Lot Essay
En 1733, Jean-Baptiste Oudry se voit confier le projet le plus ambitieux de sa carrière : la création des cartons préparatoires au tissage des tapisseries des Chasses Royales commandées par le roi Louis XV. Les neufs cartons peints sur toile composant cet ensemble reprennent les différents épisodes de la chasse à courre royale pendant laquelle Oudry est d’ailleurs autorisé à suivre le roi. Louis XV et les principaux acteurs de la vènerie royale – le grand veneur ou le premier écuyer – sont représentés dans des lieux topographiquement exacts des forêts royales de Saint-Germain, Fontainebleau ou Compiègne. Ce sont d’ailleurs les châteaux de Fontainebleau et de Compiègne qui conservent aujourd’hui, respectivement, les cartons et les tapisseries, provenant de cette commande (ill. 1).
Près d’un demi-siècle plus tard, le duc Louis-Philippe d’Orléans (ill. 2) s’inscrit dans la continuité de cette commande royale en confiant à Jacques Bertaux la réalisation de quatre tableaux représentant les différentes étapes d’une chasse : le Rapport, le Bien aller, l’Hallali et la Curée. L’ensemble a probablement été commandé pour le château de Saint-Cloud, propriété des Orléans depuis son rachat par Monsieur, Philippe d’Orléans, en 1658. Le château est d’ailleurs reconnaissable à l’arrière-plan de la Curée, tableau conservé au Domaine départemental de Sceaux (no. inv. 90.25.1) (ill. 3).
Chronologiquement, le Bien aller, l’Hallali et la Curée prennent placent à la suite du Rapport qui ouvre le cycle cynégétique du duc d’Orléans : l’atmosphère du sous-bois, restituée dans une gamme de verts et de bleus proches de la palette d’Oudry, est celle d’un début de journée. Piqueux, veneurs, maîtres-chiens et écuyers, dont les traits sont relativement stéréotypés, se retrouvent autour des protagonistes de la scène auxquels le peintre a accordé un certain souci du rendu des détails et de la justesse d’expression, permettant de les identifier en partie.
Placé au centre de la composition, le duc d’Orléans porte la tenue de l’équipage du cerf. Autour de lui se tiennent probablement Guillaume-Marin du Rouïl de Boismassot, ‘gentilhomme de la vénerie du duc d’Orléans’, Monsieur de Brossard, ‘écuyer commandant de l’écurie de Monsieur le duc’ et le marquis de Barbançon, ‘premier veneur de Monsieur le duc d’Orléans’ dont le musée Condé de Chantilly conserve des dessins de Louis Carrogis de Carmontelle (nos. inv. Car44, Car51 et Car40). L’influence de l’œuvre de Carmontelle, peintre, dessinateur et graveur rentré au service du duc d’Orléans en 1763, est perceptible dans la représentation droite, juste et observatrice, mais également intime que Bertaux confère aux personnages centraux, non sans rappeler Les gentilshommes du duc d’Orléans dans l’habit de Saint-Cloud (ill. 4) conservé en dans une collection particulière française.
Reste à identifier le membre d’équipage assis en bas à gauche de la composition et dont le regard se porte vers le spectateur. Pourrait-on y reconnaître Philippe II d’Orléans, futur Philippe Égalité ?
Près d’un demi-siècle plus tard, le duc Louis-Philippe d’Orléans (ill. 2) s’inscrit dans la continuité de cette commande royale en confiant à Jacques Bertaux la réalisation de quatre tableaux représentant les différentes étapes d’une chasse : le Rapport, le Bien aller, l’Hallali et la Curée. L’ensemble a probablement été commandé pour le château de Saint-Cloud, propriété des Orléans depuis son rachat par Monsieur, Philippe d’Orléans, en 1658. Le château est d’ailleurs reconnaissable à l’arrière-plan de la Curée, tableau conservé au Domaine départemental de Sceaux (no. inv. 90.25.1) (ill. 3).
Chronologiquement, le Bien aller, l’Hallali et la Curée prennent placent à la suite du Rapport qui ouvre le cycle cynégétique du duc d’Orléans : l’atmosphère du sous-bois, restituée dans une gamme de verts et de bleus proches de la palette d’Oudry, est celle d’un début de journée. Piqueux, veneurs, maîtres-chiens et écuyers, dont les traits sont relativement stéréotypés, se retrouvent autour des protagonistes de la scène auxquels le peintre a accordé un certain souci du rendu des détails et de la justesse d’expression, permettant de les identifier en partie.
Placé au centre de la composition, le duc d’Orléans porte la tenue de l’équipage du cerf. Autour de lui se tiennent probablement Guillaume-Marin du Rouïl de Boismassot, ‘gentilhomme de la vénerie du duc d’Orléans’, Monsieur de Brossard, ‘écuyer commandant de l’écurie de Monsieur le duc’ et le marquis de Barbançon, ‘premier veneur de Monsieur le duc d’Orléans’ dont le musée Condé de Chantilly conserve des dessins de Louis Carrogis de Carmontelle (nos. inv. Car44, Car51 et Car40). L’influence de l’œuvre de Carmontelle, peintre, dessinateur et graveur rentré au service du duc d’Orléans en 1763, est perceptible dans la représentation droite, juste et observatrice, mais également intime que Bertaux confère aux personnages centraux, non sans rappeler Les gentilshommes du duc d’Orléans dans l’habit de Saint-Cloud (ill. 4) conservé en dans une collection particulière française.
Reste à identifier le membre d’équipage assis en bas à gauche de la composition et dont le regard se porte vers le spectateur. Pourrait-on y reconnaître Philippe II d’Orléans, futur Philippe Égalité ?