Lot Essay
Ce dessin a figuré un temps dans l’un des 35 exemplaires de l’édition originale de Georges d’Esparbès, La Légende de l’Aigle, 1901, avec un envoi à Arthur Meyer. Le livre était enrichi du présent dessin et la légende indiquait ‘La Distribution des Aigles. Esquisse de David pour son Tableau du Louvre’.
L’écriture graphique avec une multitude de traits de contours, les membres longilignes des figures et les doigts à peine esquissés qui s’achèvent en pointe sont plutôt caractéristiques des dessins au graphite du Baron Gérard à l’image d’un Groupe de figures drapées au graphite, conservé au musée du Louvre (inv. RF 35 650 ; Gérard, Girodet, Gros. L’Atelier de David, cat. exp., 2005, p. 79, n° 25).
La composition du présent dessin n’est pas sans évoquer le tableau de La Distribution des Aigles de Jacques-Louis David (Château de Versailles, inv. MV2278) comme le pensait Georges d’Esparbès. Mais plus largement, la Distribution fait également référence à la reprise d’un thème antique : les coutumes des légions impériales romaines et la remise d’un symbole aux chefs des armées. Ce thème iconographique semble s’inspirer des chefs d’œuvres classiques dont notamment La Vision de la Croix de Raphaël et Jules Romain dans la chambre de Constantin au Vatican. Ce topos d’une foule de personnages les bras levés se retrouve dans une œuvre emblématique du Baron Gérard, Le 10 août 1792. Le tableau n’aboutira pas mais il exécutera une multitude de dessins préparatoires dont, le plus abouti, est conservé au musée du Louvre (inv. 26713 ; ibid., p. 73, n° 5). Dans ce cas, les révolutionnaires, les bras tendus vers le haut, pénètrent de force à l’Assemblée. Gérard ‘conçoit sa composition comme une réponse plastique à celle que David a élaborée pour le Serment du Jeu de Paume’, les deux artistes étant intimement liés de maître à élève comme le montre le présent dessin (L.-A. Prat, Le dessin français au XIXe siècle, Paris, 2011, p. 68).
L’écriture graphique avec une multitude de traits de contours, les membres longilignes des figures et les doigts à peine esquissés qui s’achèvent en pointe sont plutôt caractéristiques des dessins au graphite du Baron Gérard à l’image d’un Groupe de figures drapées au graphite, conservé au musée du Louvre (inv. RF 35 650 ; Gérard, Girodet, Gros. L’Atelier de David, cat. exp., 2005, p. 79, n° 25).
La composition du présent dessin n’est pas sans évoquer le tableau de La Distribution des Aigles de Jacques-Louis David (Château de Versailles, inv. MV2278) comme le pensait Georges d’Esparbès. Mais plus largement, la Distribution fait également référence à la reprise d’un thème antique : les coutumes des légions impériales romaines et la remise d’un symbole aux chefs des armées. Ce thème iconographique semble s’inspirer des chefs d’œuvres classiques dont notamment La Vision de la Croix de Raphaël et Jules Romain dans la chambre de Constantin au Vatican. Ce topos d’une foule de personnages les bras levés se retrouve dans une œuvre emblématique du Baron Gérard, Le 10 août 1792. Le tableau n’aboutira pas mais il exécutera une multitude de dessins préparatoires dont, le plus abouti, est conservé au musée du Louvre (inv. 26713 ; ibid., p. 73, n° 5). Dans ce cas, les révolutionnaires, les bras tendus vers le haut, pénètrent de force à l’Assemblée. Gérard ‘conçoit sa composition comme une réponse plastique à celle que David a élaborée pour le Serment du Jeu de Paume’, les deux artistes étant intimement liés de maître à élève comme le montre le présent dessin (L.-A. Prat, Le dessin français au XIXe siècle, Paris, 2011, p. 68).