Lot Essay
À travers ce dessin, Tiepolo donne à voir le moment où les soldats romains déposent la couronne d’épines sur le crâne du Christ avant sa Crucifixion. Il est à rapprocher du grand tableau (450 x 135 cm) qui compose l’aile gauche d’un triptyque qui comprend, en son centre, le Chemin au Calvaire et, à droite, la Flagellation. Exécuté à la fin des années 1730, il a finalement été donné à l’église de Sant’Alvise à Venise par Alvise Corner (fig. ; voir C. Whistler, ‘Tiepolo as a religious artist’, in Giambattista Tiepolo 1696-1996, cat. exp., Venise, Museo del Settecento Venezioano Ca’ Rezzonico et autres lieux, 1996-1997, no. 31, figs. 69 et 70).
Ce triptyque est un tour de force qui démontre l’aptitude exceptionnelle de l’artiste à travailler sur grande échelle. Flanqué de deux étroites compositions verticales, le grand tableau central donne à voir le Christ succombant au poids de la Croix qu’il porte. Il s’intègre dans une procession serpentine aux figures innombrables dans des postures d’une grande diversité. Le tableau démontre l’influence sur Tiepolo de la manière du Titien et du Tintoret dans le traitement de la Passion du Christ mais il semble tout aussi bien trahir sa connaissance des triptyques monumentaux de Rubens, en particulier celui de la célèbre Érection de la Croix de 1610-1611, aujourd’hui conservé dans la cathédrale Notre-Dame d’Anvers (voir J. R. Judson, The Passion of Christ, Turnhout, 2000, no. 20, fig. 61).
Pour le Couronnement d’épines, Tiepolo s’inspire directement de la composition de Titien de 1541 qu’il a étudiée lors de son séjour à Milan (Whistler, op. cit., p. 213). Les deux œuvres ont en commun leur étroit format vertical, ainsi que certains détails architecturaux et l’introduction d’un buste à l’arrière-plan. Alors que le format du présent dessin diffère du tableau de Tiepolo dans l’église de Sant’Alvise, il comprend nombre d’éléments que l’on retrouve dans la peinture, tels que le groupe central avec la figure du Christ, les Orientaux observant la scène, le grand pilier, l’arche et le buste en arrière-plan. Bien que tous ces éléments soient arrangés différemment dans le tableau, il n’est pas à exclure que la présente feuille ait fait partie des premières esquisses préparatoires.
Fig. Giovanni Battista Tiepolo, Le Couronnement d'épines, huile sur toile, Sant'Alvise, Venise.
Ce triptyque est un tour de force qui démontre l’aptitude exceptionnelle de l’artiste à travailler sur grande échelle. Flanqué de deux étroites compositions verticales, le grand tableau central donne à voir le Christ succombant au poids de la Croix qu’il porte. Il s’intègre dans une procession serpentine aux figures innombrables dans des postures d’une grande diversité. Le tableau démontre l’influence sur Tiepolo de la manière du Titien et du Tintoret dans le traitement de la Passion du Christ mais il semble tout aussi bien trahir sa connaissance des triptyques monumentaux de Rubens, en particulier celui de la célèbre Érection de la Croix de 1610-1611, aujourd’hui conservé dans la cathédrale Notre-Dame d’Anvers (voir J. R. Judson, The Passion of Christ, Turnhout, 2000, no. 20, fig. 61).
Pour le Couronnement d’épines, Tiepolo s’inspire directement de la composition de Titien de 1541 qu’il a étudiée lors de son séjour à Milan (Whistler, op. cit., p. 213). Les deux œuvres ont en commun leur étroit format vertical, ainsi que certains détails architecturaux et l’introduction d’un buste à l’arrière-plan. Alors que le format du présent dessin diffère du tableau de Tiepolo dans l’église de Sant’Alvise, il comprend nombre d’éléments que l’on retrouve dans la peinture, tels que le groupe central avec la figure du Christ, les Orientaux observant la scène, le grand pilier, l’arche et le buste en arrière-plan. Bien que tous ces éléments soient arrangés différemment dans le tableau, il n’est pas à exclure que la présente feuille ait fait partie des premières esquisses préparatoires.
Fig. Giovanni Battista Tiepolo, Le Couronnement d'épines, huile sur toile, Sant'Alvise, Venise.