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Details
NERVAL, Gérard de (1808-1855). Fantaisie. Poème autographe signé, daté 1833. (S.l., après 1842).
"Il est un air, pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber"
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Or, chaque fois que je viens à l’entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit :
C’est sous Louis treize ; et je crois voir s’étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit,
Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;
Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que, dans une autre existence peut-être,
J’ai déjà vue… – et dont je me souviens !"
1 p. (200 x 135 mm), à l'encre brune sur 1 f. de papier teinté beige. (Anciennement encadré et légèrement insolé). Provenance : Librairie Lardanchet, Lyon, 1933, n° 565 - Alfred Cortot.
Copie autographe signée vers 1842 de ce célèbre poème de Gérard de Nerval paru pour la première fois dans les Annales romantiques en 1832, comme "odelette" puis dans Le Diamant en 1834 et dans L'Artiste en 1849. L'importance de ce poème se mesure aux copies autographes, relativement nombreuses, faites par le poète. Nerval, Œuvres complètes, 1, p. 339 et pp. 1635-1638.
An autograph manuscript signed of Nerval's famous poem "Fantaisies".
"Il est un air, pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber"
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Or, chaque fois que je viens à l’entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit :
C’est sous Louis treize ; et je crois voir s’étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit,
Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;
Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que, dans une autre existence peut-être,
J’ai déjà vue… – et dont je me souviens !"
1 p. (200 x 135 mm), à l'encre brune sur 1 f. de papier teinté beige. (Anciennement encadré et légèrement insolé). Provenance : Librairie Lardanchet, Lyon, 1933, n° 565 - Alfred Cortot.
Copie autographe signée vers 1842 de ce célèbre poème de Gérard de Nerval paru pour la première fois dans les Annales romantiques en 1832, comme "odelette" puis dans Le Diamant en 1834 et dans L'Artiste en 1849. L'importance de ce poème se mesure aux copies autographes, relativement nombreuses, faites par le poète. Nerval, Œuvres complètes, 1, p. 339 et pp. 1635-1638.
An autograph manuscript signed of Nerval's famous poem "Fantaisies".