Lot Essay
Le jeune Gustave Boulanger (1824-1888), orphelin à quatorze ans, est envoyé par son oncle dans l’atelier de Paul Delaroche (1797-1856) pour s’y former au métier de peintre. Il y rencontre Jean-Léon Gérôme (1824-1904), avec qui il se lie d’amitié et s’adonne à la peinture néo-grecque, en hommage au raffinement du style de la civilisation grecque antique. Son œuvre est cependant également profondément marqué par le voyage en Algérie qu’il effectue en 1845. Il en revient fasciné, après huit mois – au lieu des deux initialement prévus –, avec de nombreux croquis de ses impressions algériennes. Peu après son retour à Paris, en 1848, il est vainqueur du Prix de Rome, ville où il réside jusque 1855, profitant de la proximité avec les sites grecs et les ruines de Pompéi. Avant de revenir définitivement en France, il séjourne en 1856 une seconde fois en Algérie, d’où il tire probablement l’inspiration pour notre tableau qu’il présente aux salons de Paris et de Bruxelles en 1863.
Notre tableau y sera très apprécié par la critique qui relève son souci de précision (M. Chaumelin, op. cit., p. 391). Paul de Saint-Victor (1827-1881) écrit à son sujet que ‘M. Boulanger a le sentiment de l’Afrique, il l’exprime avec poésie’ (E. Montrosier, op. cit., p. 23). Le musée du Louvre conserve d’ailleurs un dessin anonyme de la composition laissant suggérer qu’il fut croqué lors du Salon de Paris de 1863 (no. inv. RF 23959, Recto).
Notre tableau y sera très apprécié par la critique qui relève son souci de précision (M. Chaumelin, op. cit., p. 391). Paul de Saint-Victor (1827-1881) écrit à son sujet que ‘M. Boulanger a le sentiment de l’Afrique, il l’exprime avec poésie’ (E. Montrosier, op. cit., p. 23). Le musée du Louvre conserve d’ailleurs un dessin anonyme de la composition laissant suggérer qu’il fut croqué lors du Salon de Paris de 1863 (no. inv. RF 23959, Recto).