau Island in the south-western part of the Massim region, and was active as a woodcarver from c. 1880 to c. 1920. In my view he is one of the greatest traditional Massim artists and one of the very few whose name we know. He started his career carving lime spatulas and other objects for local use and after meeting the missionary Charles Abel, who became his patron, also carved objects as gifts for the missionary and for trade with other Westerners.
The figurative handles of Massim lime spatulas range in style from highly stylized to semi-naturalistic ones. Those by Mutuaga are at the semi-naturalistic end of the range, as are some other lime spatulas from the south-western part of the Massim region. One of these is the praying mantis lime spatula from Suau Island illustrated in Newton (1975, Fig. 14)
The spatula being offered is probably the finest of the more than twenty pig-handled spatulas by Mutuaga. Its small size, patina, and deposit on the blade suggest that it was made for local use and used as a lime spatula. Most other pig-handled spatulas are much larger, show no evidence of having been used as lime spatulas, and were presumably made as presents for or trade with Western missionaries in the area or visitors to it.
P.G. Black of the Burns-Philp shipping company may have been the first to collect one of these spatulas, between 1886 and 1901. The present example was collected by W.D. Cross, his successor at the company as inspector of branches in Papua and the Solomons, before 1920. It was sold by his daughter to Galleries Primitif in Sydney, bought there by me in 1993, and sold to John Friede with the rest of my collection in 2005.
The interpretation of the spatula's handle as a pig comes from Weibo Mamohoi, a Massim informant who, as a young man, knew Mutuaga. He suggested that Mutuaga carved such spatulas because there is a myth, widely known in the Suau area, of a cannibal pig that terrorized local villagers until a young man killed it. Another reason why Mutuaga may have carved pig-handled lime spatulas is the importance, at his time, of pig-distribution festivals in the Suau area. Such spatulas may have been commissioned by distinguished pig-breeders. (Cf. Beran 1996: 113-14.)

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Lot Essay

Une spatule à chaux de Mutuaga
Par Harry Beran

Spatule à chaux Massim dont le manche est sculpté en forme de cochon pouvant être attribuée à Mutuaga pour des raisons stylistiques. Celle-ci est publiée dans Beran (1996, pl.104) et Meyer (1995, fig.731). D'autres spatules avec un manche en forme de cochon sont illustrées dans mon livre sur Mutuaga de 1996, dans Chauvet (1930, fig.223) et Beran (1988, fig.33), Firth (1936, p.55), Guiart (1963, p.318) et Newton (1975, fig. 15).
Mutuaga vivait dans le village de Dagodagoisu, à l'opposé de l'ile de Susau, dans le sud-ouest de la région Massim. Ce sculpteur fut actif d'environ 1880 à 1920. A mon avis, il est un des meilleurs artistes traditionnels Massim et l'un des seuls dont on connaisse le nom. Il débuta sa carrière en sculptant des spatules à chaux et d'autres objets à usage local. Après avoir rencontré le missionnaire Charles Abel, qui devint son mécène, il sculpta des objets afin de les offrir en cadeaux aux missionnaires et pour le commerce avec les occidentaux.
Les manches figuratifs des spatules à chaux Massim présentent plusieurs styles, allant de spatules semi-naturalistes très stylises. Celles réalisées par Mutuaga sont semi-naturalistes, ainsi que sont d'autres spatules à chaux provenant du sud-ouest de la région Massim. L'une d'entre elles est une spatule à chaux figurant une mante religieuse en train de prier, provenant de l'ile Suau et illustrée dans Newton (1975, fig.14).
La spatule de cette vente est probablement la plus belle du groupe des 20 spatules avec un manche en forme de cochon réalisées par Mutuaga. Sa petite taille, sa patine et le dépôt sur la lame suggèrent qu'elle a bien été réalisée pour un usage local et utilisée comme spatule à chaux. La plupart des autres spatules avec un manche en forme de cochon sont plus grandes et ne montrent aucun signe d'utilisation en tant que spatules à chaux. Elles étaient donc vraisemblablement réalisées pour être offertes ou bien pour le commerce avec des missionnaires occidentaux ou des visiteurs.
P. G. Black de la compagnie maritime Burns-Philip aurait été le premier à collecter une de ces spatules entre 1886 et 1901. L'exemplaire présenté ici fut collecté par W. D. Cross, son successeur dans la compagnie en tant qu'inspecteur d'une succursale en Papouasie et aux Iles Salomon, avant 1920. Elle fut vendue par sa fille à la Galleries Primitif de Sydney. Je leur ai acheté en 1993 et la revendis par la suite en 2005 avec le reste de ma collection à John Friede.
L'interprétation de cette iconographie, le manche en forme de cochon, nous vient de Weibo Mamohoi, un informateur Massim, qui jeune homme connut Mutuaga. Il suggère que Mutuaga sculptait de telles spatules car il existait un mythe, largement connu dans la région de Susau, selon lequel un cochon cannibale terrorisait les villageois jusqu'à ce qu'un jeune homme le tue. Une autre raison pour laquelle Mutuaga sculpta ce type de spatules réside dans l'importance à son poque de la présence de cochons lors des festivités de la région de Suau. De telles spatules auraient pu être commissionnées par d'éminents éleveurs de cochons. (Cf. Beran 1996, p.113-14.).

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