Lot Essay
Signée et datée, cette feuille inédite est un ajout important à l’œuvre de Jan Weenix. Bien qu’il soit surtout connu pour les opulentes natures mortes de chasse de la fin de sa carrière, Weenix était également un paysagiste doué (pour un aperçu de son œuvre peint, voir A.A. van Wegenberg-Ter Hoeven, Jan Weenix. The Paintings. Master of the Dutch Hunting Still Life, Zwolle, 2018). Certaines de ses œuvres les plus anciennes, datées à partir de 1660, correspondent globalement à la composition présentée ici : des paysages méridionaux, dans lesquels des enfants, des bergers et des bergères, des cavaliers et autres personnages insouciants se reposent à l’ombre de bâtiments classiques ou de ruines (ibid., nos 11-38, ill.). En cela, il s’inspire des œuvres de son père, Jan Baptist Weenix (1621-1659).
C’est également le modèle de Jan Baptist Weenix qui a inspiré Jan dans l’œuvre présentée ici : on connaît plusieurs dessins à la pierre noire sur vélin de l'artiste aîné, réalisés dans les années précédant son séjour en Italie au milieu des années 1640. Une feuille datée de 1641 se trouve à l’Albertina de Vienne (inv. 9560 ; voir P. Schatborn, Drawn to Warmth. 17th-century Dutch artists in Italy, cat. exp., Amsterdam, Rijksmuseum, 2001, p. 110, fig. A) ; de 1642, une au Kupferstichkabinett, Berlin (inv. KdZ 14491 ; voir A. Steland, ‘Jan Baptist Weenix in Rome – 1643 bis 1647. Zur Datierung des zeichnerischen Frühwerks anhand von Signaturveränderungen’, Niederdeutsche Beiträge zur Kunstgeschichte, XXX (1994), pp. 90-91, fig. 3). Un troisième exemple, non daté mais peut-être encore antérieur, se trouve également à l’Albertina (inv. 9561 ; voir Steland, op. cit., pp. 90-91, fig. 2). Manifestement réalisé comme une œuvre d’art indépendante, et dédié en haut à droite à un monsieur Monsuur non identifié, Jan Weenix a peut-être voulu rendre hommage dans son propre dessin à son père récemment décédé.
Fig. 1. Jan Baptist Weenix, Scène pastorale avec figures et un troupeau près de ruines. Albertina, Vienne.
C’est également le modèle de Jan Baptist Weenix qui a inspiré Jan dans l’œuvre présentée ici : on connaît plusieurs dessins à la pierre noire sur vélin de l'artiste aîné, réalisés dans les années précédant son séjour en Italie au milieu des années 1640. Une feuille datée de 1641 se trouve à l’Albertina de Vienne (inv. 9560 ; voir P. Schatborn, Drawn to Warmth. 17th-century Dutch artists in Italy, cat. exp., Amsterdam, Rijksmuseum, 2001, p. 110, fig. A) ; de 1642, une au Kupferstichkabinett, Berlin (inv. KdZ 14491 ; voir A. Steland, ‘Jan Baptist Weenix in Rome – 1643 bis 1647. Zur Datierung des zeichnerischen Frühwerks anhand von Signaturveränderungen’, Niederdeutsche Beiträge zur Kunstgeschichte, XXX (1994), pp. 90-91, fig. 3). Un troisième exemple, non daté mais peut-être encore antérieur, se trouve également à l’Albertina (inv. 9561 ; voir Steland, op. cit., pp. 90-91, fig. 2). Manifestement réalisé comme une œuvre d’art indépendante, et dédié en haut à droite à un monsieur Monsuur non identifié, Jan Weenix a peut-être voulu rendre hommage dans son propre dessin à son père récemment décédé.
Fig. 1. Jan Baptist Weenix, Scène pastorale avec figures et un troupeau près de ruines. Albertina, Vienne.