BÂTON DE MARÉCHAL DE FRANCE RESTAURATION (ATTRIBUÉ AU MARÉCHAL AUGEREAU, DUC DE CASTIGLIONE)
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BÂTON DE MARÉCHAL DE FRANCE RESTAURATION (ATTRIBUÉ AU MARÉCHAL AUGEREAU, DUC DE CASTIGLIONE)

ÉPOQUE RESTAURATION (SAUF, PEUT-ÊTRE, LE 2ÈME EMBOUT)

Details
BÂTON DE MARÉCHAL DE FRANCE RESTAURATION (ATTRIBUÉ AU MARÉCHAL AUGEREAU, DUC DE CASTIGLIONE)
ÉPOQUE RESTAURATION (SAUF, PEUT-ÊTRE, LE 2ÈME EMBOUT)
Cylindrique en bois recouvert de velours bleu, brodé de 30 fleurs de lys en passementerie d'or, alternées sur six rangs de cinq. Le premier embout en or ciselé, poinçonné, marqué sur le pourtour de la devise : "TERROR BELLI DECUS PACIS" et bordé, d'un côté, de perles et, de l'autre, de rais-de-cœur de feuilles de lauriers, sur le dessus, il est orné des grandes armes de France rapportées sur fond d'or bruni et, sur le pourtour, d'une frise de rais-de-cœur. Le deuxième embout, probablement postérieur, en or 18 carats, est orné, sur le pourtour, d'un côté de perles et, de l'autre, d'une frise de rais-de-cœur avec des frises de lauriers, et, au milieu, d'un guillochage formant des losanges ; le dessus est gravé des armes du maréchal Augereau, Duc de Castiglione, cette partie a été rajoutée, celle d'origine est en-dessous, unie et légèrement bombée, le pourtour est ciselé de rais-de-cœur à palmettes.
Il est présenté dans son écrin s'ouvrant longitudinalement par le milieu et maintenu fermé par trois crochets, en bois recouvert de maroquin rouge doré aux fers de 85 fleurs de lys sur dix rangs alternés, cinq de huit fleurs de lys et cinq de neuf ; les extrémités sont ornées d'une fleur de lys entourée d'un rai-de-cœur à palmettes ; intérieur en soie beige.
Poinçons du 1er embout :
- Coq 3e titre de Paris, 1809/1819.
- Tête de lion, grosse garantie de Paris, 1809/1819
Bâton, D.: 4,8 cm., L.: 49 cm. ;
Écrin, D.: 5,8 cm., L.: 5,1 cm.
Provenance
Ancienne collection Charles Marchal ; ce bâton était présenté à la Biennale des Antiquaires de Paris, au Grand-Palais, en 1980.
Special notice
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Lot Essay

Charles Pierre François Augereau, né à Paris, rue Mouffetard, le 21 octobre 1757 ; soldat au service de la France, en 1774 ; soldat au service de la Prusse, en 1777 ; maître d'armes à Naples, en 1786. Il rentre dans la garde nationale parisienne, en 1790 ; capitaine au 11e hussards, lieutenant-colonel, adjudant-général chef de brigade et général de division, en 1793. Il commanda l'avant-garde de l'armée des Pyrénées orientales puis la 1ère division, en 1794. En 1796, il commanda la 1ère, puis la 2e division du corps de bataille de l'armée d'Italie ; il fut à Montenotte, à Millesimo, à Lodi, à Castiglione, à Arcole. En 1797, il commanda la 17e division militaire à Paris ; prit une part décisive au coup d'état du 18 fructidor an V, mettant la force armée au service du Directoire ; il commanda en chef l'armée d'Allemagne, puis celle du Rhin. Élu député de la Haute-Garonne aux Cinq-cents (gauche), en 1799 ; opposé au 18 brumaire, il se rallia au Consulat. Il commanda l'armée française en Batavie et les troupes bataves, en 1800. Il commanda les camps de Bayonne et de Brest, en 1803. Maréchal d'Empire, le 19 mai 1804. Il commanda le 7e corps de la grande armée, en 1805 ; fut à Iéna, en 1806 ; à Eylau, en 1807. Duc de Castiglione, en 1808. En 1809, il commanda le 8e corps de l'armée d'Allemagne, puis le 7e corps de l'armée d'Espagne. En 1810, il commanda en chef l'armée de Catalogne ; en 1812, le 11e corps de la grande armée en Allemagne et, en 1813, le 16e corps de la grande armée et servit à Leipzig. En 1814, il commanda en chef l'armée de l'Est ou du Rhône ; il abandonna l'Empereur Napoléon 1er et l'injuria dans une proclamation. Il se rallia à la Première-Restauration. Nommé pair de France et chevalier de Saint-Louis et gouverneur de la 19e division militaire de Lyon, puis de la 14e à Caen. En 1815, aux Cent-jours, il fut rayé de la liste des maréchaux par l'Empereur, le 10 avril 1815, mais il prit quand même part à la cérémonie du champ de mai. Sous la seconde Restauration, il fut mis en disponibilité et privé de tout traitement, le 27 décembre 1815. Il fut sollicité pour prendre part au procès du maréchal Ney ; dans un sursaut de dignité, il refusé de juger un frère d'armes. Il se retira en son château de la Houssaye-en-Brie (Seine-et-Marne) et mourut le 12 juin 1816 ; inhumé au Père Lachaise.

L'armoirie du maréchal, sur le bâton, diffère un peu de celle officielle, le lion n'est pas lampassé ni couronné. Officiellement, Augereau n'a jamais reçu son bâton de maréchal Restauration. Ce bâton, qui est d'époque au modèle réglementaire, a probablement été fabriqué en 1814, mais jamais donné par le Roi, ce qui pourrait expliquer que le 2e embout ne soit pas d'origine ou modifié, car c'est celui qui portait la dédicace d'attribution : "DONNÉ PAR NOUS LOUIS XVIII, ROI DE FRANCE ET NAVARRE LE …, À NOTRE COUSIN…". Louis XVIII a fait prêter serment et remis officiellement les bâtons aux maréchaux, les nouveaux et les anciens encore valides, le 15 juillet 1816 ; Augereau venait de mourir le mois d'avant (12 juin 1816).

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