Lot Essay
L’iconographie rare et la puissance expressive de ce masque inédit provenant de la côte nord-ouest sont frappantes. L’origine précise de ce masque demeure inconnue.
D’après Steve Brown, « la sculpture de l’œil et l’utilisation du bleu-vert sur une grande partie du visage suggèrent une possible origine Tlingit, alors que ses proportion indiquent qu’il ne s’agit pas du style Tlingit septentrional. Il proviendrait très probablement des Tlingits du sud, certainement de la région de Tongass, au sein de laquelle une influence Tsimshian apparaît clairement sur certains totems et sculptures de la région » (communication personnelle, novembre 2014). Il ajoute que le traitement de la bouche recouverte de cuir est inhabituel, bien que ce type de décoration puisse être utilisé sur les sourcils ou afin de représenter la barbe.
Les artistes Tlingit, ainsi que leurs proches voisins, les Tsimshian et les Haida, ont longtemps été loués pour leur talent et leur sens créatif, notamment en comparaison des tribus avoisinantes du sud, telles que les Kwakiutl et Bella Coola. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas de chef d'œuvre provenant de ces peuplades, mais qu'elles étaient moins prolifiques en comparaison.
Ce masque apparaissait certainement lors de danses cérémonielles et de représentations. Au cours de ces cérémonies, les masques tenaient le rôle de 'Laugher' (Rieur), 'Sleeper' (Dormeur) et ou de 'Sneezer' (Eternueur). Ces clowns entraient dans les maisons et utilisaient leur pouvoir sur les personnes de haut rang, ce qui leurs provoquaient des démangeaisons, des fous rires, des assoupissements ou des éternuements. Quand les spectateurs commençaient à rire un peu trop de leurs aïeux, les clowns se retournaient contre eux et leurs jetaient le même sort. Puis, lorsque toute l'assistance avait bien ri, les clowns se calmaient, conjuraient leurs sortilèges et quittaient la scène (Hawthorn, 1967, p.280).
Ce masque est composé d’éléments provenant de différents éléments - forêt, lac et mer-, mais l’image dominante ici est certainement celle du castor avec ses dents proéminentes. Il s’agissait probablement de l’animal totémique du clan auquel appartenait le porteur de masque. Le castor fait partie de l’iconographie des indiens de la côte nord-ouest. Il est admiré pour son assiduité, son ardeur au travail, sa force de construction et également pour sa capacité à vivre tant sur la terre que dans le royaume aquatique. Les ajouts de moustaches de mammifères marins sur la crête et de dents en opercule font référence à la mer, tandis que le bois symbolise la forêt.
La peinture noire de ce masque provient du manganèse et du graphite, le bleu a probablement été acquis par échange et l'ocre rouge était cuit afin d'obtenir des teintes différentes (Garfield, 1951, p.63). Les pigments étaient écrasés dans des mortiers en pierre et mélangés avec des œufs de saumon préalablement mâchés, permettant d'obtenir une peinture riche et texturée.
Ce masque présente encore une de ses deux oreilles, fait rare pour ce type de masques portraits, ajoutant ainsi un autre élément raffiné à son côté humain.
D’après Steve Brown, « la sculpture de l’œil et l’utilisation du bleu-vert sur une grande partie du visage suggèrent une possible origine Tlingit, alors que ses proportion indiquent qu’il ne s’agit pas du style Tlingit septentrional. Il proviendrait très probablement des Tlingits du sud, certainement de la région de Tongass, au sein de laquelle une influence Tsimshian apparaît clairement sur certains totems et sculptures de la région » (communication personnelle, novembre 2014). Il ajoute que le traitement de la bouche recouverte de cuir est inhabituel, bien que ce type de décoration puisse être utilisé sur les sourcils ou afin de représenter la barbe.
Les artistes Tlingit, ainsi que leurs proches voisins, les Tsimshian et les Haida, ont longtemps été loués pour leur talent et leur sens créatif, notamment en comparaison des tribus avoisinantes du sud, telles que les Kwakiutl et Bella Coola. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas de chef d'œuvre provenant de ces peuplades, mais qu'elles étaient moins prolifiques en comparaison.
Ce masque apparaissait certainement lors de danses cérémonielles et de représentations. Au cours de ces cérémonies, les masques tenaient le rôle de 'Laugher' (Rieur), 'Sleeper' (Dormeur) et ou de 'Sneezer' (Eternueur). Ces clowns entraient dans les maisons et utilisaient leur pouvoir sur les personnes de haut rang, ce qui leurs provoquaient des démangeaisons, des fous rires, des assoupissements ou des éternuements. Quand les spectateurs commençaient à rire un peu trop de leurs aïeux, les clowns se retournaient contre eux et leurs jetaient le même sort. Puis, lorsque toute l'assistance avait bien ri, les clowns se calmaient, conjuraient leurs sortilèges et quittaient la scène (Hawthorn, 1967, p.280).
Ce masque est composé d’éléments provenant de différents éléments - forêt, lac et mer-, mais l’image dominante ici est certainement celle du castor avec ses dents proéminentes. Il s’agissait probablement de l’animal totémique du clan auquel appartenait le porteur de masque. Le castor fait partie de l’iconographie des indiens de la côte nord-ouest. Il est admiré pour son assiduité, son ardeur au travail, sa force de construction et également pour sa capacité à vivre tant sur la terre que dans le royaume aquatique. Les ajouts de moustaches de mammifères marins sur la crête et de dents en opercule font référence à la mer, tandis que le bois symbolise la forêt.
La peinture noire de ce masque provient du manganèse et du graphite, le bleu a probablement été acquis par échange et l'ocre rouge était cuit afin d'obtenir des teintes différentes (Garfield, 1951, p.63). Les pigments étaient écrasés dans des mortiers en pierre et mélangés avec des œufs de saumon préalablement mâchés, permettant d'obtenir une peinture riche et texturée.
Ce masque présente encore une de ses deux oreilles, fait rare pour ce type de masques portraits, ajoutant ainsi un autre élément raffiné à son côté humain.