Lot Essay
Ces huit dessins sont préparatoires au livre d’emblèmes Linguæ vitæ et remedia d’Antoine de Bourgogne (1593-1657), publié à Anvers en 1631 et traduit en français par Pierre Martin (Antoine de Bourgogne: Les vices de la langue et leurs remèdes, Jouy-en-Josas, 1999). De format oblong, l’ouvrage en latin s’ouvre sur une page frontispice et est constitué de 94 emblèmes, accompagnés d’une maxime versifiée, le tout occupant 191 pages. Comme l’indique le titre du recueil, ces emblèmes portent sur les défauts de la langue, par exemple les mauvais usages de la parole (langue débridée, bavarde, corrompue, etc) et les solutions préconisées.
Les emblèmes sont composés de manière traditionnelle en trois parties : un titre, un texte court et une image pour laquelle les présents dessins sont préparatoires. En plus des huit vignettes présentées ici, 36 feuilles sont conservées au Fitzwilliam Museum de Cambridge (inv. PD.61-1964-PD.98-1964), toutes destinées à l’illustration de cet ouvrage.
Quant à la paternité de ces œuvres, le nom de Jacob Neefs (1610-après 1660) et Andries Pauwels (1600-1639) est évoqué pour les gravures d’après les dessins d’Abraham van Diepenbeeck (1596-1675), attribution réfutée par Saskia van Altena, la spécialiste de l’artiste, mais les dessins du Fiztwilliam Museum sont encore classés au nom de cet artiste. Une attribution alternative à Pieter de Jode (1570-1634) a été suggérée par plusieurs historiens de l’art (communication orale). En tous les cas, les dessins reviennent à un artiste anversois d’une grande créativité, actif vers 1630. De nombreuses variantes entre les dessins et les gravures montrent que ces petits croquis, d’une grande inventivité, aux compositions originales et variées, sont bien un travail préparatoire à destination du graveur, avec de nombreuses annotations à l’attention de ce dernier.
Légende des dessins :
a. La cacophonie appelle la cacophonie
b. Elle tonne contre les cieux et crache à la face de l’Ether
c. Sans prendre de répit elle donne le repos
d. Symptôme de maladie
e. Accord mal sûr, blessure
f. La nature a horreur de qui a double langue
g. Que le roi ne saurait se servir d’aiguillon
h. Piquez, et vous mourez
Les emblèmes sont composés de manière traditionnelle en trois parties : un titre, un texte court et une image pour laquelle les présents dessins sont préparatoires. En plus des huit vignettes présentées ici, 36 feuilles sont conservées au Fitzwilliam Museum de Cambridge (inv. PD.61-1964-PD.98-1964), toutes destinées à l’illustration de cet ouvrage.
Quant à la paternité de ces œuvres, le nom de Jacob Neefs (1610-après 1660) et Andries Pauwels (1600-1639) est évoqué pour les gravures d’après les dessins d’Abraham van Diepenbeeck (1596-1675), attribution réfutée par Saskia van Altena, la spécialiste de l’artiste, mais les dessins du Fiztwilliam Museum sont encore classés au nom de cet artiste. Une attribution alternative à Pieter de Jode (1570-1634) a été suggérée par plusieurs historiens de l’art (communication orale). En tous les cas, les dessins reviennent à un artiste anversois d’une grande créativité, actif vers 1630. De nombreuses variantes entre les dessins et les gravures montrent que ces petits croquis, d’une grande inventivité, aux compositions originales et variées, sont bien un travail préparatoire à destination du graveur, avec de nombreuses annotations à l’attention de ce dernier.
Légende des dessins :
a. La cacophonie appelle la cacophonie
b. Elle tonne contre les cieux et crache à la face de l’Ether
c. Sans prendre de répit elle donne le repos
d. Symptôme de maladie
e. Accord mal sûr, blessure
f. La nature a horreur de qui a double langue
g. Que le roi ne saurait se servir d’aiguillon
h. Piquez, et vous mourez