Lot Essay
IRIS HAHNER
in L’autre visage. Masques africains de la collection Barbier-Mueller, 1997, pl. 65
Établis sur le littoral camerounais entre les fleuves Wuri et Sanaga, et précocement exposés à l'influence européenne en raison des contacts commerciaux et de l'action des missionnaires, les Douala possèdaient un répertoire artistique varié : proues de bateau aux figures bigarrées, maquettes de barques et chaises mais aussi masques zoomorphes polychromes comme l'exemplaire présenté ici. Les masques étaient utilisés par différentes sociétés secrètes (Losango), comme la société ekongolo dont les membres - selon Schurtz - portaient des masques d'antilopes lors des cérémonies funéraires. La majorité des masques ekongolo rapportés en Occident représentent toutefois des buffles ; d'après les indications du collectionneur Zintgraff, ils étaient désignés sous le nom de nyatti.
Ce masque de buffle à l'esthétique séduisante se distingue par une exécution soignée et des proportions d'ensemble harmonieuses qui témoignent de la maîtrise atteinte par le sculpteur dans le maniement des formes et des couleurs.
Le Völkerkundemuseum de Munich possède un exemplaire de style analogue, acquis dès 1888, qui présente un décor plus sobre exécuté à la chaux et à la pyrogravure.
IRIS HAHNER
in African Masks. The Barbier-Mueller Collection, 1997, pl. 65
The Duala, who inhabit the coastal area of Cameroon between the rivers Wuri and Sanaga, were subjected to European influences at an early date, through commercial contacts and missionary activity. Their artistic repertoire includes polychrome zoomorphic masks, colorfully painted boat prows with figurative motifs, boat models, and chairs. Duala masks were used by various men's associations (known as Losango), including the Ekongolo society, whose members, according to Schurtz, wore antelope masks in the context of funeral rites. However, the majority of Ekongolo masks now in Western collections represent buffalo, and according to the records of one of their collectors, Zintgraff, were called nyatti.
This aesthetically compelling buffalo mask is painstakingly crafted and has finely proportioned composition that attests to the carver's mastery of form and color.
The Museum of Ethnology in Munich has a stylistically similar mask, with a simpler decor in white lime and poker work, acquired as early as 1888.
in L’autre visage. Masques africains de la collection Barbier-Mueller, 1997, pl. 65
Établis sur le littoral camerounais entre les fleuves Wuri et Sanaga, et précocement exposés à l'influence européenne en raison des contacts commerciaux et de l'action des missionnaires, les Douala possèdaient un répertoire artistique varié : proues de bateau aux figures bigarrées, maquettes de barques et chaises mais aussi masques zoomorphes polychromes comme l'exemplaire présenté ici. Les masques étaient utilisés par différentes sociétés secrètes (Losango), comme la société ekongolo dont les membres - selon Schurtz - portaient des masques d'antilopes lors des cérémonies funéraires. La majorité des masques ekongolo rapportés en Occident représentent toutefois des buffles ; d'après les indications du collectionneur Zintgraff, ils étaient désignés sous le nom de nyatti.
Ce masque de buffle à l'esthétique séduisante se distingue par une exécution soignée et des proportions d'ensemble harmonieuses qui témoignent de la maîtrise atteinte par le sculpteur dans le maniement des formes et des couleurs.
Le Völkerkundemuseum de Munich possède un exemplaire de style analogue, acquis dès 1888, qui présente un décor plus sobre exécuté à la chaux et à la pyrogravure.
IRIS HAHNER
in African Masks. The Barbier-Mueller Collection, 1997, pl. 65
The Duala, who inhabit the coastal area of Cameroon between the rivers Wuri and Sanaga, were subjected to European influences at an early date, through commercial contacts and missionary activity. Their artistic repertoire includes polychrome zoomorphic masks, colorfully painted boat prows with figurative motifs, boat models, and chairs. Duala masks were used by various men's associations (known as Losango), including the Ekongolo society, whose members, according to Schurtz, wore antelope masks in the context of funeral rites. However, the majority of Ekongolo masks now in Western collections represent buffalo, and according to the records of one of their collectors, Zintgraff, were called nyatti.
This aesthetically compelling buffalo mask is painstakingly crafted and has finely proportioned composition that attests to the carver's mastery of form and color.
The Museum of Ethnology in Munich has a stylistically similar mask, with a simpler decor in white lime and poker work, acquired as early as 1888.