TAZZA D'EPOQUE NEOCLASSIQUE
TAZZA D'EPOQUE NEOCLASSIQUE

RUSSIE, VERS 1800

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TAZZA D'EPOQUE NEOCLASSIQUE
RUSSIE, VERS 1800
En placage de lapis-lazuli ornementation de bronze ciselé et doré, la base du piédouche ceinte d'une frise de feuilles d'acanthe, le socle à section carrée ceint d'un perlé ; restaurations et quelques remplacements au lapis-lazuli
H.: 31 cm. (12 ¼ in.) ; D.: 44 cm. (17 ¼ in.)
Provenance
Collection Richard Peñard et Fernandes, vente Palais Galliera, 7 décembre 1960 ;
Galerie J. Kugel, Paris.
Further details
A NEOCLASSICAL ORMOLU-MOUNTED LAPIS-LAZULI TAZZA, RUSSIAN, CIRCA 1800

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Nathalie Honnay
Nathalie Honnay

Lot Essay

Prisé pour sa couleur rare, l’utilisation du lapis lazuli remonte à l’époque des dynasties archaïques sumériennes et se répand au début du IIIe millénaire avant notre ère dans le Moyen-Orient et en particulier en Egypte.
En Europe, c’est véritablement à partir du XVIe siècle qu’il connaît un remarquable essor. La passion des Médicis pour les objets en pierres semi-précieuses conduit le grand-duc Ferdinand Ier de Médicis à fonder à Florence en 1588, la manufacture d’art spécialisée dans le travail des pierres dures d’où sortent d’extraordinaires objets décoratifs en lazurite monté en or. La collection de ‘gemmes’, rassemblée par le roi Louis XIV était l'une des plus importantes de ce genre en Europe.

C’est certainement en Russie, à partir de la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, que l’utilisation du lapis lazuli dans les arts décoratifs atteint son apogée. Les maîtres des trois manufactures lapidaires impériales de Peterhof, Ekaterinbourg et Kolyvan avaient l'habitude au début du XIXe siècle de travailler sur des objets d'art volumineux, en utilisant la technique de la mosaïque russe, par placage de fines lamelles de pierres semi-précieuses telles que le lapis-lazuli, habilement assemblées sur des œuvres d'art. De nombreux vases et objets d'art de lapis lazuli sont aujourd’hui conservés dans les collections russes. A citer la garniture de trois vases montée en bronze doré à Saint-Pétersbourg vers 1770 par A. Simond, aujourd’hui exposée au Palais de Peterhof, ou encore le brûle-parfum provenant des collections Stroganov, exécuté par les ateliers impériaux de Peterhof au début du XIXe siècle, aujourd’hui conservé au musée de l’Ermitage (inv. N. ?-9141).

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