Lot Essay
EZIO BASSANI
in Christie's, 19 juin 2014, n° 58
L’appui-tête de la collection Blum [Barbier-Mueller] fait partie d’un petit corpus d’œuvres que William Fagg et Margaret Plass, en étudiant l’une d’entre elles en 1964, nommèrent « Maître de la coiffure en cascade », en raison des coiffures monumentales - deux énormes ailes extrêmement élégantes - ornant ces personnages. Cet élément, d’apparence incroyable, et exalté ici à des fins expressives, a été observé sur des personnages humains par des explorateurs européens ayant voyagés au XIXe siècle dans les régions à l’ouest du Congo.
Cet exemplaire a été acquis en 1907, année qui situe cette pièce dans la période d'acquisition des autres appui-tête référencés : Florence 1901, Berlin 1904, Philadelphie 1908, Bulawayo 1910, Londres 1913. Une étiquette fixée sous le socle de la sculpture mentionne : « Repose nuque - pour préserver la coiffure identique à celle de l’objet - pièce rare ». D’un point de vue de la créativité formelle, l’appui-tête de la collection Blum [Barbier-Mueller] partage avec les autres sculptures de ce groupe la même pertinence des volumes, y compris l’absence de musculature des bras et des jambes qui exalte, par contraste, les autres parties du corps. L’élément distinctif qui justifie le nom conventionnel du « Maître de la coiffure en cascade » est, en vue frontale, tel un « crescendo » musical des obliques, avec les volumes descendants des cheveux, bloqués par la ligne horizontale péremptoire des longs bras tendus vers l’avant. Ce virtuose a créé un mobilier raffiné à la perfection et destiné à soutenir et protéger la coiffure précieuse d’une princesse africaine.
EZIO BASSANI
in Christie's, 19 June 2014, no. 58
The offered Blum [Barbier-Mueller] headrest is part of a small group of works to whom William Fagg and Margaret Plass, when studying one of these headrests in 1964, gave the name of “Master of the Cascade Coiffures”, justified by the monumental coiffure with two enormous wings of supreme elegance, which enrich and crown each of its figures. This element, apparently spectacular when seen in reality, was well-noted by the European explorers who travelled the Western Congolese regions in the nineteenth-century.
This work was acquired, according to the information supplied by the owner, by his father in 1907, a year which places the piece in the period of acquisition of the group of documented headrests: Florence 1901, Berlin 1904, Philadelphia 1908, Bulawayo 1910, London 1913. A legend under the base of the carving reads: “Headrest - to save the hairdress identical to that of the object - rare piece.” From the viewpoint of formal creativity, the Blum [Barbier-Mueller] headrest shares with the others from this corpus the congruity of the volumes, among which the absence of musculature of the arms and the legs which exalts, by contrast, the other parts of the body. The distinguishing element that justifies the conventional name of “Master of the Cascade Coiffure” is the flow in a musical 'crescendo' of the oblique, descending volume of the hair, blocked in the frontal view through the peremptory line of the outstretched arms, and given further vitality through the bent knees in front. This true master who created objects of perfection intended to hold and protect the precious hair of a Luba princess.
in Christie's, 19 juin 2014, n° 58
L’appui-tête de la collection Blum [Barbier-Mueller] fait partie d’un petit corpus d’œuvres que William Fagg et Margaret Plass, en étudiant l’une d’entre elles en 1964, nommèrent « Maître de la coiffure en cascade », en raison des coiffures monumentales - deux énormes ailes extrêmement élégantes - ornant ces personnages. Cet élément, d’apparence incroyable, et exalté ici à des fins expressives, a été observé sur des personnages humains par des explorateurs européens ayant voyagés au XIXe siècle dans les régions à l’ouest du Congo.
Cet exemplaire a été acquis en 1907, année qui situe cette pièce dans la période d'acquisition des autres appui-tête référencés : Florence 1901, Berlin 1904, Philadelphie 1908, Bulawayo 1910, Londres 1913. Une étiquette fixée sous le socle de la sculpture mentionne : « Repose nuque - pour préserver la coiffure identique à celle de l’objet - pièce rare ». D’un point de vue de la créativité formelle, l’appui-tête de la collection Blum [Barbier-Mueller] partage avec les autres sculptures de ce groupe la même pertinence des volumes, y compris l’absence de musculature des bras et des jambes qui exalte, par contraste, les autres parties du corps. L’élément distinctif qui justifie le nom conventionnel du « Maître de la coiffure en cascade » est, en vue frontale, tel un « crescendo » musical des obliques, avec les volumes descendants des cheveux, bloqués par la ligne horizontale péremptoire des longs bras tendus vers l’avant. Ce virtuose a créé un mobilier raffiné à la perfection et destiné à soutenir et protéger la coiffure précieuse d’une princesse africaine.
EZIO BASSANI
in Christie's, 19 June 2014, no. 58
The offered Blum [Barbier-Mueller] headrest is part of a small group of works to whom William Fagg and Margaret Plass, when studying one of these headrests in 1964, gave the name of “Master of the Cascade Coiffures”, justified by the monumental coiffure with two enormous wings of supreme elegance, which enrich and crown each of its figures. This element, apparently spectacular when seen in reality, was well-noted by the European explorers who travelled the Western Congolese regions in the nineteenth-century.
This work was acquired, according to the information supplied by the owner, by his father in 1907, a year which places the piece in the period of acquisition of the group of documented headrests: Florence 1901, Berlin 1904, Philadelphia 1908, Bulawayo 1910, London 1913. A legend under the base of the carving reads: “Headrest - to save the hairdress identical to that of the object - rare piece.” From the viewpoint of formal creativity, the Blum [Barbier-Mueller] headrest shares with the others from this corpus the congruity of the volumes, among which the absence of musculature of the arms and the legs which exalts, by contrast, the other parts of the body. The distinguishing element that justifies the conventional name of “Master of the Cascade Coiffure” is the flow in a musical 'crescendo' of the oblique, descending volume of the hair, blocked in the frontal view through the peremptory line of the outstretched arms, and given further vitality through the bent knees in front. This true master who created objects of perfection intended to hold and protect the precious hair of a Luba princess.