拍品專文
Symbole de statut, de raffinement mais aussi de pureté, la rareté et la perfection naturelle intrinsèque des perles ont toujours fasciné les sociétés humaines. La mythique plongée de Gilgamesh, roi d’Uruk, qui chercha la perle de l'immortalité, ou encore la découverte par l’archéologue Jacques de Morgan (1857-1924) d’un collier de perles fines dans une acropole achéménide à Suse (musée du Louvre, Paris, inv. SB 2767) attestent du caractère universel de cet attribut.
La fillette du présent portrait porte d’élégants rangs de perles autour de son cou et de ses poignets. Ses bracelets de perles paraissent trop longs, trop grands pour l’enfant qu’elle est : il s’agit d’un précieux ornement qu’elle est amenée à garder et à porter toute sa vie.
En Europe, le XVIe siècle marque l’âge d’or de la perle. Celle-ci arrive alors des pêcheries des Amériques. Les bancs d’huîtres des côtes caraïbes fournissent des perles de grande qualité, supérieure à celles trouvées dans le Golf Arabique, où celles-ci étaient déjà pêchées il y a 7000 ans. L’épuisement rapide de cette ressource dans le Nouveau Monde calma néanmoins le marché à la fin du XVIe siècle, et par conséquent la demande occidentale. La bourgeoisie et la noblesse se détournent alors des parures ornementales, baroques dans lesquelles perles et pierres précieuses étaient associées, pour porter la perle avec plus de discernement et de sobriété. Cette simplicité dans le port du bijou est retrouvée dans le fameux tableau de Johannes Vermeer (1632-1675) conservé à la Gemäldegalerie der Staatlichen Museen à Berlin, La Dame au collier de perles (inv. 912B), pour ne pas citer une autre de ses œuvres qui presse aujourd’hui les foules à la Mauritshuis …
La fillette du présent portrait porte d’élégants rangs de perles autour de son cou et de ses poignets. Ses bracelets de perles paraissent trop longs, trop grands pour l’enfant qu’elle est : il s’agit d’un précieux ornement qu’elle est amenée à garder et à porter toute sa vie.
En Europe, le XVIe siècle marque l’âge d’or de la perle. Celle-ci arrive alors des pêcheries des Amériques. Les bancs d’huîtres des côtes caraïbes fournissent des perles de grande qualité, supérieure à celles trouvées dans le Golf Arabique, où celles-ci étaient déjà pêchées il y a 7000 ans. L’épuisement rapide de cette ressource dans le Nouveau Monde calma néanmoins le marché à la fin du XVIe siècle, et par conséquent la demande occidentale. La bourgeoisie et la noblesse se détournent alors des parures ornementales, baroques dans lesquelles perles et pierres précieuses étaient associées, pour porter la perle avec plus de discernement et de sobriété. Cette simplicité dans le port du bijou est retrouvée dans le fameux tableau de Johannes Vermeer (1632-1675) conservé à la Gemäldegalerie der Staatlichen Museen à Berlin, La Dame au collier de perles (inv. 912B), pour ne pas citer une autre de ses œuvres qui presse aujourd’hui les foules à la Mauritshuis …