Details
PUNU MASK
GABON
Height: 10 3⁄8 in. (26,4 cm.)
Provenance
Lucienne and Jean-Claude (1925-2014) Andrault, Seillans, acquired in 1962
Emile Deletaille (1929-2021), Brussels, in 2002
Guy Laliberté Collection
Literature
Rivière, M., Les chefs-d’oeuvre africains des collections privées françaises/ African Masterpieces from Private French Collections/Die Afrikanischen Meisterwerke Französischer Privatsammlungen, Paris, 1975, p. 134
Tribal Arts. Le monde de l’art tribal, no. 26, summer-autumn 2001, p. 2
Germain, J., Arts anciens de l’Afrique Noire, vol. I, Montreal, 2002, pp. 56-57, no. 22
Deletaille, E., TEFAF - The European Fine Art Fair, Maastricht, 2002, p. 214
Perrois, L. and Grand-Dufay, C., Punu, Milan, 2008, no. 4
M : la revue du Musée des beaux-arts de Montréal, Montreal, September 2008, p. 17
Grand-Dufay, C., Les Lumbu, un art sacré. Bungeelë yi bayisi, Paris, 2016, p. 15, no. 5
Le Fur, Y., Les forêts natales. Arts d’Afrique équatoriale atlantique, Paris, 2017, p. 155, no. 311
Exhibited
Maastricht, MECC - Maastrichts Expositie & Congres Centrum, TEFAF - The European Fine Art Fair, 8 - 17 March 2002
Montreal, Montreal Museum of Fine Arts, Afrique Sacrée II. Collections du MBAM, du Cirque du Soleil et du Musée Redpath de l’Université McGill, 19 November 2008 - November 2010
Paris, Musée du quai Branly - Jacques Chirac, Les forêts natales. Arts d’Afrique équatoriale atlantique, 3 October 2017 - 21 January 2018
Further details
MASQUE PUNU, GABON

Brought to you by

Alexis Maggiar
Alexis Maggiar International Head, African & Oceanic Art, Vice Chairman of Christie's France

Lot Essay

Punu masks, known as okuyi, are the embodiment of powerful forces. They come to life when stilt-dancers act as vehicle for transcendental energies. The acrobats are thus able to perform choreographies of a surreal nature that inspire fear and devotion.

‘As instruments of ‘trans-personalization’, and incarnation, these masks are neither sacred nor is their ritual make-up. […] They are meant to create a strong impression as well as to generate a visual impact leading to a higher state of mind. […] While avoiding the likeness of initiated members of the cult, these objects are empowered with the invisible force of a male or female ancestor but most often, with that of all ancestors of a given lineage. Exceptionally, it will represent a hybrid anthropozoomorphic entity where forces from the human and animal worlds actually merge. The ancestor and spirit of the forest thus confirm the strong regulatory function of the okuyi association’ (Perrois, L. and Grand-Dufay, C., Punu, Milan, 2008).

Certain compositional elements clearly belong to the ‘classical’ style of Punu masks, such as the huge black coiffure with a central crest flanked by two short grooved braided sections, the slit eyes, pursed lips, and the high arched brows that are enhanced by virtue of the fact that they are carved and painted over. Amongst the recurring graphic elements, scarifications typically appear on the forehead and temple.

The mask of the Laliberté collection stands out as a true iconic work. It embodies all the quintessential compositional elements described above and therefore ought to be considered as a perfect example of this particular genre.

Les masques Punu blancs de l’okuyi incarnent des puissants symboles. Leur utilisation, apte à véhiculer les énergies transcendantes, est réservée aux danseurs acrobates, qui, perchés sur des échasses, présentent devant les spectateurs une chorégraphie empreinte d’un caractère surréaliste et susceptible d’inspirer à la fois peur et dévotion.

« Instruments de « transpersonnalisation » et d’incarnation, les masques n’ont donc aucun caractère sacré en eux-mêmes, pas plus que le maquillage rituel […] Ils sont faits pour impressionner, pour créer un choc visuel qui induira un comportement psychique […] Le masque, en éliminant l’aspect trop directement humain des notables initiés, mobilise l’image d’une force invisible, parfois celle d’un ancêtre précis - homme ou femme - ou, le plus souvent, celle, indifférenciée, des ancêtres d’un lignage, plus rarement, l’image d’un esprit composite anthropozoomorphe, celle d’une entité mêlant les forces de l’homme à celles de la nature, fusionnant « ancêtre » et « esprit de la forêt » en vue de convaincre les villageois de la puissance régulatrice et implacable de l’okuyi » (Perrois, L. et Grand-Dufay, C., Punu, Milan, 2008).

Certains éléments ont été identifiés comme étant propres au style dit « classique » : l’ample coiffe noire constituée d’une imposante coque centrale à couettes latérales courtes, les yeux en forme de grains de café, les lèvres charnues, les sourcils finement arqués, traités en relief peint. Parmi les caractéristiques propres à cette typologie de masques à figuration féminine, on notera ici la présence typique des scarifications chéloïdes au front et aux tempes.

Le masque de la collection Laliberté s’impose comme une véritable icône. Il constitue l’incarnation quintessentielle des éléments « classiques » énumérés, constituant ainsi l’un des exemplaires les plus éloquents de cette typologie.

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