Lot Essay
La lame était livrée blanche à l'origine par la Manufacture de Versailles et fut gravée probablement postérieurement lorsque le citoyen Ganivet reçut son sabre, ayant déjà obtenu le rang de capitaine, le 3 floréal an VI (22 avril 1798).
Ganivet Joseph naquit le 10 août 1761 à Dijon ; soldat, le 19 novembre 1778, dans le régiment d'Artois infanterie ; il fit les deux campagnes de 1779 et 1780, en Amérique, sous les ordres de l'amiral d'Estaing ; passa caporal, le 11 février 1787 ; sergent, le 19 septembre suivant ; fourrier, le 6 septembre 1789, et sergent-major, le 1er janvier 1791, dans le même régiment d'infanterie (1er bataillon, à cette époque 48e de l'arme, embrigadé en l'an II, 95e ½ brigade de bataille, 62e ½ brigade d'infanterie de ligne par le tirage des numéros en l'an IV, enfin 62e régiment de même arme, en l'an XII). Parti pour l'armée du Rhin, en 1792, il y reçut un coup de feu à la jambe gauche, le 6 mai 1793, près de Candel (Bas-Rhin) ; fut nommé adjudant-sous-lieutenant, le 19 brumaire an II, et lieutenant, le 1er nivôse suivant ; envoyé successivement aux armées de Rhin et Moselle, d'Allemagne et de Mayence, il y fit les campagnes de l'an III à l'an VI et se distingua notamment aux affaires des 19 messidor et 24 thermidor an IV ; à l'affaire du 19, près de Rastadt, étant à la tête d'un peloton de grenadiers, il empêcha l'ennemi de couper le pont de la Mourek et, facilitant ainsi le passage de plusieurs bataillons, il força les Autrichiens à la retraite. À celle du 24, ayant reçu l'ordre d'aller fouiller un bois et d'en chasser l'ennemi, il s'y porta à la tête d'une compagnie de grenadiers, l'attira dans un piège par une fausse manœuvre, et contribua à la prise de 600 Autrichiens. Nommé au choix, le 8 frimaire an V, adjudant-major-lieutenant, il prit part au siège de Kehl, au mois de nivôse, y reçut, le 11, un coup de boulet à l'épaule droite et obtint le rang de capitaine, le 3 floréal an VI. Employé aux armées d'Italie, de Naples et d'Italie, en l'an VII et en l'an IX, il reçut un coup de feu qui lui traversa le bras gauche, le 28 thermidor an VII, à la bataille de Novi, où, recevant le commandement d'un bataillon, il résista au choc de l'ennemi et ne voulut quitter le champ de bataille, malgré sa blessure, que lorsqu'il eut effectué sa retraite en bon ordre, jusque sur le plateau en arrière de la place. Il resta en Italie, pendant les ans X, XI et XII, reçut un sabre d'honneur par arrêté du 28 fructidor an X et par brevet du 19 ventôse an XI et fut nommé, le 25 prairial an XII, officier de la Légion d'honneur. Il fit, avec la même distinction, la campagne de l'an XIV en Italie, celle de 1806 à l'armée de Naples, et combattit au siège de Gaète, aux mois de juin et juillet de la même année. Congédié avec solde de retraite, le 20 novembre suivant, il se retira dans ses foyers, ayant rempli pendant plusieurs années les fonctions de chef d'état-major de la 18e division militaire, le capitaine Ganivet obtint, le 4 octobre 1810, le commandement de la compagnie de réserve de la Côte d'Or qui conserva jusqu'aux événements de 1814. Rentré dans la retraite, il mourut le 23 mai 1833 (Fastes de la Légion d'honneur, tome 5, Paris, 1847).
Ganivet Joseph naquit le 10 août 1761 à Dijon ; soldat, le 19 novembre 1778, dans le régiment d'Artois infanterie ; il fit les deux campagnes de 1779 et 1780, en Amérique, sous les ordres de l'amiral d'Estaing ; passa caporal, le 11 février 1787 ; sergent, le 19 septembre suivant ; fourrier, le 6 septembre 1789, et sergent-major, le 1er janvier 1791, dans le même régiment d'infanterie (1er bataillon, à cette époque 48e de l'arme, embrigadé en l'an II, 95e ½ brigade de bataille, 62e ½ brigade d'infanterie de ligne par le tirage des numéros en l'an IV, enfin 62e régiment de même arme, en l'an XII). Parti pour l'armée du Rhin, en 1792, il y reçut un coup de feu à la jambe gauche, le 6 mai 1793, près de Candel (Bas-Rhin) ; fut nommé adjudant-sous-lieutenant, le 19 brumaire an II, et lieutenant, le 1er nivôse suivant ; envoyé successivement aux armées de Rhin et Moselle, d'Allemagne et de Mayence, il y fit les campagnes de l'an III à l'an VI et se distingua notamment aux affaires des 19 messidor et 24 thermidor an IV ; à l'affaire du 19, près de Rastadt, étant à la tête d'un peloton de grenadiers, il empêcha l'ennemi de couper le pont de la Mourek et, facilitant ainsi le passage de plusieurs bataillons, il força les Autrichiens à la retraite. À celle du 24, ayant reçu l'ordre d'aller fouiller un bois et d'en chasser l'ennemi, il s'y porta à la tête d'une compagnie de grenadiers, l'attira dans un piège par une fausse manœuvre, et contribua à la prise de 600 Autrichiens. Nommé au choix, le 8 frimaire an V, adjudant-major-lieutenant, il prit part au siège de Kehl, au mois de nivôse, y reçut, le 11, un coup de boulet à l'épaule droite et obtint le rang de capitaine, le 3 floréal an VI. Employé aux armées d'Italie, de Naples et d'Italie, en l'an VII et en l'an IX, il reçut un coup de feu qui lui traversa le bras gauche, le 28 thermidor an VII, à la bataille de Novi, où, recevant le commandement d'un bataillon, il résista au choc de l'ennemi et ne voulut quitter le champ de bataille, malgré sa blessure, que lorsqu'il eut effectué sa retraite en bon ordre, jusque sur le plateau en arrière de la place. Il resta en Italie, pendant les ans X, XI et XII, reçut un sabre d'honneur par arrêté du 28 fructidor an X et par brevet du 19 ventôse an XI et fut nommé, le 25 prairial an XII, officier de la Légion d'honneur. Il fit, avec la même distinction, la campagne de l'an XIV en Italie, celle de 1806 à l'armée de Naples, et combattit au siège de Gaète, aux mois de juin et juillet de la même année. Congédié avec solde de retraite, le 20 novembre suivant, il se retira dans ses foyers, ayant rempli pendant plusieurs années les fonctions de chef d'état-major de la 18e division militaire, le capitaine Ganivet obtint, le 4 octobre 1810, le commandement de la compagnie de réserve de la Côte d'Or qui conserva jusqu'aux événements de 1814. Rentré dans la retraite, il mourut le 23 mai 1833 (Fastes de la Légion d'honneur, tome 5, Paris, 1847).