Lot Essay
Rapprochement inédit, la présente étude est préparatoire pour la figure de la jeune fille au second plan à l’extrême gauche du tableau que Greuze exécuta en 1780, intitulé L’Ermite ou la distribution du rosaire, toujours en collection privée (ancienne collection Kushelev-Bezborodko et plus récemment en vente chez Sotheby’s, New York, 31 Janvier 2013, lot 93). Le sujet ouvertement religieux de la composition est singulier dans l’œuvre de Greuze et se doit probablement au commanditaire, le Marquis de Véri Raionar (mort en 1785). La gravure du tableau par Henri Marais (1768 ?-1830s) (1788) est dédicacée à l’abbé Joseph Alphonse de Véri (1724-1799), frère du Marquis ce qui expliquerait ce choix.
Si le sujet se distingue dans le répertoire greuzien, son traitement est tout à fait typique du vocabulaire de l’artiste qui voit une opportunité dans le grand nombre de figurantes venues visiter l’ermite, pour s’adonner à son exercice favori : explorer les contrastes physiques et moraux des personnages dans l’éventail des âges. Le plaisir pris à ces recherches transparait dans ses études de figure à la sanguine. En effet, quoiqu’elle ne soit évoquée que très succinctement dans la composition finale, la jeune fille que la présente étude prépare, vêtue très modestement, se voit portée autant d’attention que la figure protagoniste, l’ermite, dont une étude à la sanguine est conservée au Musée du Louvre (inv. 26994).
Nous remercions Antoine Chatelain pour son aide apportée à la rédaction de cette notice.
Si le sujet se distingue dans le répertoire greuzien, son traitement est tout à fait typique du vocabulaire de l’artiste qui voit une opportunité dans le grand nombre de figurantes venues visiter l’ermite, pour s’adonner à son exercice favori : explorer les contrastes physiques et moraux des personnages dans l’éventail des âges. Le plaisir pris à ces recherches transparait dans ses études de figure à la sanguine. En effet, quoiqu’elle ne soit évoquée que très succinctement dans la composition finale, la jeune fille que la présente étude prépare, vêtue très modestement, se voit portée autant d’attention que la figure protagoniste, l’ermite, dont une étude à la sanguine est conservée au Musée du Louvre (inv. 26994).
Nous remercions Antoine Chatelain pour son aide apportée à la rédaction de cette notice.