E´COLE FRANÇAISE, XVIIe SIE'CLE (?)
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ÉCOLE FRANÇAISE, XVIIe SIÈCLE (?)

Tête d'homme barbu au chapeau

Details
ÉCOLE FRANÇAISE, XVIIe SIÈCLE (?)
Tête d'homme barbu au chapeau
pierre noire, piqueté pour transfert
31,2 x 26,7 cm
FRENCH SCHOOL, 17TH CENTURY (?)
Head of a bearded man wearing a hat
black chalk, pricked for transfer
31.2 x 26.7 cm (12 ¼ x 10 ½ in.)
Provenance
Alfred-Emmanuel-Louis Beurdeley (1847-1919), Paris ; Hôtel Drouot, Paris, 8 juin 1920, lot 38 (comme attribué à Michel-Ange) ; par héritage à
André Beurdeley ; Palais Galliera, Paris, 20 juin 1961, lot 11 (comme école française, XVIIe siècle).
Vente anonyme ; Sotheby’s, Londres, 4 juillet 1988, lot 3 (comme attribué à Daniele da Volterra).
Vente anonyme ; Sotheby’s, New York, 28 janvier 1998, lot 30 (comme école française, début du XVIIe siècle).
Literature
F. Lugt, Les Marques de collection de dessins et destampes […], Amsterdam 1921, p. 74, sous le no 421 (comme attribué à Michel-Ange).
Chefs-d’œuvre de l’art français, cat. exp., Paris, Palais national des arts, 1937, p. 67, sous le no 126 (comme école française, vers 1630).
Charles Coutela, ‘Le “Montreur de tours” à l’ectropion’, Aesculape, nouvelle série, XXVII, no 6, juin 1937, p. 168, ill. (comme attribué à Georges de La Tour).
F.-G. Pariset, Georges de La Tour, Paris, 1948, p. 142 (comme école française).
J. Thuillier, Tout l’œuvre peint de Georges de La Tour, Paris, 1973, p. 100, sous le no D 13, fig. D 13a (édition italienne : Lopera completa di Georges de La Tour, Milan, 1973).
B. Nicolson et C. Wright, Georges de La Tour, Londres, 1974, p. 206, sous le no 38.
J. Thuillier, ‘Georges de La Tour : après un quart de siècle’, in Georges de La Tour, cat. exp., Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 1997-1998, p. 32.
Special notice
ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds)
Further details
This drawing, which Jacques Thuillier described as being ‘of brutal realism’ (op. cit., 1997-1998), is as direct as it is enigmatic. The historian of seventeenth-century French art George Isarlo was the first to establish the connection with a canvas formerly in the collection of André Seligmann (fig. 1).(1) Titled The conjurer (‘Le Montreur de tours’) when last seen at an exhibition in 1937 and measuring 86 by 68 cm, the painting was thought by its owner to be by the great French painter Georges de La Tour, but by others considered more reasonably to be by an anonymous contemporary hand. The drawing, which is pricked for transfer, must have served as a cartoon for the picture (or another version of the same composition), i.e. a drawing of the exact size of the painted head.

For both drawing and painting, an alternative attribution to an Italian artist has been proposed, but on balance a French attribution has been favoured.(2) The connection between the two works had been lost by the time the drawing was sold in 1988 (see Provenance), after which it was pointed out again in the catalogue of the 1998 sale. When first published, Charles Coutela, an ophthalmologist famous for having treated the deteriorating eyesight of Claude Monet, diagnosed the man depicted as suffering in his proper left eye from ectropion, a condition where the surface of the inner eyelid is exposed. A work unique for its truthful, perhaps only slightly exaggerated depiction of physical decay as well as for its function as cartoon, the drawing is also of a compelling humanity that is indeed reminiscent of some of La Tour’s works.

Lot Essay

Ce dessin, que Jacques Thuillier décrit comme « d’un réalisme brutal » (op. cit., 1997-1998), est aussi franc qu’énigmatique. L’historien d’art du XVIIe siècle français George Isarlo a été le premier à établir un lien avec une toile ayant appartenue à la collection d’André Seligmann (fig. 1) (1). Intitulée ‘Le Montreur de tours’ lors de sa dernière exposition en 1937 et mesurant 86 sur 68 cm, son propriétaire la pensait du grand peintre français Georges de La Tour, mais elle est plus probablement de la main d’un de ses contemporains. Le dessin, qui est piqueté pour le transfert, devrait avoir servi de carton pour le tableau (ou une autre version de la même composition), c’est-à-dire un dessin de la taille exacte de la tête peinte.

Tant pour le dessin que pour la peinture, une attribution alternative à un artiste italien a été proposée, mais au final, une attribution française a été retenue (2). Le lien entre les deux œuvres a été perdu au moment de la vente du dessin en 1988 (voir Provenance), après quoi la connexion a été réétablie dans le catalogue de la vente de 1998. Lors de la première publication, Charles Coutela, l’ophtalmologiste célèbre pour avoir traité la vue dégénérative de Claude Monet, a diagnostiqué l’homme représenté comme souffrant d’ectropion à l’œil gauche, une maladie où la surface de la paupière interne est exposée. Il s’agit ici d’un travail unique pour sa représentation fidèle, peut-être légèrement exagérée, de la dégradation physique ainsi que par sa fonction de carton, mais le dessin est également d’une humanité puissante qui rappelle effectivement certaines œuvres de La Tour.

Fig. 1. École française, XVIIe siècle, Le Montreur de tours. Huile sur toile. Autrefois collection André Seligmann, Paris.

(1) Paris, 1937, op. cit., no 126 ; Thuillier, op. cit., 1973, no D 13, ill. ; Nicolson et Wright, op. cit., p. 100, no 38.
(2) Thuillier, op. cit., 1973, p. 100.

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