Lot Essay
L’impression des Métamorphoses d’Apulée (vers 125-après 170) à Rome en 1469 marque la redécouverte de ce roman antique, également connu sous le titre L’Âne d’or. Le récit d’Amour et Psyché, occupant deux des onze livres, est la plus célèbre des histoires reprises dans le texte apuléien. Le tableau de la galerie Gismondi, découvert en 2018, met à l’honneur le passage au cours duquel Psyché est préparée en vue de retrouver Amour, tombé amoureux de la princesse.
En 1959, Sylvie Béguin a identifié un dessin à la sanguine conservé à la Morgan Library & Museum (no. inv. I, 50) reprenant ce même passage comme étant un dessin autographe d’Ambroise Dubois (1542-1614). Celui-ci y puise dans le registre de la première école de Fontainebleau, reprenant dans le coin inférieur gauche une figure infantile à rapprocher de celle du Primatice (1504-1570) dans Les Cyclopes fabriquant les armes des amours dans la forge de Vulcain (musée du Louvre, Paris, no. inv. 8533, Recto) qui constitue une étude pour l’un des tableaux autrefois sur la cheminée du Cabinet du Roi au château de Fontainebleau (D. Cordellier, Primatice. Maître de Fontainebleau, cat. exp., Paris, 2004-2005, pp. 268-270, n°121).
Consécutivement, le musée national du Château de Fontainebleau a fait l’acquisition en 1965 d’une Toilette de Psyché d’après Dubois (no. inv. F 3243 C) provenant de l’ancienne collection de Sir Anthony Blunt (1907-1983) présentant une composition similaire au tableau ci-présent.
Le tableau de la galerie Gismondi, la version de Fontainebleau et une autre copie, passée en vente en 2015 (vente anonyme, Lille, 17 mai 2015, (Me Mercier), lot 326) (voir S. Wirth, Ambroise Dubois : un maître de l'École de Fontainebleau, Saint-Rémy-en-l’Eau, 2022, pp. 283-284, n°PC24 et PC25), constituant les trois versions peintes connues d’après cette composition, présentent des variantes communes, telle que l’insertion de fleurs dans le vase à droite de la composition, absentes dans le dessin. Aucune certitude n’existe actuellement autour de la réalisation d’une version peinte de cette composition par Ambroise Dubois sur base du dessin préparatoire de la Morgan Library & Museum.
La matière du récit d’Apulée a connu dès la seconde moitié du XVe siècle une importante fortune iconographique dans les milieux artistiques de la Renaissance, inspirant les peintres à l’occasion de diverses commandes importantes. Il convient entre autres de citer les fresques commandées par Agostino Chigi (1466-1520) à Raphaël (1483-1520) pour la Villa Farnesina à Rome, ou encore celles de Giulio Romano (vers 1492/1499-1546) pour le Palais du Te à Mantoue. En France, le peintre Nicolas de Hoey (actif entre 1564 et 1611) réalise au château d’Ancy-le-Franc un décor sur ce thème, évoquant probablement le mariage de Charles-Henry de Clermont-Tonnerre (1571-1640) et de Catherine-Marie d’Escoubleau (morte en 1615) en 1597 (voir M. Bélime-Droguet, Les décors peints du château d’Ancy-le-Franc (v. 1550-v. 1630), Toulouse, 2016). Au château de Fontainebleau, l’inventaire réalisé par M. d’Estrechy en 1692 reprend la mention de deux tableaux dédiés à ce récit par le peintre anversois Ambroise Dubois dans le Cabinet des peintures (Archives nationales, O1 1432 – voir F. Herbet, Le château de Fontainebleau. Les appartements - les cours - le parc - les jardins, Paris, 1937). Dans l’état actuel des recherches, ces deux tableaux n’ont pas été identifiés avec certitude.
En 1959, Sylvie Béguin a identifié un dessin à la sanguine conservé à la Morgan Library & Museum (no. inv. I, 50) reprenant ce même passage comme étant un dessin autographe d’Ambroise Dubois (1542-1614). Celui-ci y puise dans le registre de la première école de Fontainebleau, reprenant dans le coin inférieur gauche une figure infantile à rapprocher de celle du Primatice (1504-1570) dans Les Cyclopes fabriquant les armes des amours dans la forge de Vulcain (musée du Louvre, Paris, no. inv. 8533, Recto) qui constitue une étude pour l’un des tableaux autrefois sur la cheminée du Cabinet du Roi au château de Fontainebleau (D. Cordellier, Primatice. Maître de Fontainebleau, cat. exp., Paris, 2004-2005, pp. 268-270, n°121).
Consécutivement, le musée national du Château de Fontainebleau a fait l’acquisition en 1965 d’une Toilette de Psyché d’après Dubois (no. inv. F 3243 C) provenant de l’ancienne collection de Sir Anthony Blunt (1907-1983) présentant une composition similaire au tableau ci-présent.
Le tableau de la galerie Gismondi, la version de Fontainebleau et une autre copie, passée en vente en 2015 (vente anonyme, Lille, 17 mai 2015, (Me Mercier), lot 326) (voir S. Wirth, Ambroise Dubois : un maître de l'École de Fontainebleau, Saint-Rémy-en-l’Eau, 2022, pp. 283-284, n°PC24 et PC25), constituant les trois versions peintes connues d’après cette composition, présentent des variantes communes, telle que l’insertion de fleurs dans le vase à droite de la composition, absentes dans le dessin. Aucune certitude n’existe actuellement autour de la réalisation d’une version peinte de cette composition par Ambroise Dubois sur base du dessin préparatoire de la Morgan Library & Museum.
La matière du récit d’Apulée a connu dès la seconde moitié du XVe siècle une importante fortune iconographique dans les milieux artistiques de la Renaissance, inspirant les peintres à l’occasion de diverses commandes importantes. Il convient entre autres de citer les fresques commandées par Agostino Chigi (1466-1520) à Raphaël (1483-1520) pour la Villa Farnesina à Rome, ou encore celles de Giulio Romano (vers 1492/1499-1546) pour le Palais du Te à Mantoue. En France, le peintre Nicolas de Hoey (actif entre 1564 et 1611) réalise au château d’Ancy-le-Franc un décor sur ce thème, évoquant probablement le mariage de Charles-Henry de Clermont-Tonnerre (1571-1640) et de Catherine-Marie d’Escoubleau (morte en 1615) en 1597 (voir M. Bélime-Droguet, Les décors peints du château d’Ancy-le-Franc (v. 1550-v. 1630), Toulouse, 2016). Au château de Fontainebleau, l’inventaire réalisé par M. d’Estrechy en 1692 reprend la mention de deux tableaux dédiés à ce récit par le peintre anversois Ambroise Dubois dans le Cabinet des peintures (Archives nationales, O1 1432 – voir F. Herbet, Le château de Fontainebleau. Les appartements - les cours - le parc - les jardins, Paris, 1937). Dans l’état actuel des recherches, ces deux tableaux n’ont pas été identifiés avec certitude.