VÉNUS AU BAIN OU BAIGNEUSE
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D'APRÈS CHRISTOPHE-GABRIEL ALLEGRAIN (1710-1795) ET ÉTIENNE MAURICE FALCONET (1716-1791), SECONDE MOITIÉ DU XVIIIe SIÈCLE

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VÉNUS AU BAIN OU BAIGNEUSE
D'APRÈS CHRISTOPHE-GABRIEL ALLEGRAIN (1710-1795) ET ÉTIENNE MAURICE FALCONET (1716-1791), SECONDE MOITIÉ DU XVIIIe SIÈCLE
terre cuite, le dessous avec l'étiquette circulaire inscrite COLLECTION J. E. TAYLOR / 568, sur une base en marbre bleu turquin et perles de bronze doré portant les étiquettes La base du groupe / nétant pas ronde, / prière de chercher / le sens sur le socle et 35
H. 44,5 cm (17 ½ in.)
La base : H. 11,2 cm (4 ½ in.) ; D. 24,5 cm (9 ½ in.)
Allegrain, C.-G.
Provenance
Collection John Edward Taylor, 20 Kensington Palace Garden, Londres ; sa vente, Christie's, Londres, 1-9 juillet 1912, lot 568, où achetée par le marchand Durlacher.
Collection privée, Suisse.
Literature
The Taylor Collection, in The Connoisseur. A Magazine for Collectors, septembre 1912, vol. XXXIV, no. 133, p. 30.
L. Réau, Étienne-Maurice Falconet 1716-1791, thèse pour le doctorat présenté à la Faculté des Lettres de l’Université de Paris, tome 1, Demotte, Paris, 1922, p. 197.

Bibliographie comparative :
C. Béziès, Christophe-Gabriel Allegrain (1710-1795), in Bulletin de la Société de lHistoire de l’Art Français, 2000, pp. 157-180.
Further details
A TERRACOTTA FIGURE OF VENUS OR A WOMAN BATHING, AFTER CHRISTOPHE-GABRIEL ALLEGRAIN (1710-1795) AND ÉTIENNE MAURICE FALCONET (1716-1791), SECOND HALF 18TH CENTURY

The subject of Venus or a nymph taking the bath, a pretext for revealing the female body, has been eagerly treated by sculptors of all periods since Antiquity. Eighteenth-century artist revived this predilection, such as Étienne-Maurice Falconet (1716-1791) and Christophe-Gabriel Allegrain (1710-1795). Although the latter produced figures of bathers in the same years, they differed in their attitude and movement. Whereas Allegrain chose the woman drying herself after bathing, Falconet preferred to depict his nymph before bathing. Allegrain’s Venus is portrayed in a contoured attitude with a very pronounced hip, which contrasts with Falconet’s bather, who is depicted with straighter, simpler contours. What is more, Allegrain depicts a fully mature bather, with a body that gives the ‘feeling of flesh made of marble’ (Levesque), whereas Falconet describes a graceful, childlike Venus with a very smooth skin. Eighteenth-century auction catalogues bear witness to the success enjoyed by Falconet’s bather, proving the existence of numerous versions of this figure by or after the sculptor, in a variety of materials including marble, wood, terracotta and biscuit porcelain.
The sculpture presented here was part of the collection of John Edward Taylor (1830-1905), son of the founder and later owner of the British newspaper The Manchester Guardian (from 1959 The Guardian). Our Venus was previously attributed to Falconet (Christie’s, London, 1 July 1912, lot 568). New observations now lead to reconsider this attribution. The treatment of the flesh, the attitude, the gestures and movements are more reminiscent of Allegrain’s Diana surprised by Actaeon (Musée du Louvre, inv. MR 1746), and indicate a style closer to the latter sculptor’s work. The Louvre’s Diana, commissioned in 1772 by the Comtesse du Barry, was intended to be a counterpart to the same artist’s Venus, created in 1767 and presented to the countess by Louis XV in 1772. Placed in Louveciennes, Diana was then sent to Versailles, and later to the Palais du Luxembourg, before joining the Louvre in 1824.
Christophe-Gabriel Allegrain was born in Paris in 1710. He was the grandson of the landscape painter Étienne Allegrain (circa 1650-1733), and the son of Gabriel Allegrain (circa 1680-1733), also a landscape painter and member of the Académie. Christophe-Gabriel probably received lessons from his father. In 1733, he married Geneviève-Charlotte Pigalle, daughter of the carpenter Jean Pigalle and sister of the sculptor Jean-Baptiste Pigalle (1714-1785). He was admitted to the Académie royale de peinture et de sculpture in 1748, becoming a member in 1751, a professor in 1759 and rector in 1783. We know of very few sculptures by Allegrain, who must certainly have worked in his brother-in-law’s studio on numerous works signed by the latter.

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Hélène Rihal
Hélène Rihal Head of Department

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Lot Essay

Le sujet de Vénus ou nymphe au bain, prétexte au dévoilement du corps féminin, a été traité avec prédilection par les sculpteurs de toute époque depuis l’Antiquité. Le XVIIIe siècle reprend ces représentations, à l’instar d’Étienne-Maurice Falconet (1716-1791) et de Christophe-Gabriel Allegrain (1710-1795). Si ces derniers produisent durant les mêmes années des figures de baigneuses, elles présentent cependant des différences dans leur attitude et mouvement. Là où Allegrain choisit la femme qui s’essuie après le bain, Falconet préfère représenter sa nymphe avant sa baignade. La Vénus d’Allegrain est saisie dans une attitude contournée avec un hanchement très prononcé qui contraste avec la baigneuse de Falconet qui s’inscrit dans des contours plus droits et simples. De plus, Allegrain dépeint une baigneuse en pleine maturité, avec un travail des chairs qui donne le « sentiment de la chair imprimé au marbre » (Levesque) quand Falconet décrit une Vénus gracile et enfantine avec un rendu très lisse.

Les catalogues de ventes du XVIIIe siècle témoignent du succès dont a joui la Baigneuse de Falconet en prouvant l’existence de nombreux exemplaires de cette figure par ou d’après Falconet, et ce dans différents matériaux tels le marbre, le bois, la terre cuite et le biscuit.
La sculpture présentée ici a fait partie de la collection de John Edward Taylor (1830-1905), fils du fondateur, puis propriétaire, du journal d’information britannique The Manchester Guardian (The Guardian depuis 1959). Notre Vénus est alors attribuée à Falconet (vente du 1er juillet 1912, Christie’s Londres, lot 568).
De nouvelles observations amènent aujourd’hui à reconsidérer cette attribution à Falconet. Le traitement des chairs, de l’attitude, des gestes et des mouvements rappellent davantage ceux de la Diane surprise par Actéon (musée du Louvre, inv. MR 1746) d’Allegrain et témoignent d’une réalisation plus proche du travail de ce sculpteur. La Diane du Louvre, commandée en 1772 par la comtesse Du Barry, devait faire pendant à la Vénus de l’artiste réalisée en 1767 et offerte par Louis XV à la comtesse en 1772. Placée à Louveciennes, Diane est ensuite envoyée à Versailles, puis au palais du Luxembourg avant de rejoindre le musée du Louvre en 1824.

Christophe-Gabriel Allegrain naît à Paris en 1710. Il est le petit-fils du peintre paysagiste Étienne Allegrain (v. 1650-1733), et le fils de Gabriel Allegrain (v. 1680-1733), également peintre de paysage et membre de l’Académie. Christophe-Gabriel reçoit probablement des leçons de son père. En 1733, il épouse Geneviève-Charlotte Pigalle, fille du menuisier Jean Pigalle et sœur du sculpteur Jean-Baptiste Pigalle (1714-1785). Agréé en 1748 à l’Académie royale de peinture et de sculpture, il en est nommé membre en 1751, professeur en 1759, recteur en 1783. On ne connaît que peu de sculptures d’Allegrain qui a dû certainement collaborer, dans l’atelier de son beau-frère, à de nombreux ouvrages signés par ce dernier.

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