AIGUIÈRE EN ÉMAIL PEINT POLYCHROME À RÉHAUTS D'OR REPRÉSENTANT LA DESTRUCTION DE L'ARMEE DU PHARAON
AIGUIÈRE EN ÉMAIL PEINT POLYCHROME À RÉHAUTS D'OR REPRÉSENTANT LA DESTRUCTION DE L'ARMEE DU PHARAON
AIGUIÈRE EN ÉMAIL PEINT POLYCHROME À RÉHAUTS D'OR REPRÉSENTANT LA DESTRUCTION DE L'ARMEE DU PHARAON
AIGUIÈRE EN ÉMAIL PEINT POLYCHROME À RÉHAUTS D'OR REPRÉSENTANT LA DESTRUCTION DE L'ARMEE DU PHARAON
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Rothschild, Givenchy, Saint Laurent, un chef d’œuvre plébiscité
AIGUIÈRE EN ÉMAIL PEINT POLYCHROME À RÉHAUTS D'OR REPRÉSENTANT LA DESTRUCTION DE L'ARMEE DU PHARAON

ATTRIBUÉ A JEAN COURT, VERS 1575 - 1600

細節
AIGUIÈRE EN ÉMAIL PEINT POLYCHROME À RÉHAUTS D'OR REPRÉSENTANT LA DESTRUCTION DE L'ARMEE DU PHARAON
ATTRIBUÉ A JEAN COURT, VERS 1575 - 1600
Le bec verseur décoré à l'intérieur de volutes dorées à motifs floraux, et à l'extérieur de feuilles d'acanthe, le registre supérieur du corps orné d'une procession de putti, le registre inférieur illustrant Moïse debout devant l'armée se noyant dans la mer ; sur un pied circulaire évasé orné de volutes dorées à motifs floraux et d'un troupeau d'animaux grotesques ; légères craquelures, usure à la dorure et restaurations
H.: 31,5 cm. (121/2 in.)
來源
Baron Anselm von Rothschild (1803-1874), Vienne, circa 1866,
Baron Alphonse von Rothschild (1878-1942), Vienne, à qui l'oeuvre est confisquée par les nazis en 1938,
Entreposée au ‘Zentraldepot’ (Kunsthistorisches Museum), Vienne pour le ‘Führermuseum Linz’ au 25 september 1942 (no. AR 2743).
Récupérée par The Monuments Fine Arts and Archives Section dans les mines de sel d'Alt Aussee (n° A1363), d'où elle a été transféré au Munich Central Collecting Point (Munich no. 1564⁄10), le 15 février 1946, enregistrée comme oeuvre de ‘Suzanne Courtois’.
Rapatriée par le gouvernement autrichien le 16 octobre 1947, par qui l'oeuvre est restituée à la
Baronne Clarice de Rothschild (1894-1967), New York.
M. Hubert de Givenchy, Paris. 
Galerie J. Kugel, Paris.
Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, vente Christie's, Paris, 25 fev.2009, lot 531
出版
B. Descheemaeker, Emaux de Limoges de la Renaissance provenant de la collection de M. Hubert de Givenchy, Paris, 1994, no. 13, pp. 68-69.
V. Notin et al, La Rencontre des Héros, Limoges, 2002, no. 23.
更多詳情
A PARCEL-GILT POLYCHROME ENAMEL EWER DEPICTING THE DESTRUCTION OF PHARAOH'S ARMY ATTRIBUTED TO JEAN COURT, CIRCA 1575 - 1600

榮譽呈獻

Adrien Legendre
Adrien Legendre Head of Department

拍品專文

Cette somptueuse aiguière à l’impressionnant pedigree peut être attribuée sans doute possible à Jean de Court. Son examen nous révèle les splendeurs d’un des arts décoratifs les plus brillants qui ait été ; son histoire nous éclaire sur la période de la Renaissance qui la vit naître, et sur celle plus récente des antiquaires et des collectionneurs qui remirent ce genre de pièces à l’honneur.
La signature I.C. visible sur de nombreux émaux limosins a très longtemps nourri des débats sur l’identité ou la multiplicité d’artistes que ce monogramme pouvait cacher. Jean Court, Jean Courtois, Jean de Court, Maitre I.C. , I. Curtius ne font désormais plus qu’un pour la majorité des historiens et des spécialistes.

Jean de Court qui réalisa notre aiguière fut probablement le peintre attitré de Charles de Bourbon, prince de la Roche-sur-Yon en 1553. Il travailla ensuite au service de la reine Marie Stuart puis du roi Charles IX, succédant ainsi à François Clouet. Aussi considère-t-on que Jean de Court a été actif entre 1555 et 1585 environ, laissant sans doute derrière lui des héritiers et successeurs parmi lesquels Suzanne de Court est probablement la plus célèbre.

Notre aiguière est une démonstration du talent de Jean de Court dans l’utilisation des émaux translucides. Les courbes de la pièce de forme offre un support idéal aux figures et multiplient les jeux d’ombres et de lumière obtenus grâce aux couleurs franches et aux paillons métalliques.

Le thème de l’Exode a abondamment inspiré Jean de Court qui diversifie aussi ses emprunts iconographiques. La destruction de l’armée de Pharaon est un thème récurrent de sa production et des œuvres de Limoges. Citons en exemple le plat du County Museum de Los Angeles (Voir S.L. Caroselli, The painted enamels of Limoges, A catalogue of the collection of the Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles, 1993, n°27) ; ou encore l’aiguière du V&A de Londres (N° inv. 481-1873).

Notre aiguière fait partie d’un corpus célèbre et restreint de pièces à la forme similaire et aux décors variés. La collection Hubert de Givenchy en comptait au moins trois, présentées par la galerie J. Kugel en 1993 (voir ill., in situ dans le salon vert de l'hôtel d'Orrouer). Le musée de l’évêché de Limoges en compte une dans ses collections (N° inv. 79.362) tout comme la Frick collection de New-York (N° inv. 16-4-35).

Toutes ont appartenu à de prestigieux collectionneurs de la seconde moitié du XIXe siècle ou du XXe siècle. En effet, un temps désavoués, les chefs-d’œuvre des émaux de la Renaissance connurent à la période romantique un grand regain d’intérêt. Synonymes de fastes, évocateurs des grandes et puissantes familles de la Renaissance et de leurs trésors, domaine d’érudition également, les émaux peints séduisent au XIXe siècle par leur caractère inaltérable, leur préciosité et leur pouvoir évocateur, mêlant charmes sensibles et intellectuels.

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