PAIRE DE VASES D'EPOQUE NEOCLASSIQUE
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PAIRE DE VASES D'EPOQUE NEOCLASSIQUE

ATTRIBUÉE A FRIEDRICH BERGENFELDT, PROBABLEMENT D’APRES UN DESSIN D’ANDREI VORONIKHIN, PREMIER TIERS DU XIXe SIECLE

细节
PAIRE DE VASES D'EPOQUE NEOCLASSIQUE
ATTRIBUÉE A FRIEDRICH BERGENFELDT, PROBABLEMENT D’APRES UN DESSIN D’ANDREI VORONIKHIN, PREMIER TIERS DU XIXe SIECLE
En bronze ciselé et doré et bronze patiné, sur des bases en jaspe rouge de l’Oural, le col orné de motif de stalactites, le corps centré d’un masque de neptune sur une fontaine flanqué de dauphins, les anses en forme de jeune tritons, le socle orné d’un cygne dans une fontaine
H.: 56 cm. (22 in. ) ; L.: 27 cm. (10 1⁄2 in.)
来源
Collection des comtes Stroganoff, Palais Stroganoff, Saint Petersbourg ;
Vente "Sammlung Stroganoff Leningrad", Rudolph Lepke, Berlin, 12-13 mai 1931, lot 137.
注意事项
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更多详情
A PAIR OF RUSSIAN ORMOLU-MOUNTED PATINATED BRONZE VASES, ATTRIBUTED TO FRIEDRICH BERGENFELDT, PROBABLY TO A DESIGN BY ANDREI VORONIKHIN, FIRST THIRD 19TH CENTURY, FROM THE STROGANFF COLLECTION

荣誉呈献

Adrien Legendre
Adrien Legendre Head of Department

拍品专文

Cette belle paire de vases en bronze s’inspire directement du « vase lacrymal » pompéien du musée du Louvre. A la suite de l’acquisition de ce dernier dans les années 1780 par le Baron Dominique Vivant Denon, les versions en porcelaine de Sevres intitulées « Vases lacrymales Beau bleu montés en bronze » ont été présentées par Louis XVI à la cour de Russie et sont conservées aujourd’hui au Palais de Pavlovsk (P. Emmes, Un Principe Russo a Sèvres, Antiques, septembre 1991, p.126-30). Les décors en bronze doré de nos vases et l’ornement de la fontaine évoquent le triomphe de l’amour avec la naissance de Vénus. Les tritons, gardiens de la divinité de la poésie Apollo sont enroulés dans des rubans et forment des poignées. Des urnes « lacrymales » en bronze attribuées au bronzier et parisien de la rue Colbert, Gérard Claude Galle, illustrés dans H. Ottomeyer/P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, vol. II, fig. 5.12.8.

Ces vases appartiennent à un petit groupe fabriqué a Saint- Pétersbourg vers 1801-1805. On pense qu’ils ont tous été réalisés par le plus célèbre des bronziers russes Friedrich Bergenfeldt d’après le dessin exécuté en 1801 par Andrei Voronikhin (illustré, A. Kuchumov, Russian Decorative Art in the Collection of the Pavlosk Palace Museum, 1981, p.323).

ANDREI VORONIKHINE (1759-1814)
Voronikhin est né dans une famille de serfs travaillant sur les domaines du comte Stroganoff. Il se forme à la peinture dans l’atelier de Gabriel Iouchkova, où il attire l’attention du comte qui l’envoie se former à Moscou. Voronikhin a été libéré en 1785 et pendant les années suivantes a étudié en France et en Suisse. Le comte Stroganoff était l’un des mécenes les plus importants de Voronikhin ; il lui a demandé de finir les intérieurs du palais Stroganoff sur la perspective Nevskky, ainsi que d’autres résidences. Il a également construit la cathédrale de Kazan et a travaillé avec Brenna a Pavlosk.


FRIEDRICH BERGENFELDT (1768-1822)
Bergenfeldt est né en Westphalie et, comme de nombreux autres artisans allemands, il a déménagé en Russie dans les années 1790. Il travaille dans l’atelier du bronzier Yan Aoustin, ainsi qu’avec Charles Dreyer, suivi d’un séjour d’étude à Paris. De retour en Russie en 1801, il fonda son propre atelier sur le quai Fontanka. Son annonce dans le journal local annonçait la vente de toutes sortes « d’ornements en bronze, tels que vases, chandeliers, cassolettes, girandoles, lustres, veilleuses, etc. dans le gout antique et d’une
qualité égale à celle des bronzes français ».

Voronikhin et Bergenfeldt semblent tous deux avoir été influencés par l’oeuvre de Claude Galle. Le dessin de Voronikhin ressemble beaucoup à un vase réalisé par Galle pour le château de Ludwigsburg en 1800 (reproduit, Ottomeyer & Proschel, Vergoldete Bronzen, Vol 1. Munich, 1986, p.365, fig. 5.12.11). Une paire de vases identiques sur des bases en marbre griotte non montées et avec de légères variations dans les montures décorant le socle, étaient dans la collection du comte Stroganoff, vendues par ordre du gouvernement russe, Rudolph Lepke, Berlin, 12-13 mai 1931, lots 137-138. Une paire très proche issue de la collection du Marquis et de la Marquise de Ravenel (vente Christie’s, Londres, 21-22 novembre 2007, lot 102) se rapporte également à un vase plus grand signé et daté F. Bergenfeldt à St. Petersberg 1802. Ce vase précédemment issu d’une collection privée, Christie’s New York, 26 octobre 2001, lot 298, a été vendu par Sotheby’s New York, 24 mai 2007, lot 283. Une paire de vases presque identique à la paire actuelle, mais avec des bases en marbre rouge griotte, ont été vendues avec la collection de M. et Mme Stephen C. Hilbert, vente Sotheby’s New York, 24 mai 2007, lot 65. Une paire de vases similaires autrefois dans les collections des comtes Bobrinski est illustrée, I. Sychev, Friedrich Bergenfeldt, an Unknown Russian Bronzier, Russian Jeweler, no 1. 1998, p.31. Une autre paire se trouve dans le Palazzo Pitti, Florence, illustré, M.Chiarini & S. Padovani, Gli Appatamenti Reali di Palazzi Pitti, Florence, 1993, p. 229, fig. II. 36. Enfin, citons un vase de plus grande taille et issu des collections du Prince Sergei Cantacuzene (vente Christie’s, New York, 13 avril 2016, lot 14.)


LE COMTE ALEXANDRE SERGUEÏEVITCH STROGANOV (1733-1811)
Alexandre Sergueievitch est né en 1733 dans une puissante famille de Novgorod, installée dès le XVIe siecle dans les montagnes de l’Oural où ils exploitaient de fabuleux gisements de minerai. En 1768, Sergeyevich participe à la fondation de l’Académie impériale des arts. Il épouse Anna Vorontsova en 1758, puis en secondes noces Ekaterina Trubetskaya en 1771. Il entreprend un second voyage en Europe et s’installe à Paris, successivement rue de Richelieu, rue Montmartre et enfin rue de Verneuil. Ses deux enfants, Pavel Alexandrovitch et Sofia, naissent à Paris. Passionné par les arts, il constitue l’une des plus importantes collections de tableaux, achetant dans les ventes aux enchères les plus prestigieuses de l’époque. Il commande des tableaux d’Hubert Robert et d’Élisabeth Vigée-Lebrun, des bustes de Voltaire et de Diderot au sculpteur Jean-Antoine Houdon, une paire de consoles en ébène d’après un dessin tres original de l’ébéniste Jacques Dubois et aussi à la veuve Dulac, rue Saint-Honoré. Il possédait notamment la paire de vases de l’ancienne collection Anton Luigi Laura (vente Sotheby’s, Paris, 27 juin 2001, lot 76) et le bureau à cylindre de Saunier vendu récemment avec les collections de la comtesse de Ribes (vente Sotheby’s, Paris, 11 décembre 2019, lot 7).

LE PALAIS STROGANOV
Le palais Stroganov, situé au coeur de Saint-Pétersbourg sur la perspective Nevsky, connu comme l’un des joyaux de l’architecture de pétersbourgeoise, a été construit par l’architecte Francesco Bartolomeo Rastrelli en 1753. C’est à ce dernier que l’on doit le Palais d’hiver également. A l’évidence influencé par le baroque italien, le palais lors de sa construction présentait un décor baroque semblable
à celui des églises de Baviere. Lorsque le comte est rentré en Russie, il a entrepris une reconstruction du palais qui comprenait à la fois un agrandissement et une rénovation dans le style « antique ». Vers 1790, la célèbre galerie de tableaux et le cabinet minéralogique sont construits.

LES VENTES AUX ENCHÈRES DES SOVIETS
En 1914, Sergei Alexandrovich (1852-1923), dernier comte de la dynastie des Stroganov, décide d’ouvrir le palais au public. Après la Gravure de A. Kuchumov d’après un modèle d’A.Voronikhin DR Révolution, les bolcheviks occupèrent le quatrième étage du Palais,
qui devint en 1919 Musée de la ville de Petrograd avant d’être annexé au Musée d’État de l’Ermitage.
Le gouvernement soviétique, nouveau propriétaire par la force du contenu du palais, commence alors à disperser la collection. Celle-ci a été cédée par l’Union soviétique lors des grandes ventes aux encheres des oeuvres d’art entre les deux guerres mondiales, afin de financer le développement industriel. Le manque de liquidités (devises et or) a conduit le Politburo à mener cette politique et réaliser des bénéfices sur l’art et les antiquités. Ces ventes ont été étudiées par Elena A. Osokina, « Gold for industrialization. La vente d’oeuvres d’art par l’URSS en France pendant la période des plans quinquennaux de Staline », in Cahiers du Monde Russe, no 41⁄1, janvier-mars 2000. Les ventes aux encheres ont commencé au début des années 1920 et se sont multipliées apres 1927, date à laquelle tout un processus d'expropriation et de confiscation des biens a été mis en place. En 1927, le Sovnarkom propose "d'organiser l'exportation hors de l'URSS d'antiquités et d'articles de luxe, à savoir : meubles anciens, objets ménagers, objets de dévotion, bronze, porcelaine, cristal, argent, brocart, tapis, tapisseries, peintures, autographes, pierres précieuses d'origine russe, artisanat et autres objets n'ayant pas de valeur pour les musées". Ce dernier point n'a pas été retenu et a été spécialement adapté pour permettre la vente aux enchères des "objets ayant au contraire une valeur pour les musées".

Les Soviets ont ainsi orchestré plusieurs ventes aux enchères où les tableaux anciens et les plus belles pièces des arts décoratifs français ont été présentés en vente publique à la galerie Rudolph Lepke de Berlin. La collection Stroganov a été vendue les 12 et 13 mai 1931, nos vases sont illustrés au catalogue de cette vente historique.


This decorative bronze vase garniture comprises plinth-supported water-urns whose 'tear-drop' form recalls the Louvre Museum's Pompeian 'vase lacrimale'. Following the latter's acquisition in the 1780s by the antiquarian Baron Dominique Vivant Denon (d.1825), Sèvres porcelain versions entitled 'Vases lacrimales Beau bleu montés en bronze' were presented by Louis XVI to the Russian court and are now at Pavlovsk Palace (P. Emmes, 'Un Principe Russo a Sèvres', Antiques, September 1991, p.126-30). The present vases' golden enrichments and fountain ornament evoke love's triumph with the water-birth of Venus. The poetry deity Apollo's urn-guarding griffins feature in the ribbons that tie their caryatic figure handles, which comprise the water-deity Neptune's youthful triton attendants gathering the urns' water-fountain in shells. The urns, set in reeded water, are further enriched in bas-relief with Neptune's reed-crowned heads accompanying Venus' embowed dolphins as they spout water into fountain tazze. The stepped and similarly decorated plinths display tazze that provide water for the swans, which are sacred to both Apollo and Venus. Related bronze 'lacrimale' urns attributed to the Parisian bronzier et doreur of rue Colbert, Gérard Claude Galle (d.1846) are discussed in H. Ottomeyer/P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, vol. I, fig. 5.12.8.

These vases belong to a small group made in St. Petersburg circa 1801-1805. They are all thought to have been made by the most celebrated of Russian bronziers Friedrich Bergenfeldt after the design executed in 1801 by Andrei Voronikhin (illustrated, A. Kuchumov, Russian Decorative Art in the Collection of the Pavlosk Palace Museum, 1981, p.323).

ANDREI VORONIKHIN (1759-1814)
Voronikhin was born into a family of serfs working on the estates of Count Stroganoff. He trained in painting in the workshop of Gabriel Yushkova, where he drew the attention of the Count who sent him to train in Moscow. Voronikhin was liberated in 1785 and for the next several years studied in France and Switzerland. Count Stroganoff was one of Voronikhin's most important patrons; he commissioned him to finish the interiors of the Stroganoff Palace on the Nevskky Prospect, as well as other residences. He also built the Kazan Cathedral and worked with Brenna at Pavlosk.

FRIEDRICH BERGENFELDT (1768-1822)
Bergenfeldt was born in Westphalia and like many other German craftsmen, he moved to Russia in the 1790s. He worked in the workshop of the bronzier Yan Aoustin, and also with Charles Dreyer, followed by a period of time spent in Paris. Returning to Russia in 1801 he established his own workshop on the Fontanka Embankment. His advertisement in the local newspaper announced the sale of all manner of 'bronze ornaments, such as vases, candleabra, cassolettes, girandoles, chandeliers, veilleuses etc. in the antique taste and of a quality equal to that of French bronzes.'

Both Voronikhin and Bergenfeldt appear to have been influenced by the work of Claude Galle. The Voronikhin design closely resembles a vase made by Galle for Schloss Ludwigsburg in 1800 (reproduced, Ottomeyer & Proschel, Vergoldete Bronzen, Vol 1. Munich, 1986, p.365, fig. 5.12.11). A identical pair of vases on unmounted griotte marble bases and with slight variations in the mounts decorating the socle, were in the collection of Count Stroganoff, sold by order of the Russian Government, Rudolph Lepke, Berlin, 12-13 May, 1931, lots 137-138. A near pair from Marquis and la Marquise de Ravenel collection (Christie's, London, 21-22 November 2007, lot 102) realte to a larger single vase signed and dated F. Bergenfeldt à St. Petersberg 1802. This vase previously sold from a private collection, Christie's New York, 26 October, 2001, lot 298, was sold Sotheby's New York, 24 May 2007, lot 283. A pair of almost identical vases to the present pair, albeit with rouge griotte marble bases, were sold from the Collection of Mr. and Mrs. Stephen C. Hilbert, Sotheby's New York, 24 May 2007, lot 65. A pair of similar vases formerly in the collections of the Counts Bobrinski are illustrated, I. Sychev, 'Friedrich Bergenfeldt, an Unknown Russian Bronzier,' Russian Jeweler, No.1. 1998, p.31. A further pair are in the Palazzo Pitti, Florence, illustrated, M.Chiarini & S. Padovani, Gli Appatamenti Reali di Palazzi Pitti, Florence, 1993, p. 229, fig. II. 36. Another last vase could be mentionned from Prince Sergei Cantacuzène collection (Christie's, New York, 13 April 2016, lot 14.).

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