Auguste Rodin (1840-1917)
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Éternel Printemps, premier état, taille originale, variante type B

Details
Auguste Rodin (1840-1917)
Éternel Printemps, premier état, taille originale, variante type B
signé 'A. Rodin' (sur la base); avec la marque de fondeur 'Alexis Rudier Fondeur PARIS' (à l'arrière de la base)
bronze à patine brune
64.4 x 68.5 x 39.5 cm.
Conçu vers 1884; cette épreuve probablement fondue entre 1918 et 1923

signed 'A. Rodin' (on the base); stamped with the foundry mark 'Alexis Rudier Fondeur PARIS' (at the back of the base)
bronze with brown patina
25 3⁄8 x 27 x 15 5⁄8 in.
Conceived circa 1884; this bronze probably cast between 1918 and 1923
Provenance
Musée Rodin, Paris.
Tiffany & Co., New York.
Emil Winter, Pittsburgh (acquis auprès de celle-ci au début des années 1920).
Collection particulière, États-Unis (par descendance); vente, Parke-Bernet Galleries, Inc., New York, 17 janvier 1942, lot 537.
H. W. Briar Jr. (acquis au cours de cette vente).
Sidney Fiske Kimball, Philadelphie.
Collection particulière, États-Unis (par descendance); vente, Samuel T. Freeman & Co., Philadelphia, 31 janvier 1956, lot 358.
Harry Ehrens, Inc., New York (acquis au cours de cette vente).
Leo M. Harvey, Los Angeles (acquis auprès de celui-ci le 24 avril 1956).
Collection particulière, Los Angeles (par descendance); vente, Sotheby's, New York, 18 mai 2022, lot 118.
Collection particulière, Europe (acquis au cours de cette vente).
Acquis auprès de celui-ci par le propriétaire actuel en mars 2024.
Literature
L. Bénédite, Rodin, Londres, 1926, no. 25 (une autre version illustrée).
G. Grappe, Catalogue du Musée Rodin, Paris, 1927, p. 42, no. 69 (une autre version illustrée).
I. Jianou et C. Goldscheider, Rodin, Paris, 1967, p. 98 (autres versions illustrées, pl. 56 et 57).
R. Descharnes et J.-F. Chabrun, Auguste Rodin, Lausanne, 1967, p. 135 (une autre version illustrée en couleurs, p. 134).
J. L. Tancock, The Sculpture of Auguste Rodin, The Collection of the Rodin Museum, Philadelphia, Philadelphie, 1976, p. 241-247, no. 32-4 (autres versions illustrées, p. 243 et 246).
A. E. Elsen, In Rodin's Studio, A photographic record of sculpture in the making, Oxford, 1980, p. 171, no. 48 (la version en plâtre illustrée, pl. 48).
A. E. Elsen, Rodin, Rediscovered, Washington, 1981, p. 68 (la version en plâtre illustrée, fig. 3.13).
D. Finn et M. Busco, Rodin and His Contemporaries, The Iris & B. Gerald Cantor Collection, Londres, 1991, p. 227 et 238 (une autre version illustrée, p. 227).
A. E. Elsen, Rodin's Art, The Rodin Collection of the Iris & B. Gerald Cantor Center for Visual Arts at Stanford University, Oxford, 2003, p. 494-496 (autres versions illustrées, figs. 413-415).
A. Le Normand-Romain, Rodin et le bronze, Catalogue des œuvres conservées au Musée Rodin, Paris, 2007, vol. I, p. 331-337, no. S.989 (autres épreuves et versions illustrées, p. 331 à 337).
Further details
Cette œuvre sera incluse au Catalogue Critique de l'Œuvre Sculpté d'Auguste Rodin actuellement en préparation à la galerie Brame & Lorenceau sous la direction de Jérôme Le Blay, sous le numéro 2004-560B.

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Lot Essay

L'Éternel printemps est l'une des compositions les plus populaires d'Auguste Rodin et l'un des plus grands succès commerciaux du sculpteur. Également intitulée Zéphyr et la Terre ou Cupidon et Psyché, l'œuvre fut exposée pour la première fois au Salon de 1897.
À l'origine, il était prévu qu'il s'agisse d'un groupe de figures pour La Porte de l'enfer, mais le ton de la commande ayant évolué vers une représentation plus tragique, le couple amoureux n'a pas été inclus dans la version finale. Comme pour la plupart de ses grands groupes figuratifs, Rodin a développé les personnages à partir d'œuvres antérieures. La figure féminine s'inspire du Torse d'Adèle, qui figure dans le coin supérieur gauche du tympan de La Porte de l'enfer.
Cette œuvre reflète peut-être l'impact émotionnel de la vie personnelle de Rodin, qui a sculpté l'étreinte heureuse alors qu'il entretenait une liaison avec la sculptrice Camille Claudel, qui était entrée dans son atelier en tant qu'élève l'année précédente. Cette nouvelle source de passion romantique a peut-être incité Rodin à abandonner la politesse de la convention allégorique et à représenter l'amour romantique en termes profondément intimes et individuels. Rodin a également affirmé que l'idée de ce bronze lui était venue en écoutant la sublime Deuxième Symphonie de Beethoven. Il confiera bien plus tard à Jeanne Russell, la fille du peintre australien John Russell : "Mon Dieu, comme [Beethoven] a dû souffrir pour écrire cela ! Et pourtant, c'est en l'écoutant pour la première fois que j'ai imaginé l'Éternel printemps, tel que je l'ai modelé depuis" (Auguste Rodin, cité dans Les Bronzes de Rodin, cat. ex., Musée Rodin, Paris, 2007, p. 336). Animé par le jeu éblouissant de la lumière sur la surface et le mouvement ascendant de l'homme, le couple semble prêt à s'envoler. La disposition dynamique des corps est caractéristique du traitement novateur des figures de Rodin à cette époque.
Il n'est pas surprenant que les collectionneurs aient toujours été attirés par la puissante combinaison de lyrisme physique et de romantisme qui définit cette œuvre.
Seul tirage connu par Alexis Rudier de la variante B, le présent bronze est un très bel exemple de l'une des images les plus emblématiques de Rodin. Il existe quatre versions connues de la taille originale de cette forme, caractérisées par des différences de modelé et la présence d'une petite figure diabolique dans le rocher pour certaines d'entre elles. Les huit autres moulages connus de cette taille et de cette version ont été exécutés par la fonderie Griffoul & Lorge du vivant de Rodin. La présente œuvre aurait été exécutée selon la méthode de la fonte au sable entre 1918 et 1923.
Le présent bronze est également important de par sa une provenance prestigieuse : ayant été vendu par l'intermédiaire de Tiffany & Co. à l'industriel et collectionneur Emil Winter dans les années 1920, il rentre ensuite dans la collection de Sydney Fiske Kimball, directeur du Philadelphia Museum of Art et du Rodin Museum de Philadelphie.

L'Éternel printemps is one of Auguste Rodin's most popular compositions and one of the sculptor's greatest commercial successes. Also entitled Zéphyr et la Terre or Cupid and Psyche, the work was first exhibited at the Salon of 1897.
It was originally intended to be a group of figures for
La Porte de l'enfer, but as the tone of the commission evolved towards a more tragic representation, the loving couple was not included in the final version. As with most of his large figurative groups, Rodin developed the figures from earlier works. The female figure is inspired by the Torso of Adèle, which appears in the upper left-hand corner of the tympanum of La Porte de l'enfer.
The work may reflect the emotional impact of Rodin's personal life, as he sculpted the happy embrace while having an affair with the sculptor Camille Claudel, who had entered his studio as a pupil the previous year. This new source of romantic passion may have prompted Rodin to abandon the politeness of allegorical convention and depict romantic love in deeply intimate and individual terms. Rodin also claimed that the idea for the bronze came to him while listening to Beethoven's sublime
Second Symphony. He later confided to Jeanne Russell, the daughter of the Australian painter John Russell: "My God, how [Beethoven] must have suffered to write that! And yet it was when I first heard it that I imagined the Éternel printemps, as I have modelled it ever since" (Auguste Rodin, quoted in Les Bronzes de Rodin, cat. ex., Musée Rodin, Paris, 2007, p. 336). Animated by the dazzling play of light on the surface and the upward movement of the man, the couple seem ready to take flight. The dynamic arrangement of the bodies is characteristic of Rodin's innovative treatment of figures at this time.
Not surprisingly, collectors have always been drawn to the powerful combination of physical lyricism and romanticism that defines this work.
The only known print of variant B
by Alexis Rudier, the present bronze is a very fine example of one of Rodin's most iconic images. There are four known versions of the original size of this form, characterised by differences in modelling and the presence of a small diabolical figure in the rock in some of them. The other eight known casts of this size and version were made by the Griffoul & Lorge foundry during Rodin's lifetime. The present work would have been cast using the sand casting method between 1918 and 1923.
This bronze is also important for its prestigious provenance: having been sold through Tiffany & Co. to the industrialist and collector Emil Winter in the 1920s, it subsequently entered the collection of Sydney Fiske Kimball, director of the Philadelphia Museum of Art and the Rodin Museum in Philadelphia.

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