Lot Essay
« Sérénité par des pleins – par des pleins qui parlent “en vides” […] sous les yeux, l’immuable se forme, se reforme sans forme. » - Henri Michaux
Connu pour ses paysages poétiques et sa capacité unique à capter la lumière et la couleur, Josef Šíma (1891-1971) s’impose comme une figure marquante de l’art du XXe siècle. Né à Prague et arrivé en France après la première guerre mondiale, il fréquente les milieux littéraires et surréalistes alors en vogue à l’époque. Il côtoie des écrivains et des artistes comme Paul Eluard, Michel Leyris et bien sûr André Breton. Il développe dans son travail un dialogue fécond entre les éléments naturels et son propre imaginaire. D’un grand dépouillement, ses paysages possèdent une qualité onirique singulière qui invite les spectateurs à explorer leurs propres interprétations.
Josef Šíma tient une place toute particulière dans la vie de Jean Fournier. En effet, la première exposition programmée par Jean Fournier à la galerie Kléber en avril-juin 1954 est consacrée à Josef Šíma dans laquelle figurait Paysage de Brie (1953) [lot 1]. Cette peinture lui avait procuré un tel choc esthétique que Jean Fournier l’avait acquise pour sa propre collection personnelle où elle a été précieusement conservée tout au long de sa vie. Šíma est donc l’artiste initiatique, celui par lequel tout a commencé et Paysage de Brie fait figure de talisman. La signature datée « J. SIMA 53 », en bas à droite, inscrit l’œuvre dans un moment historique marquant, qui allait inspirer l’un des marchands d’art les plus passionnés du siècle dernier. Elle reflète le début de l’exploration continue de la peinture de paysage par l’artiste et d’une relation d’admiration mutuelle avec Jean Fournier, qui durera toute une vie.
Dans Paysage de Brie, Šíma dépeint magistralement les collines de cette région française, à travers des formes ondulantes mises en valeurs par une palette douce. Les tons chauds de la terre entrecoupés de verts éclatants évoquent la tranquillité, tandis que la lumière danse sur la toile, créant une atmosphère éthérée.
Paysage aux tâches bleues (1957) [lot 23] illustre quant à lui l’évolution du style de l’artiste tchèque. Cette œuvre présente une interprétation plus abstraite du paysage, où des taches bleues ponctuent la composition, suggérant des reflets de ciel et d’eau. Le jeu des couleurs et des textures invite le spectateur à s’intéresser au tableau à plusieurs niveaux, mettant en évidence l’approche novatrice de Šíma, quatre ans seulement après sa rencontre avec le marchand.
Jean Fournier a joué un rôle essentiel dans la promotion du travail du peintre tchèque au milieu des années 1950, une période marquée par une diversité de voix artistiques au sein de sa galerie – notamment Jean Degottex, Marcelle Loubchansky, Judit Reigl et Simon Hantaï, qu’il a commencé à exposer en 1955. Grâce au soutien indéfectible de Jean Fournier et à son dévouement envers ces artistes, sa galerie est devenue un lieu incontournable pour l’art, contribuant à renforcer la visibilité de Šíma sur les scènes artistiques française et internationale.
Ensemble, ces œuvres illustrent la remarquable capacité du peintre tchèque à fusionner le réalisme et l’abstraction, et soulignent également l’impact profond du soutien de Jean Fournier tout au long de sa carrière. En véritable visionnaire de l’art moderne, Šíma, révèle la beauté de la nature et sa puissante résonance émotionnelle à travers ses paysages. Enfin, ces deux œuvres mettent en évidence la collaboration durable et fructueuse entre l’artiste et le marchand au fil du temps.
Connu pour ses paysages poétiques et sa capacité unique à capter la lumière et la couleur, Josef Šíma (1891-1971) s’impose comme une figure marquante de l’art du XXe siècle. Né à Prague et arrivé en France après la première guerre mondiale, il fréquente les milieux littéraires et surréalistes alors en vogue à l’époque. Il côtoie des écrivains et des artistes comme Paul Eluard, Michel Leyris et bien sûr André Breton. Il développe dans son travail un dialogue fécond entre les éléments naturels et son propre imaginaire. D’un grand dépouillement, ses paysages possèdent une qualité onirique singulière qui invite les spectateurs à explorer leurs propres interprétations.
Josef Šíma tient une place toute particulière dans la vie de Jean Fournier. En effet, la première exposition programmée par Jean Fournier à la galerie Kléber en avril-juin 1954 est consacrée à Josef Šíma dans laquelle figurait Paysage de Brie (1953) [lot 1]. Cette peinture lui avait procuré un tel choc esthétique que Jean Fournier l’avait acquise pour sa propre collection personnelle où elle a été précieusement conservée tout au long de sa vie. Šíma est donc l’artiste initiatique, celui par lequel tout a commencé et Paysage de Brie fait figure de talisman. La signature datée « J. SIMA 53 », en bas à droite, inscrit l’œuvre dans un moment historique marquant, qui allait inspirer l’un des marchands d’art les plus passionnés du siècle dernier. Elle reflète le début de l’exploration continue de la peinture de paysage par l’artiste et d’une relation d’admiration mutuelle avec Jean Fournier, qui durera toute une vie.
Dans Paysage de Brie, Šíma dépeint magistralement les collines de cette région française, à travers des formes ondulantes mises en valeurs par une palette douce. Les tons chauds de la terre entrecoupés de verts éclatants évoquent la tranquillité, tandis que la lumière danse sur la toile, créant une atmosphère éthérée.
Paysage aux tâches bleues (1957) [lot 23] illustre quant à lui l’évolution du style de l’artiste tchèque. Cette œuvre présente une interprétation plus abstraite du paysage, où des taches bleues ponctuent la composition, suggérant des reflets de ciel et d’eau. Le jeu des couleurs et des textures invite le spectateur à s’intéresser au tableau à plusieurs niveaux, mettant en évidence l’approche novatrice de Šíma, quatre ans seulement après sa rencontre avec le marchand.
Jean Fournier a joué un rôle essentiel dans la promotion du travail du peintre tchèque au milieu des années 1950, une période marquée par une diversité de voix artistiques au sein de sa galerie – notamment Jean Degottex, Marcelle Loubchansky, Judit Reigl et Simon Hantaï, qu’il a commencé à exposer en 1955. Grâce au soutien indéfectible de Jean Fournier et à son dévouement envers ces artistes, sa galerie est devenue un lieu incontournable pour l’art, contribuant à renforcer la visibilité de Šíma sur les scènes artistiques française et internationale.
Ensemble, ces œuvres illustrent la remarquable capacité du peintre tchèque à fusionner le réalisme et l’abstraction, et soulignent également l’impact profond du soutien de Jean Fournier tout au long de sa carrière. En véritable visionnaire de l’art moderne, Šíma, révèle la beauté de la nature et sa puissante résonance émotionnelle à travers ses paysages. Enfin, ces deux œuvres mettent en évidence la collaboration durable et fructueuse entre l’artiste et le marchand au fil du temps.