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Sur la piste des Dalton
Details
MORRIS (1923-2001)
Sur la piste des Dalton
Dupuis. 1962
Encre de Chine sur papier pour la planche 11 de l'album.
49,9 x 35,5 cm. Signée en bas à droite.
53,9 x 36,3 cm pour la feuille.
Sur la piste des Dalton a été prépublié dans Spirou en 1960 (du n°1138 du 4 février 1960 au n°1159 du 30 juin 1960). Parution en album (n°17) en 1962.
Scénario de René Goscinny (1926 – 1977).
“Lorsqu’il était enfant, Morris était fasciné par les films muets de Rintintin, qu’il regardait à l’aide de son Pathé baby, un petit projecteur de cinéma pour films muets”, se remémorait Francine de Bevere en 2016 (L’Art de Morris, p. 276).
Morris a donc l’idée de lui rendre un hommage amusé et parodique, en créant un double aussi idiot et lent que Rintintin pouvait être malin et vif. Au grand dam de Jolly Jumper mais à la grande satisfaction de générations de lecteurs, Rantanplan deviendra un membre indéboulonnable du casting.
Cet album est sa première apparition, et sa première occasion (ratée) de faire “quelque chose d’extraordinaire” (planche 1). Lorsque Lucky Luke, exaspéré par une nouvelle évasion des Dalton, s’écrit qu’il ne peut “pas passer sa vie à les remettre en prison” (s’il savait...), les gardiens du pénitencier pensent Rantanplan à la hauteur de la tâche mais doivent vite se rendre à l’évidence. Pour se donner une petite chance de retrouver les bandits, Lucky Luke n’a d’autre choix que de “collaborer” avec le “fin limier”, qui se montre beaucoup plus intéressé par son estomac que par sa mission (qu’il n’a d’ailleurs sans doute pas comprise). Malgré des préoccupations identiques, la bêtise d’Averell a probablement trouvé son maître !
Si le dessin de Rantanplan, tout comme le trait de Morris, va continuer à évoluer au fil des années, sa physionomie est déjà bien établie, avec cette énorme truffe d’où tombe immanquablement une goutte, exemple d’emanata récurrent chez ce personnage mais plutôt rare dans le travail de Morris.
"As a child, Morris was fascinated by the silent films starring Rin Tin Tin, which he watched using his Pathé Baby, a small film projector for silent films", Francine de Bevere recalled in 2016 ("L'Art de Morris", p. 276).
So Morris decided to pay an amusing, parodic tribute to this dog, by creating a double of him that was as daft and slow as Rin Tin Tin could be clever and lively. Much to Jolly Jumper's chagrin but to the great pleasure of generations of readers, Rantanplan would become a key member of the cast.
He makes his first appearance in this album and gets his first (failed) chance to do “something extraordinary” (Page 1). When Lucky Luke, exasperated by the Daltons' latest escape, writes to himself that he "can't spend my life putting them back in jail" (if he only knew...), the penitentiary guards think Rantanplan is up to the task but they are quickly forced to accept that they have been overly optimistic. To give himself a chance of finding the bandits, Lucky Luke has no choice but to "collaborate" with the "bloodhound", who is much more interested in his stomach than in his mission (which he probably doesn't even understand). Despite Averell having the same concerns, his stupidity seems to have met its match...
Although Morris's depiction of Rantanplan, like his overall drawing style, would continue to evolve over the years, the dog's physiognomy was already well established, with that enormous snout that's always dripping, an example of emanata that is recurrent in this character but rather rare in Morris's work overall.
Sur la piste des Dalton
Dupuis. 1962
Encre de Chine sur papier pour la planche 11 de l'album.
49,9 x 35,5 cm. Signée en bas à droite.
53,9 x 36,3 cm pour la feuille.
Sur la piste des Dalton a été prépublié dans Spirou en 1960 (du n°1138 du 4 février 1960 au n°1159 du 30 juin 1960). Parution en album (n°17) en 1962.
Scénario de René Goscinny (1926 – 1977).
“Lorsqu’il était enfant, Morris était fasciné par les films muets de Rintintin, qu’il regardait à l’aide de son Pathé baby, un petit projecteur de cinéma pour films muets”, se remémorait Francine de Bevere en 2016 (L’Art de Morris, p. 276).
Morris a donc l’idée de lui rendre un hommage amusé et parodique, en créant un double aussi idiot et lent que Rintintin pouvait être malin et vif. Au grand dam de Jolly Jumper mais à la grande satisfaction de générations de lecteurs, Rantanplan deviendra un membre indéboulonnable du casting.
Cet album est sa première apparition, et sa première occasion (ratée) de faire “quelque chose d’extraordinaire” (planche 1). Lorsque Lucky Luke, exaspéré par une nouvelle évasion des Dalton, s’écrit qu’il ne peut “pas passer sa vie à les remettre en prison” (s’il savait...), les gardiens du pénitencier pensent Rantanplan à la hauteur de la tâche mais doivent vite se rendre à l’évidence. Pour se donner une petite chance de retrouver les bandits, Lucky Luke n’a d’autre choix que de “collaborer” avec le “fin limier”, qui se montre beaucoup plus intéressé par son estomac que par sa mission (qu’il n’a d’ailleurs sans doute pas comprise). Malgré des préoccupations identiques, la bêtise d’Averell a probablement trouvé son maître !
Si le dessin de Rantanplan, tout comme le trait de Morris, va continuer à évoluer au fil des années, sa physionomie est déjà bien établie, avec cette énorme truffe d’où tombe immanquablement une goutte, exemple d’emanata récurrent chez ce personnage mais plutôt rare dans le travail de Morris.
"As a child, Morris was fascinated by the silent films starring Rin Tin Tin, which he watched using his Pathé Baby, a small film projector for silent films", Francine de Bevere recalled in 2016 ("L'Art de Morris", p. 276).
So Morris decided to pay an amusing, parodic tribute to this dog, by creating a double of him that was as daft and slow as Rin Tin Tin could be clever and lively. Much to Jolly Jumper's chagrin but to the great pleasure of generations of readers, Rantanplan would become a key member of the cast.
He makes his first appearance in this album and gets his first (failed) chance to do “something extraordinary” (Page 1). When Lucky Luke, exasperated by the Daltons' latest escape, writes to himself that he "can't spend my life putting them back in jail" (if he only knew...), the penitentiary guards think Rantanplan is up to the task but they are quickly forced to accept that they have been overly optimistic. To give himself a chance of finding the bandits, Lucky Luke has no choice but to "collaborate" with the "bloodhound", who is much more interested in his stomach than in his mission (which he probably doesn't even understand). Despite Averell having the same concerns, his stupidity seems to have met its match...
Although Morris's depiction of Rantanplan, like his overall drawing style, would continue to evolve over the years, the dog's physiognomy was already well established, with that enormous snout that's always dripping, an example of emanata that is recurrent in this character but rather rare in Morris's work overall.
Brought to you by

Vincent Belloy
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