Lot Essay
Paul-Louis Cyfflé (1724-1806).
Fils d'un orfèvre, il prend des cours de sculpture à l'Accadémie des Beaux-Arts de Bourges avant de s'installer à Paris, pour finalement rejoindre l'atelier du sculpteur Barthélémy Guibal à Lunéville. Il devient au décès de Guibal "sculpteur ordinaire" du duc Stanislas Leszczynski (1757).
Réalisant dès ses débuts des statuettes en terre crue, il s'oriente naturellement vers l'art céramique. Le 3 mai 1762, un arrêt du Conseil d'Etat accorde à Cyfflé le droit de créer à Lunéville une manufacture de faïencerie qui pourra "(...) cuire ou faire cuire pendant 15 ans, de la vaisselle (...), sans être porcelaine, et qui sera nommée terre de Lorraine (...)". On lui permet néanmoins de poursuivre ses recherches sur la porcelaine et il réalisera principalement des groupes et des satuettes.
Le monopole de Sèvres dans la production de porcelaine est toujours une épée de Damoclès. En effet, même si la production de Cyfflé est en terre cuite, composée d'une pâte artificielle avec inclusion de poudre de marbre (d'où sa dénomination "pâte de marbre") et d'os, sa blancheur la rapproche parfois d'une manière saisissante des biscuits de Sèvres, ce qui peut être sujet à de nombreuses suspicions.
Cette production va rencontrer un très grand succès et à son apogée la fabrique va compter jusqu'à vingt-sept ouvriers. Cette statuaire sera principalement vendue dans l'est de la France mais aussi jusqu'en Russie où nous retrouvons des pièces dans les collections de Catherine II notamment.
Malheureusement le manque de rentabilité de la production dû à l'utilisation de ce matériau sera fatal à l'avenir de cette fabrique.
Un autre modèle (un peu plus petit) provenant des Musées royaux et déposé au XIXème siècle par le Musée du Louvre au château de Versailles est conservé dans la salle à manger des Retours de Chasse des Petits appartements du roi (inv. MV 2209).
Fils d'un orfèvre, il prend des cours de sculpture à l'Accadémie des Beaux-Arts de Bourges avant de s'installer à Paris, pour finalement rejoindre l'atelier du sculpteur Barthélémy Guibal à Lunéville. Il devient au décès de Guibal "sculpteur ordinaire" du duc Stanislas Leszczynski (1757).
Réalisant dès ses débuts des statuettes en terre crue, il s'oriente naturellement vers l'art céramique. Le 3 mai 1762, un arrêt du Conseil d'Etat accorde à Cyfflé le droit de créer à Lunéville une manufacture de faïencerie qui pourra "(...) cuire ou faire cuire pendant 15 ans, de la vaisselle (...), sans être porcelaine, et qui sera nommée terre de Lorraine (...)". On lui permet néanmoins de poursuivre ses recherches sur la porcelaine et il réalisera principalement des groupes et des satuettes.
Le monopole de Sèvres dans la production de porcelaine est toujours une épée de Damoclès. En effet, même si la production de Cyfflé est en terre cuite, composée d'une pâte artificielle avec inclusion de poudre de marbre (d'où sa dénomination "pâte de marbre") et d'os, sa blancheur la rapproche parfois d'une manière saisissante des biscuits de Sèvres, ce qui peut être sujet à de nombreuses suspicions.
Cette production va rencontrer un très grand succès et à son apogée la fabrique va compter jusqu'à vingt-sept ouvriers. Cette statuaire sera principalement vendue dans l'est de la France mais aussi jusqu'en Russie où nous retrouvons des pièces dans les collections de Catherine II notamment.
Malheureusement le manque de rentabilité de la production dû à l'utilisation de ce matériau sera fatal à l'avenir de cette fabrique.
Un autre modèle (un peu plus petit) provenant des Musées royaux et déposé au XIXème siècle par le Musée du Louvre au château de Versailles est conservé dans la salle à manger des Retours de Chasse des Petits appartements du roi (inv. MV 2209).