拍品專文
Parallèlement à sa prestigieuse carrière académique et dès son séjour italien à l’Académie de France à Rome, Antoine Callet se spécialise dans les grands projets décoratifs et collabore avec Charles de Wailly à Gênes. Son retour à Paris marque le début des grandes commandes pour des décors d’hôtels particuliers, de demeures royales et d’édifices religieux entre 1774 et 1789.
La présente étude d'un grand format exécutée aux trois crayons est à mettre en relation avec l’un de ses grands chantiers décoratifs sur le thème des quatre saisons, représentées par des fêtes païennes, commandées à Callet par la direction des bâtiments du roi en 1782. Il s'agit de l’Été ou les Fêtes de Cérès, l'avant-dernier tableau de la série des quatre cartons que Callet présente au Salon de 1789 sous le n° 65, aujourd’hui en dépôt au musée de Picardie à Amiens (inv. 3103 ; T. Sulerzyska, ‘L’été ou les fêtes de Cérès. Un dessin d’Antoine Callet’, Revue du Louvre et des Musées de France, T. 38, n° 5-6, 1988, pp. 409-412). Les cartons sont destinés à la Manufacture de tapisseries des Gobelins pour le futur tissage de la série des quatre saisons. Le tableau de l’Été est décrit en ses termes au Salon de 1789: ‘Cette déesse avait enseigné aux hommes la manière de faire venir le blé et d’en former du pain ; au milieu des sacrifices qu’on lui offrait, les femmes, vêtues de blanc, courraient avec des flambeaux allumés en ressouvenir de Cérès, qui, à la clarté des torches enflammées avait parcouru la Sicile pour chercher sa fille Proserpine enlevée par Pluton. On lui offrait des porcs pour victimes’. Il existe également un riccordo peint sur toile de la composition où le sacrificateur est représenté dans l'ombre en bas droite de la composition. Sur les deux peintures, la position du sacrificateur est légèrement différente, puisqu'il tient l'agneau dans ses bras (fig. 1; The Horvitz Collection, Wilmington, États-Unis).
Une composition d'ensemble dessinée, également préparatoire à l’Été, à la pierre noire, sanguine, lavis gris rehaussé de blanc est conservée au cabinet des estampes de Varsonie (inv. Zb.d.180/III ; Antoine-François Callet décorateur. Carnets d’études 12, cat. exp., Paris Ecole nationale supérieure des beaux-arts, 2008-2009, p. 66, note 51). Le tableau a été gravé à l’eau-forte et au burin, tout comme les trois autres saisons, par Jean-Charles Levasseur (1734-1816).
Ce dessin sera inclus dans le catalogue raisonné de l'oeuvre d'Antoire-François Callet actuellement en préparation par Brigitte Gallini.
Fig. 1 A.-F. Callet, L’Été ou les Fêtes de Cérès, huile sur toile, coll. part.
La présente étude d'un grand format exécutée aux trois crayons est à mettre en relation avec l’un de ses grands chantiers décoratifs sur le thème des quatre saisons, représentées par des fêtes païennes, commandées à Callet par la direction des bâtiments du roi en 1782. Il s'agit de l’Été ou les Fêtes de Cérès, l'avant-dernier tableau de la série des quatre cartons que Callet présente au Salon de 1789 sous le n° 65, aujourd’hui en dépôt au musée de Picardie à Amiens (inv. 3103 ; T. Sulerzyska, ‘L’été ou les fêtes de Cérès. Un dessin d’Antoine Callet’, Revue du Louvre et des Musées de France, T. 38, n° 5-6, 1988, pp. 409-412). Les cartons sont destinés à la Manufacture de tapisseries des Gobelins pour le futur tissage de la série des quatre saisons. Le tableau de l’Été est décrit en ses termes au Salon de 1789: ‘Cette déesse avait enseigné aux hommes la manière de faire venir le blé et d’en former du pain ; au milieu des sacrifices qu’on lui offrait, les femmes, vêtues de blanc, courraient avec des flambeaux allumés en ressouvenir de Cérès, qui, à la clarté des torches enflammées avait parcouru la Sicile pour chercher sa fille Proserpine enlevée par Pluton. On lui offrait des porcs pour victimes’. Il existe également un riccordo peint sur toile de la composition où le sacrificateur est représenté dans l'ombre en bas droite de la composition. Sur les deux peintures, la position du sacrificateur est légèrement différente, puisqu'il tient l'agneau dans ses bras (fig. 1; The Horvitz Collection, Wilmington, États-Unis).
Une composition d'ensemble dessinée, également préparatoire à l’Été, à la pierre noire, sanguine, lavis gris rehaussé de blanc est conservée au cabinet des estampes de Varsonie (inv. Zb.d.180/III ; Antoine-François Callet décorateur. Carnets d’études 12, cat. exp., Paris Ecole nationale supérieure des beaux-arts, 2008-2009, p. 66, note 51). Le tableau a été gravé à l’eau-forte et au burin, tout comme les trois autres saisons, par Jean-Charles Levasseur (1734-1816).
Ce dessin sera inclus dans le catalogue raisonné de l'oeuvre d'Antoire-François Callet actuellement en préparation par Brigitte Gallini.
Fig. 1 A.-F. Callet, L’Été ou les Fêtes de Cérès, huile sur toile, coll. part.