Lot Essay
Punu masks, known as okuyi, are the embodiment of powerful forces. They come to life when stilt-dancers act as vehicle for transcendental energies. The acrobats are thus able to perform choreographies of a surreal nature that inspire fear and devotion.
‘As instruments of ‘trans-personalization’, and incarnation, these masks are neither sacred nor is their ritual make-up. […] They are meant to create a strong impression as well as to generate a visual impact leading to a higher state of mind. […] While avoiding the likeness of initiated members of the cult, these objects are empowered with the invisible force of a male or female ancestor but most often, with that of all ancestors of a given lineage. Exceptionally, it will represent a hybrid anthropozoomorphic entity where forces from the human and animal worlds actually merge. The ancestor and spirit of the forest thus confirm the strong regulatory function of the okuyi association’ (Perrois, L. and Grand-Dufay, C., Punu, Milan, 2008).
Certain compositional elements clearly belong to the ‘classical’ style of Punu masks, such as the huge black coiffure with a central crest flanked by two short grooved braided sections, the slit eyes, pursed lips, and the high arched brows that are enhanced by virtue of the fact that they are carved and painted over. Amongst the recurring graphic elements, scarifications typically appear on the forehead and temple.
The mask of the Laliberté collection stands out as a true iconic work. It embodies all the quintessential compositional elements described above and therefore ought to be considered as a perfect example of this particular genre.
Les masques Punu blancs de l’okuyi incarnent des puissants symboles. Leur utilisation, apte à véhiculer les énergies transcendantes, est réservée aux danseurs acrobates, qui, perchés sur des échasses, présentent devant les spectateurs une chorégraphie empreinte d’un caractère surréaliste et susceptible d’inspirer à la fois peur et dévotion.
« Instruments de « transpersonnalisation » et d’incarnation, les masques n’ont donc aucun caractère sacré en eux-mêmes, pas plus que le maquillage rituel […] Ils sont faits pour impressionner, pour créer un choc visuel qui induira un comportement psychique […] Le masque, en éliminant l’aspect trop directement humain des notables initiés, mobilise l’image d’une force invisible, parfois celle d’un ancêtre précis - homme ou femme - ou, le plus souvent, celle, indifférenciée, des ancêtres d’un lignage, plus rarement, l’image d’un esprit composite anthropozoomorphe, celle d’une entité mêlant les forces de l’homme à celles de la nature, fusionnant « ancêtre » et « esprit de la forêt » en vue de convaincre les villageois de la puissance régulatrice et implacable de l’okuyi » (Perrois, L. et Grand-Dufay, C., Punu, Milan, 2008).
Certains éléments ont été identifiés comme étant propres au style dit « classique » : l’ample coiffe noire constituée d’une imposante coque centrale à couettes latérales courtes, les yeux en forme de grains de café, les lèvres charnues, les sourcils finement arqués, traités en relief peint. Parmi les caractéristiques propres à cette typologie de masques à figuration féminine, on notera ici la présence typique des scarifications chéloïdes au front et aux tempes.
Le masque de la collection Laliberté s’impose comme une véritable icône. Il constitue l’incarnation quintessentielle des éléments « classiques » énumérés, constituant ainsi l’un des exemplaires les plus éloquents de cette typologie.
‘As instruments of ‘trans-personalization’, and incarnation, these masks are neither sacred nor is their ritual make-up. […] They are meant to create a strong impression as well as to generate a visual impact leading to a higher state of mind. […] While avoiding the likeness of initiated members of the cult, these objects are empowered with the invisible force of a male or female ancestor but most often, with that of all ancestors of a given lineage. Exceptionally, it will represent a hybrid anthropozoomorphic entity where forces from the human and animal worlds actually merge. The ancestor and spirit of the forest thus confirm the strong regulatory function of the okuyi association’ (Perrois, L. and Grand-Dufay, C., Punu, Milan, 2008).
Certain compositional elements clearly belong to the ‘classical’ style of Punu masks, such as the huge black coiffure with a central crest flanked by two short grooved braided sections, the slit eyes, pursed lips, and the high arched brows that are enhanced by virtue of the fact that they are carved and painted over. Amongst the recurring graphic elements, scarifications typically appear on the forehead and temple.
The mask of the Laliberté collection stands out as a true iconic work. It embodies all the quintessential compositional elements described above and therefore ought to be considered as a perfect example of this particular genre.
Les masques Punu blancs de l’okuyi incarnent des puissants symboles. Leur utilisation, apte à véhiculer les énergies transcendantes, est réservée aux danseurs acrobates, qui, perchés sur des échasses, présentent devant les spectateurs une chorégraphie empreinte d’un caractère surréaliste et susceptible d’inspirer à la fois peur et dévotion.
« Instruments de « transpersonnalisation » et d’incarnation, les masques n’ont donc aucun caractère sacré en eux-mêmes, pas plus que le maquillage rituel […] Ils sont faits pour impressionner, pour créer un choc visuel qui induira un comportement psychique […] Le masque, en éliminant l’aspect trop directement humain des notables initiés, mobilise l’image d’une force invisible, parfois celle d’un ancêtre précis - homme ou femme - ou, le plus souvent, celle, indifférenciée, des ancêtres d’un lignage, plus rarement, l’image d’un esprit composite anthropozoomorphe, celle d’une entité mêlant les forces de l’homme à celles de la nature, fusionnant « ancêtre » et « esprit de la forêt » en vue de convaincre les villageois de la puissance régulatrice et implacable de l’okuyi » (Perrois, L. et Grand-Dufay, C., Punu, Milan, 2008).
Certains éléments ont été identifiés comme étant propres au style dit « classique » : l’ample coiffe noire constituée d’une imposante coque centrale à couettes latérales courtes, les yeux en forme de grains de café, les lèvres charnues, les sourcils finement arqués, traités en relief peint. Parmi les caractéristiques propres à cette typologie de masques à figuration féminine, on notera ici la présence typique des scarifications chéloïdes au front et aux tempes.
Le masque de la collection Laliberté s’impose comme une véritable icône. Il constitue l’incarnation quintessentielle des éléments « classiques » énumérés, constituant ainsi l’un des exemplaires les plus éloquents de cette typologie.