Lot Essay
Membre d’une dynastie de peintres hollandais installés dans le sud de la France, Carle Van Loo ne restreint pas sa carrière à Nice, sa ville natale. Après avoir été formé par son frère Jean-Baptiste Van Loo (1684-1745) et à la suite de plusieurs séjours en Italie, il intègre l’Académie en 1734. Dès lors son ascension est continue : nommé professeur à l’Académie en 1737, puis gouverneur de l’Ecole royale des élèves protégés en 1748, et finalement premier peintre du roi en 1762 (précédant dans cette charge le non moins célèbre François Boucher (1703-1770)).
‘Van Loo aime avant tout la sanguine posée d’une main sûre, d’un seul trait, avec légèreté.’ note Pierre Rosenberg (dans M.-C. Sahut, Carle Vanloo, premier peintre du roi (Nice, 1705-Paris, 1765), cat. exp., Nice, 1977, p.15). C’est justement ce trait assuré avec ses hachures régulière de la sanguine qu’on observe sur ce dessin particulièrement soigné jouant habilement des jeux de lumière. Cette même façon de hachures et cette délicatesse du traitement est observée dans d’autres portraits du même artiste: le Portrait d’homme assis, un tricorne sous le bras gauche, 1743, Kansas City Nelson-Atkins Museum of Art, inv. 32-193⁄1 et le Portrait de Mesdemoiselles Berthelin de Neuville, 1743, Musée du Louvre, inv. RF 38801 (L.-A. Prat, Le dessin français au XVIIIe siècle, Paris, 2017, reproduit respectivement p. 206 et 207).
Notons enfin que le dessin fit partie de la collection du marquis Jean de Bailleul (vers 1855-vers 1930) dispersée à partir de 1926. Fin connaisseur, ce normand d’origine avait acquis un impressionnant ensemble de dessins des plus grands maîtres européens de Schongauer à Watteau en passant par Vasari, Rubens, Van Dyck, Chardin et Fragonard. Nul doute que le présent Van Loo y occupait une place de choix.
‘Van Loo aime avant tout la sanguine posée d’une main sûre, d’un seul trait, avec légèreté.’ note Pierre Rosenberg (dans M.-C. Sahut, Carle Vanloo, premier peintre du roi (Nice, 1705-Paris, 1765), cat. exp., Nice, 1977, p.15). C’est justement ce trait assuré avec ses hachures régulière de la sanguine qu’on observe sur ce dessin particulièrement soigné jouant habilement des jeux de lumière. Cette même façon de hachures et cette délicatesse du traitement est observée dans d’autres portraits du même artiste: le Portrait d’homme assis, un tricorne sous le bras gauche, 1743, Kansas City Nelson-Atkins Museum of Art, inv. 32-193⁄1 et le Portrait de Mesdemoiselles Berthelin de Neuville, 1743, Musée du Louvre, inv. RF 38801 (L.-A. Prat, Le dessin français au XVIIIe siècle, Paris, 2017, reproduit respectivement p. 206 et 207).
Notons enfin que le dessin fit partie de la collection du marquis Jean de Bailleul (vers 1855-vers 1930) dispersée à partir de 1926. Fin connaisseur, ce normand d’origine avait acquis un impressionnant ensemble de dessins des plus grands maîtres européens de Schongauer à Watteau en passant par Vasari, Rubens, Van Dyck, Chardin et Fragonard. Nul doute que le présent Van Loo y occupait une place de choix.